Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1904 05 janvier 1904
Description : 1904/01/05 (A8,N140,T14). 1904/01/05 (A8,N140,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432172f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
28 REVUE DES CULTURES COLONIALES
gravement frappé par les bouleversements de ces dernières années, le peu de dommage causé rela-
tivement à cette culture provient de la facilité avec laquelle on cultive le Musa tcxtilis. Bien que
les provinces où se développent ces plantes productrices aient été ravagées comme les autres, une
accalmie était suffisante pour pouvoir récolter ce produit et lui conserver une forte valeur d'expor-
tation. Celle-ci se chiffrait par : -
189 6 l.T'îô.COO piculs de 63 kil. 262
1.891. , 1.750.866
i898.,.,.,. 1.484.498
189 9 985. L02
1900 1.880.152 -
190 L. 1.546.146
Les autres produits, en particulier la canne à sucre, n'ont pas été aussi bien partagés. Le
café ne donne plus dans la région pour suffire à une exportation et l'on peut prévoir le moment
où ce produit devra être importé pour satisfaire la consommation locale.
L'industrie du jute a employé, en 1902-1903, aux Indes anglaises, 118.000 personnes se répar-
tissant dans 36 filatures.
- D'après les -renseignements communiqués par le ministre anglais à La Havane, la production
du sucre dans cette région est estimée pour 1902-1903 à 950.000 tonnes ; en 1901-1902, la production
avait été de 850.182 tonnes dont 761.097 ont été exportées.
La culture du café est plutôt en décroissance au Costa-Rica ; en 1901-1902, la récolte a été
de 26,4C inférieure à celle de l'année précédente et bien que les prix aient été légèrement plus
.élevés, la surface mise en culture n'a pas été augmentée : les 73 de la récolte ont passé aux Etats-
Unis qui prennent actuellement plus de café au Costa-Rica qu'ils n'en prenaient dans le temps-
Tandis que la culture du café n'augmente guère, celle de la banane fait de sensibles progrès :
en 1902, 2.500 acres ont été nouvellement dévolus à cette culture, l'augmentation est de 7,86 sur
les chiffres de 1901. Les exportations de la banane ont commencé seulement en 1881 ; depuis, les
exportations se chiffrent :
1881.,.",",',' 3.300 régimes.
1892:. 1.113.717
189 9 : T.. 2.962 771
190 0 3.420.166
1901. ," 3.870.156
1902. 4.174.199
Pendant l'année 1902, une cargaison de bananes a été expédiée sur Bristol par la United fruit
company et est arrivée en un état suffisamment bon, pour qu'un service régulier entre Port Limon,
Bristol et Manchester ait pu être créé, et pendant le courant de 1903 le service a fonctionné tous
les quinze jours. (rr The Board of trade journal », 24 septembre 1903.)
- D'après le « Year Book for 1903 », le Cotonnier peut se développer facilement dans diverses
régions de l'Argentine. La fibre est déjà produite sur une échelle commerciale, elle est consommée
dans le pays et exportée : une seule firme a exporté cette année 400 balles et a fait des contrats
pour de futures expéditions.
D'après des statistiques récentes, la production de Balata de la Guyane a atteint en 1902 un
total de 321 tonnes, chiffre qui n'avait pas été obtenu encore; bien que ce chiffre soit des plus consi-
dérables, il ne représenterait pas celui de la récolte, une notable quantité du produit ayant été perdue
pendant le transport des lieux de récolte au port d'embarquement.
Dans le commerce d'exportation des îles Fiji figure en premier lieu le sucre : 35.905 tonnes,
puis le coprah, 10.683 tonnes.
M. le Dr C.-O. WEBER a fait des études spéciales dans le but de rechercher une méthode per-
mettant de déceler dans des coupes microscopiques de végétaux laticifères la présence de caout-
chouc. Il est arrivé à la méthode suivante : Les coupes sont durcies dans l'alcool, puis lavées à
différentes reprises dans l'acétone pour éliminer les résines. Les coupes sont alors plongées pendant
quelques minutes dans une solution de bioxyde d'azote et de là dans du tétrachlorure de carbone
où on les laisse pendant une quinzaine de minutes. On les lave ensuite à l'alcool absolu, puis à
l'alcool dilué, enfin dans l'eau; on les transporte ensuite dans le colorant constitué par une solution
de 2 grammes d'aniline (huile d'aniline dans 100 centimètres cubes d'eau, solution à laquelle on
ajoute 1 gramme de fuchsine cristallisée ou de safranine. Les coupes sont plongées dans cette solu-
tion pendant deux heures ; après lavages, les coupes sont séchées et montées dans le baume de Canada.
