Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-01-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 janvier 1904 20 janvier 1904
Description : 1904/01/20 (A8,N141,T14). 1904/01/20 (A8,N141,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432173v
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 45
par les Achantis; il se rencontre uniquement dans les steppes légèrement
boisées et n'a pas encore été observé dans les forêts denses ni près de la côte;
tandis que le Karité existe encore à la limite nord du Togo, la limite sud de sa
dispersion atteint dans le sud-ouest de Togo, 6°18'N.Br. et dans le sud-est
6° 42' N. Br.
Au point de vue du sol, l'arbre est peu exigeant, mais il évite les terrains
régulièrement inondés. Il peut atteindre 12 mètres de hauteur, et les arbres de
6 à 8 mètres de haut se rencontrent fréquemment.
Le développement de l'arbre dépend de la station ; la largeur de la couronne
est en général plus petite que la hauteur de l'arbre qui prend souvent l'aspect
d'un arbre rabougri de la steppe. L'écorce est épaisse et munie de stries pro-
fondes; les feuilles allongées, lancéolées, rapprochées, se trouvent disposées
autour de l'extrémité des tiges. Couvert de ses feuilles, l'arbre donne beaucoup
d'ombre; régulièrement pendant la période sèche et spécialement en décembre,
l'arbre perd ses feuilles et a l'aspect de nos arbres fruitiers en hiver. En même
temps que l'épanouissement des jeunes feuilles, et même avant, apparaissent les
fleurs qui s'ouvrent fin janvier ou février. La fructification a lieu en avril, mai et
juin. Les fruits, de la grosseur de nèfles, contiennent une ou rarement deux
graines; la pulpe est douce et très estimée par l'indigène, surtout pendant la
marche; la graine elle-même rappelle par sa forme et sa couleur le marron
sauvage.
L'enlèvement des feuilles et des fruits et la blessure de l'écorce occasionnent
l'écoulement d'un latex collant, se transformant rapidement à l'air en une
substance jaunâtre. Le bois de Karité est très dur et difficile à travailler.
Les fruits tombent au moment] de leur maturité et la pulpe pourrit rapidement
ne laissant que les graines qui sont récoltées par l'indigène ; celles qui n'ont pas
-été vues germent facilement et donnent des plantules qui pourraient servir à la
propagation de l'espèce.
Les graines sont mises à sécher au soleih jusqu'à ce que la partie intérieure se
soit détachée de l'écorce, puis l'indigène brise cette enveloppe et enlève le
noyau. Pour la préparation du beurre, les indigènes de Kratschi font rôtir les
graines dans une sorte de capsule munie de très nombreux petits trous que l'on
place au-dessus d'un feu. Pendant ce rôtissage, on retourne constamment les
graines à l'aide d'une sorte de spatule en bois. Dans le Dagomba, les indigènes
emploient un four cylindrique en terre glaise, à la base duquel se trouve une
ouverture pour le foyer; à l'intérieur, un peu au-dessus de la moitié de la
hauteur se trouve un gril constitué par des bâtonnets de bois, séparant la partie
supérieure de la partie inférieure ; le feu est allumé dans la partie inférieure,
pendant que les noix sont amenées dans la partie supérieure. Le rôtissage dure
jusqu'à ce que la graisse commence à perler à la surface des noyaux ; ceux-ci
sont alors pilés dans un mortier en bois et réduits en une masse pâteuse. Cette
dernière est bouillie dans des chaudrons avec de l'eau, et la matière grasse vient
nager à la surface, puis elle est enlevée avec des calebasses. Le beurre de Karité
préparé dans un but commercial est, après refroidissement, mis en cônes et
entouré de feuilles.
Cette préparation exige une grande main-d'œuvre, par suite une perte consi-
dérable de temps et aussi de matières utilisables. Il serait à désirer que l'on
puisse introduire une préparation plus rationnelle, qui permettrait d'utiliser les
résidus qui, actuellement, sont jetés.
par les Achantis; il se rencontre uniquement dans les steppes légèrement
boisées et n'a pas encore été observé dans les forêts denses ni près de la côte;
tandis que le Karité existe encore à la limite nord du Togo, la limite sud de sa
dispersion atteint dans le sud-ouest de Togo, 6°18'N.Br. et dans le sud-est
6° 42' N. Br.
Au point de vue du sol, l'arbre est peu exigeant, mais il évite les terrains
régulièrement inondés. Il peut atteindre 12 mètres de hauteur, et les arbres de
6 à 8 mètres de haut se rencontrent fréquemment.
Le développement de l'arbre dépend de la station ; la largeur de la couronne
est en général plus petite que la hauteur de l'arbre qui prend souvent l'aspect
d'un arbre rabougri de la steppe. L'écorce est épaisse et munie de stries pro-
fondes; les feuilles allongées, lancéolées, rapprochées, se trouvent disposées
autour de l'extrémité des tiges. Couvert de ses feuilles, l'arbre donne beaucoup
d'ombre; régulièrement pendant la période sèche et spécialement en décembre,
l'arbre perd ses feuilles et a l'aspect de nos arbres fruitiers en hiver. En même
temps que l'épanouissement des jeunes feuilles, et même avant, apparaissent les
fleurs qui s'ouvrent fin janvier ou février. La fructification a lieu en avril, mai et
juin. Les fruits, de la grosseur de nèfles, contiennent une ou rarement deux
graines; la pulpe est douce et très estimée par l'indigène, surtout pendant la
marche; la graine elle-même rappelle par sa forme et sa couleur le marron
sauvage.
L'enlèvement des feuilles et des fruits et la blessure de l'écorce occasionnent
l'écoulement d'un latex collant, se transformant rapidement à l'air en une
substance jaunâtre. Le bois de Karité est très dur et difficile à travailler.
Les fruits tombent au moment] de leur maturité et la pulpe pourrit rapidement
ne laissant que les graines qui sont récoltées par l'indigène ; celles qui n'ont pas
-été vues germent facilement et donnent des plantules qui pourraient servir à la
propagation de l'espèce.
Les graines sont mises à sécher au soleih jusqu'à ce que la partie intérieure se
soit détachée de l'écorce, puis l'indigène brise cette enveloppe et enlève le
noyau. Pour la préparation du beurre, les indigènes de Kratschi font rôtir les
graines dans une sorte de capsule munie de très nombreux petits trous que l'on
place au-dessus d'un feu. Pendant ce rôtissage, on retourne constamment les
graines à l'aide d'une sorte de spatule en bois. Dans le Dagomba, les indigènes
emploient un four cylindrique en terre glaise, à la base duquel se trouve une
ouverture pour le foyer; à l'intérieur, un peu au-dessus de la moitié de la
hauteur se trouve un gril constitué par des bâtonnets de bois, séparant la partie
supérieure de la partie inférieure ; le feu est allumé dans la partie inférieure,
pendant que les noix sont amenées dans la partie supérieure. Le rôtissage dure
jusqu'à ce que la graisse commence à perler à la surface des noyaux ; ceux-ci
sont alors pilés dans un mortier en bois et réduits en une masse pâteuse. Cette
dernière est bouillie dans des chaudrons avec de l'eau, et la matière grasse vient
nager à la surface, puis elle est enlevée avec des calebasses. Le beurre de Karité
préparé dans un but commercial est, après refroidissement, mis en cônes et
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