Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1904 20 février 1904
Description : 1904/02/20 (A8,N143,T14). 1904/02/20 (A8,N143,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432175p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
124 REVUE DES CULTURES COLONIALES
partie du tissu et l'on renouvelle ainsi les incisions jusqu'à ce qu'elles mesurent 205 millimètres
de large. Chaque arbre est saigné ainsi chaque année à trois ou quatre places;
260 Le latex est recueilli dans des récipients en métal dont la paroi postérieure, dirigée vers l'arbre,
est plane, et ce bord, pour éviter une perte de latex, est poussé dans l'écorce ou enduit d'une sub-
stance malléable;
210 Une plantation fournit à Ceylan, sept ans après installation, 135 kilogrammes par 40 acres.
Quand les arbres sont à 15 X 15 pieds, le rendement est de 1 livre et demie par arbre; le minimum
est d'une demi-livre, le maximum de 2 livres trois quarts. Certains arbres produisent fort peu de
latex. On a démontré à Ceylan que l'Hevea s'accoutume à la saignée, la deuxième saignée four-
nissant plus que la première, ce qui peut faire supposer que l'arbre essaie par le flux du latex de
réparer ses blessures.
28° On peut éviter une perte due à la présence d'arbres ne rendant plus de latex en élargissant les
plaies. Le flux du latex parait, d'après certains planteurs, dépendre plus du temps et de la manière
de récolter que de l'arbre lui-même. Dans les Straits, le rendement est environ égal à celui obtenu
à Ceylan, sauf que jamais à Ceylan on n'a observé un rendement tel que celui signalé à Penang
sur un arbre de seize ans, croissant en sol léger, saigné quatre fois en deux ans et ayant fourni
5 kilogrammes et demi de caoutchouc sec.
29° La coagulation se fait par écrémage naturel ; le lait est apporté chaque matin à la fabrique
dans des seaux contenant un quart de litre d'eau, puis versé dans des baquets émaillés après
filtrage; vingt-quatre heures plus tard, le caoutchouc séparé du sérum forme un gâteau. Ce gâteau
est exprimé entre des planches une ou deux fois, puis on le pass sous un rouleau; les gâteaux
obtenus sont mis à sécher. Le liquide qui s'écoule dans ces opérations est mélangé au sérum, et on
sépare dix heures plus tard la couche superficielle qui est mise en blocs irréguliers. On récolte
également le caoutchouc qui s'est coagulé sur les blessures et on en fait des blocs.
.� 30° Les gâteaux sont placés pendant vingt-quatre heures sur une toile brute, on imprime sur eux
le nom de la plantation, puis on les envoie au séchoir dans lequel la température s'élève en
plein jour à 1200 Fahrenheit, et où ils sont placés sur des toiles métalliques à mailles d'un
demi-pouce de diamètre.
310 Le séchage dure six semaines ou deux mois; les gâteaux deviennent d'abord foncés, puis
s'éclaircissent. Bien que préparés de la même façon, certains gâteaux montrent des taches. Pendant
le séchage, on évitera l'exposition au soleil qui noircirait le produit.
320 Les gâteaux sont emballés en caisses sans papier de plomb. Chaque caisse peut contenir
225 kilogrammes de caoutchouc; celui-ci a obtenu 2 florins 40 par kilogramme sur le marché de
Londres.
— Les Rapports commerciaux n° 279, publiés en supplément au « Moniteur officiel du Commerce »
(novembre 1903), étudient le Paraguay en 1902. Au point de vue de l'agriculture, nous trouvons dans
ce rapport des renseignements sur le Maté, qui est, comme on sait, un des principaux articles
d'exportation du Paraguay. Le maté est surtout écoulé dans l'Argentine et l'Uruguay; en gros, il
vaut, sur le marché de l'Assomption, entre 1 et 8 francs le kilogramme. L'exportation de ce produit
tend à diminuer : en 1900, on a exporté 65.188.160 kilogrammes et en 1902 cette exportation est
tombée à 42.210.804 kilogrammes. Le Paraguay paraît assez riche en bois, il y existe au moins une
vingtaine d'espèces fournissant du bois digne d'être exporté. Depuis quelques années, l'exportation
de l'extrait du bois de quebracho a acquis une certaine importance, grâce à son emploi dans la
tannerie, particulièrement en Allemagne et en Argentine. Le Paraguay fournit également des oranges
de belle qualité en grande quantité, mais ces fruits n'arrivent pas en Europe, ils sont surtout expédiés
dans les pays voisins. Les oranges mûrissent en quatre à six semaines et sont expédiées d'avril à
octobre par bateaux entiers sur Rosario, Buenos-Ayres, Montevideo. La banane est aussi produite
en quantité et de même que les mandarines, elle est expédiée vers les pays voisins. Le maté
est une des bonnes cultures et ce produit, peu connu il y a quelques années, au moins sous son
vrai nom, sur les marchés d'Europe, se trouve actuellement dans tous. les grands ports. Les
« yerbales », ou plantations à maté les plus importantes, sont : Chiriquelo, Tacurupyte, Caaguazu
Tacurupucu, Yuti et Jésus. La principale société paraguayenne s'occupant de cette culture est la
« Sociedad Industrial Paraguaya », possédant 400 lieues carrées de territoire et produisants.000.000 de
kilogrammes de maté; la « Rural Belga » possède 90 lieues carrées. La récolte commence vers le
1er avril et dure jusqu'en septembre etoctobre. Les branches et les feuilles sont, après la cueillette,
disposées sur des claies dans des sortes de huttes; sous ces tas on amène par un conduit souter-
rain l'air chauffé produit par un feu distant des huttes afin d'éviter des incendies. Après des-
siccation complète, les feuilles et les menus rameaux sont concassés sommairement et mis en sac; la
marchandise est transportée ensuite par bateau ou par chemin de fer à l'Assomption où elle subit
partie du tissu et l'on renouvelle ainsi les incisions jusqu'à ce qu'elles mesurent 205 millimètres
de large. Chaque arbre est saigné ainsi chaque année à trois ou quatre places;
260 Le latex est recueilli dans des récipients en métal dont la paroi postérieure, dirigée vers l'arbre,
est plane, et ce bord, pour éviter une perte de latex, est poussé dans l'écorce ou enduit d'une sub-
stance malléable;