Les cellules renferment du caoutchouc incolore, particulièrement lorsque l'on a employé de la safra-
nine, en rouge écarlate; les membranes restent incolores ; les tubes criblés se colorent en rose seu-
lement. (» Gummi Zeitung », octobre 1903.) j
gravement frappé par les bouleversements de ces dernières années, le peu de dommage causé rela-
tivement à cette culture provient de la facilité avec laquelle on cultive le Musa tcxtilis. Bien que
les provinces où se développent ces plantes productrices aient été ravagées comme les autres, une
accalmie était suffisante pour pouvoir récolter ce produit et lui conserver une forte valeur d'expor-
tation. Celle-ci se chiffrait par : -
189 6 l.T'îô.COO piculs de 63 kil. 262
1.891. , 1.750.866
i898.,.,.,. 1.484.498
189 9 985. L02
1900 1.880.152 -
190 L. 1.546.146
Les autres produits, en particulier la canne à sucre, n'ont pas été aussi bien partagés. Le
café ne donne plus dans la région pour suffire à une exportation et l'on peut prévoir le moment
où ce produit devra être importé pour satisfaire la consommation locale.
L'industrie du jute a employé, en 1902-1903, aux Indes anglaises, 118.000 personnes se répar-
tissant dans 36 filatures.
- D'après les -renseignements communiqués par le ministre anglais à La Havane, la production
du sucre dans cette région est estimée pour 1902-1903 à 950.000 tonnes ; en 1901-1902, la production
avait été de 850.182 tonnes dont 761.097 ont été exportées.
La culture du café est plutôt en décroissance au Costa-Rica ; en 1901-1902, la récolte a été
de 26,4C inférieure à celle de l'année précédente et bien que les prix aient été légèrement plus
.élevés, la surface mise en culture n'a pas été augmentée : les 73 de la récolte ont passé aux Etats-
Unis qui prennent actuellement plus de café au Costa-Rica qu'ils n'en prenaient dans le temps-
Tandis que la culture du café n'augmente guère, celle de la banane fait de sensibles progrès :
en 1902, 2.500 acres ont été nouvellement dévolus à cette culture, l'augmentation est de 7,86 sur
les chiffres de 1901. Les exportations de la banane ont commencé seulement en 1881 ; depuis, les
exportations se chiffrent :
1881.,.",",',' 3.300 régimes.
1892:. 1.113.717
189 9 : T.. 2.962 771
190 0 3.420.166
1901. ," 3.870.156
1902. 4.174.199
Pendant l'année 1902, une cargaison de bananes a été expédiée sur Bristol par la United fruit
company et est arrivée en un état suffisamment bon, pour qu'un service régulier entre Port Limon,
Bristol et Manchester ait pu être créé, et pendant le courant de 1903 le service a fonctionné tous
les quinze jours. (rr The Board of trade journal », 24 septembre 1903.)
- D'après le « Year Book for 1903 », le Cotonnier peut se développer facilement dans diverses
régions de l'Argentine. La fibre est déjà produite sur une échelle commerciale, elle est consommée
dans le pays et exportée : une seule firme a exporté cette année 400 balles et a fait des contrats
pour de futures expéditions.
D'après des statistiques récentes, la production de Balata de la Guyane a atteint en 1902 un
total de 321 tonnes, chiffre qui n'avait pas été obtenu encore; bien que ce chiffre soit des plus consi-
dérables, il ne représenterait pas celui de la récolte, une notable quantité du produit ayant été perdue
pendant le transport des lieux de récolte au port d'embarquement.
Dans le commerce d'exportation des îles Fiji figure en premier lieu le sucre : 35.905 tonnes,
puis le coprah, 10.683 tonnes.
M. le Dr C.-O. WEBER a fait des études spéciales dans le but de rechercher une méthode per-
mettant de déceler dans des coupes microscopiques de végétaux laticifères la présence de caout-
chouc. Il est arrivé à la méthode suivante : Les coupes sont durcies dans l'alcool, puis lavées à
différentes reprises dans l'acétone pour éliminer les résines. Les coupes sont alors plongées pendant
quelques minutes dans une solution de bioxyde d'azote et de là dans du tétrachlorure de carbone
où on les laisse pendant une quinzaine de minutes. On les lave ensuite à l'alcool absolu, puis à
l'alcool dilué, enfin dans l'eau; on les transporte ensuite dans le colorant constitué par une solution
de 2 grammes d'aniline (huile d'aniline dans 100 centimètres cubes d'eau, solution à laquelle on
ajoute 1 gramme de fuchsine cristallisée ou de safranine. Les coupes sont plongées dans cette solu-
tion pendant deux heures ; après lavages, les coupes sont séchées et montées dans le baume de Canada.
Les cellules renferment du caoutchouc incolore, particulièrement lorsque l'on a employé de la safra-
nine, en rouge écarlate; les membranes restent incolores ; les tubes criblés se colorent en rose seu-
lement. (» Gummi Zeitung », octobre 1903.) j
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