Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-02-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 février 1904 20 février 1904
Description : 1904/02/20 (A8,N143,T14). 1904/02/20 (A8,N143,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432175p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS i Il
On plante environ 20.000 à 24.000 pieds par acre à 15 centimètres environ de
distance en tous sens. Dans les plantations faites sur les coteaux, on emploie
comme abri des Alnus maritima var. japonica disposés à 20-30 pieds de distance.
comme abri des Alnus maritima var. j(i
On prétend que les racines de ces arbres rendent le sol plus cohérent, que les
feuilles mortes forment ua humus, que les branches constituent un brise-bise
empêchant les jeunes rejets d'être renversés. Deux à trois fois par an on passe
dans la plantation pour enlever les mauvaises herbes et rendre le sol plus
meuble et à la fin de la première année après la transplantation la récolte de
l'écorce peut être faite.
La récolte est faite à n'importe quelle époque de l'hiver; elle consiste dans la
coupe de la tige près du sol, en la réunion des tiges en bottes et dans le trans-
port de ces bottes à la ferme. Les racines de la plante peuvent persister pendant
très longtemps; on en cite qui sont âgées de cent ans, mais il semble qu'au bout
de dix à douze ans, les bases radicales du Mitsumata ne donnent plus de tiges de
valeur commerciale; on les enlève alors pour les remplacer par de jeunes plantes.
Un pied agé demande deux ans pour produire un produit marchand et beaucoup
de plantes doivent être laissées pendant trois et même quatre ans avant de
pouvoir être recoupées. Cette culture est donc bisannuelle, mais comme dans
un champ on aura pu planter à divers moments on pourra faire une coupe par-
tielle tous les ans. On estime la production à 1.000 livres d'écorce brute par
acre, et transformée en pulpe, elle vaut au Japon 15 à 16 cents d'or par livre,
c'est-à-dire quatre fois ce que vaut la pulpe de bois importée d'Amérique à
Yokohama. L'écorce est arrachée des branches par les paysans qui plongent les
tiges dans de l'eau chaude et les décortiquent à la main. D'après l'aspect des
branches décortiquées, on peut inférer que l'enlèvement de l'écorce se fait facile-
ment, laissant des fagots légers, poreux, très bons comme combustible. On n'a
pas encore fait des essais sur l'enlèvement mécanique, mais il semble que la
nature du bois doive permettre cette préparation.
MANUFACTURE DE PAPIER DE MITSUMATA
De petites fabriques de papier se trouvent dispersées le long des bords des pit-
toresques cours d'eau du centre du Japon et les grandes planches sur lesquelles
sèchent des feuilles fraîches de papier se voient dans beaucoup de villages des
régions montagneuses.
Les écorces fraîchement enlevées sont macérées dans des récipients d'eau
chaude et la zone externe est grattée à l'aide d'un canif émoussé. La pureté du
papier dépend dans une large mesure de la manière dont cette zone est enlevée :
la moindre particule d'écorce occasionne des taches noires.
Après nettoyage, ces écheveaux spongieux sont plongés dans un récipient de
soude caustique et on les laisse macérer jusqu'à ce que les fibres puissent être
facilement séparées les unes des autres. L'écorce macérée est alors martelée
dans un mortier de pierre avec un maillet de bois ou à l'aide d'un moulin
mû par une chute d'eau, jusqu'à ce qu'elle soit transformée en une pulpe
homogène. Cette pulpe est alors mélangée avec de l'eau, blanchie au chlorure
de chaux et mise dans un grand récipient, d'où l'opérateur enlève des
portions à la main pour préparer les feuilles de papier. Un mucilage constitué
par la macération de la racine de VHibiscus Manihot est ajouté en petite quantité
à la pulpe dans le but de faire adhérer les fibres entre elles. La quantité de ce
On plante environ 20.000 à 24.000 pieds par acre à 15 centimètres environ de
distance en tous sens. Dans les plantations faites sur les coteaux, on emploie
comme abri des Alnus maritima var. japonica disposés à 20-30 pieds de distance.
comme abri des Alnus maritima var. j(i
On prétend que les racines de ces arbres rendent le sol plus cohérent, que les
feuilles mortes forment ua humus, que les branches constituent un brise-bise
empêchant les jeunes rejets d'être renversés. Deux à trois fois par an on passe
dans la plantation pour enlever les mauvaises herbes et rendre le sol plus
meuble et à la fin de la première année après la transplantation la récolte de
l'écorce peut être faite.
La récolte est faite à n'importe quelle époque de l'hiver; elle consiste dans la
coupe de la tige près du sol, en la réunion des tiges en bottes et dans le trans-
port de ces bottes à la ferme. Les racines de la plante peuvent persister pendant
très longtemps; on en cite qui sont âgées de cent ans, mais il semble qu'au bout
de dix à douze ans, les bases radicales du Mitsumata ne donnent plus de tiges de
valeur commerciale; on les enlève alors pour les remplacer par de jeunes plantes.
Un pied agé demande deux ans pour produire un produit marchand et beaucoup
de plantes doivent être laissées pendant trois et même quatre ans avant de
pouvoir être recoupées. Cette culture est donc bisannuelle, mais comme dans
un champ on aura pu planter à divers moments on pourra faire une coupe par-
tielle tous les ans. On estime la production à 1.000 livres d'écorce brute par
acre, et transformée en pulpe, elle vaut au Japon 15 à 16 cents d'or par livre,
c'est-à-dire quatre fois ce que vaut la pulpe de bois importée d'Amérique à
Yokohama. L'écorce est arrachée des branches par les paysans qui plongent les
tiges dans de l'eau chaude et les décortiquent à la main. D'après l'aspect des
branches décortiquées, on peut inférer que l'enlèvement de l'écorce se fait facile-
ment, laissant des fagots légers, poreux, très bons comme combustible. On n'a
pas encore fait des essais sur l'enlèvement mécanique, mais il semble que la
nature du bois doive permettre cette préparation.
MANUFACTURE DE PAPIER DE MITSUMATA
De petites fabriques de papier se trouvent dispersées le long des bords des pit-
toresques cours d'eau du centre du Japon et les grandes planches sur lesquelles
sèchent des feuilles fraîches de papier se voient dans beaucoup de villages des
régions montagneuses.
Les écorces fraîchement enlevées sont macérées dans des récipients d'eau
chaude et la zone externe est grattée à l'aide d'un canif émoussé. La pureté du
papier dépend dans une large mesure de la manière dont cette zone est enlevée :
la moindre particule d'écorce occasionne des taches noires.
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soude caustique et on les laisse macérer jusqu'à ce que les fibres puissent être
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mû par une chute d'eau, jusqu'à ce qu'elle soit transformée en une pulpe
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