210 Une plantation fournit à Ceylan, sept ans après installation, 135 kilogrammes par 40 acres.
Quand les arbres sont à 15 X 15 pieds, le rendement est de 1 livre et demie par arbre; le minimum
est d'une demi-livre, le maximum de 2 livres trois quarts. Certains arbres produisent fort peu de
latex. On a démontré à Ceylan que l'Hevea s'accoutume à la saignée, la deuxième saignée four-
nissant plus que la première, ce qui peut faire supposer que l'arbre essaie par le flux du latex de
réparer ses blessures.
28° On peut éviter une perte due à la présence d'arbres ne rendant plus de latex en élargissant les
plaies. Le flux du latex parait, d'après certains planteurs, dépendre plus du temps et de la manière
de récolter que de l'arbre lui-même. Dans les Straits, le rendement est environ égal à celui obtenu
à Ceylan, sauf que jamais à Ceylan on n'a observé un rendement tel que celui signalé à Penang
sur un arbre de seize ans, croissant en sol léger, saigné quatre fois en deux ans et ayant fourni
5 kilogrammes et demi de caoutchouc sec.
29° La coagulation se fait par écrémage naturel ; le lait est apporté chaque matin à la fabrique
dans des seaux contenant un quart de litre d'eau, puis versé dans des baquets émaillés après
filtrage; vingt-quatre heures plus tard, le caoutchouc séparé du sérum forme un gâteau. Ce gâteau
est exprimé entre des planches une ou deux fois, puis on le pass sous un rouleau; les gâteaux
obtenus sont mis à sécher. Le liquide qui s'écoule dans ces opérations est mélangé au sérum, et on
sépare dix heures plus tard la couche superficielle qui est mise en blocs irréguliers. On récolte
également le caoutchouc qui s'est coagulé sur les blessures et on en fait des blocs.
.� 30° Les gâteaux sont placés pendant vingt-quatre heures sur une toile brute, on imprime sur eux
le nom de la plantation, puis on les envoie au séchoir dans lequel la température s'élève en
plein jour à 1200 Fahrenheit, et où ils sont placés sur des toiles métalliques à mailles d'un
demi-pouce de diamètre.
310 Le séchage dure six semaines ou deux mois; les gâteaux deviennent d'abord foncés, puis
s'éclaircissent. Bien que préparés de la même façon, certains gâteaux montrent des taches. Pendant
le séchage, on évitera l'exposition au soleil qui noircirait le produit.
320 Les gâteaux sont emballés en caisses sans papier de plomb. Chaque caisse peut contenir
225 kilogrammes de caoutchouc; celui-ci a obtenu 2 florins 40 par kilogramme sur le marché de
Londres.
— Les Rapports commerciaux n° 279, publiés en supplément au « Moniteur officiel du Commerce »
(novembre 1903), étudient le Paraguay en 1902. Au point de vue de l'agriculture, nous trouvons dans
ce rapport des renseignements sur le Maté, qui est, comme on sait, un des principaux articles
d'exportation du Paraguay. Le maté est surtout écoulé dans l'Argentine et l'Uruguay; en gros, il
vaut, sur le marché de l'Assomption, entre 1 et 8 francs le kilogramme. L'exportation de ce produit
tend à diminuer : en 1900, on a exporté 65.188.160 kilogrammes et en 1902 cette exportation est
tombée à 42.210.804 kilogrammes. Le Paraguay paraît assez riche en bois, il y existe au moins une
vingtaine d'espèces fournissant du bois digne d'être exporté. Depuis quelques années, l'exportation
de l'extrait du bois de quebracho a acquis une certaine importance, grâce à son emploi dans la
tannerie, particulièrement en Allemagne et en Argentine. Le Paraguay fournit également des oranges
de belle qualité en grande quantité, mais ces fruits n'arrivent pas en Europe, ils sont surtout expédiés
dans les pays voisins. Les oranges mûrissent en quatre à six semaines et sont expédiées d'avril à
octobre par bateaux entiers sur Rosario, Buenos-Ayres, Montevideo. La banane est aussi produite
en quantité et de même que les mandarines, elle est expédiée vers les pays voisins. Le maté
est une des bonnes cultures et ce produit, peu connu il y a quelques années, au moins sous son
vrai nom, sur les marchés d'Europe, se trouve actuellement dans tous. les grands ports. Les
« yerbales », ou plantations à maté les plus importantes, sont : Chiriquelo, Tacurupyte, Caaguazu
Tacurupucu, Yuti et Jésus. La principale société paraguayenne s'occupant de cette culture est la
« Sociedad Industrial Paraguaya », possédant 400 lieues carrées de territoire et produisants.000.000 de
kilogrammes de maté; la « Rural Belga » possède 90 lieues carrées. La récolte commence vers le
1er avril et dure jusqu'en septembre etoctobre. Les branches et les feuilles sont, après la cueillette,
disposées sur des claies dans des sortes de huttes; sous ces tas on amène par un conduit souter-
rain l'air chauffé produit par un feu distant des huttes afin d'éviter des incendies. Après des-
siccation complète, les feuilles et les menus rameaux sont concassés sommairement et mis en sac; la
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