Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 janvier 1904 05 janvier 1904
Description : 1904/01/05 (A8,N140,T14). 1904/01/05 (A8,N140,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432172f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
NOUVELLES ET CORRESPONDANCES 25
La surface dévolue à la culture du coton atteint aux États-Unis 28.100.000 acres, c'est-à-dire
224.000 acres de plus que l'année passée. La récolte équivaut à environ les 75 d'une récolte nor-
male.
Le Brésil a produit, en 1900-1901, 11.500.000 sacs de 60 kilos de café.
On estime les Hevca de la presqu'île Malaise à 1.000.000 de pieds, qui, dans cinq ans environ,
pourront fournir du caoutchouc de Para en grande quantité. Dans les Straits Settlements, on cul-
tive également le Castilloa qui a été exporté directement de San-Salvador et du Mexique. Malgré
la rapide perte du pouvoir germinatif des graines de ce caoutchoutier, on a pu, par un bon emballage
conserver ces graines pendant trois mois. Il semblerait même, d'après certaines indications, que
le sol de Ceylan conviendrait mieux au Castilloa qu'à l'Hevea : d'où une grande demande de
graines de la première plante.
Le n° 251 de la « Revue lndo-Chinoise », relatant une séance de la Chambre d'agriculture au
Tonkin, attire l'attention- sur la culture du Filao ou Casuarina, plante qui peut être employée
pour abriter les cultures de plantes résistant moins au soleil. La graine est légère, 620 graines par
gramme ; elle se sème à peine enterrée en caisse, et les plantules de 8 à i 0 centimètres sont repi-
quées en pépinière, on met en place six à huit mois après semis pendant une période humide.
Une maladie des patates douces est signalée" à la Jamaïque; elle est causée par un insecte,
le Cylas formicarius ; celui-ci creuse des galeries qui rendent le tubercule inutilisable. Il faut
brûler les tubercules inemployables et ne pas planter la même récolte sur le champ infesté.
Le nU 8, 1903 du « Bulletin of the Department of Agriculture » de Kingston, Jamaïque, repro-
duit, d'après le « American Journal of Pharmacy », une intéressante étude sur le Papayer.
M. WANGERIN a publié dans le « Pharmaceutisch Zeitung », de Berlin, une étude sur la con-
stitution chimique du poivre long ; malgré les analyses les plus minutieuses, l'auteur n'a pu
trouver d'autres alcaloïdes que la pipérine et la pipéridine; les cendres contiennent du manganèse,
du fer, de la chaux, de la magnésie, de la potasse, des acides chlorhyJrique, sulfurique etphospho-
rique. L'huile essentielle contient 2 d'oxygène et ne renferme ni azote, ni soufre.
On a cru pendant un certain temps que les arbres qui produisaient de la Balata à Demerara
n'étaient pas identiques à ceux de Triuidad, mais M. Hart n'a pu observer de différence entre ces
deux-plantes. L'extraction de la balata des feuilles a donné à Paris, en 1896, à M. Jungfleisch un
rendement de 4 M. le professeur H.-P. Wysman, à Leyde, a obtenu 5 %, mais M. le Dr Gres-
lioff, à Haarlem, a obtenu 1,7 seulement. En 1901, M. Mannich, de Berlin, avait obtenu 5 en
traitant les feuilles par le chloroforme, mais le produit insoluble dans l'alcool ne possède pas les
qualités de la bonne balata. De tout cela on peut conclure avec M. le Dr Greshoff que l'extraction de
la balata des feuilles n'est pas à conseiller en Europe par suite du fret et dans le sud de l'Amérique
par suite des frais occasionnés par l'achat des réactifs chimiques.
La production annuelle des engrais de poissons est très considérable au Japon. Ces engrais
sont de deux sortes : 1° poissons et débris de poissons séchés; 2° tourteaux résultant de l'extrac-
x tion de l'huile. Dans la première catégorie on comprend les sardines et les harengs. Les sardines
sont simplement séchées au soleil, en général c'est le fretin qui sert à cette préparation. Pour les
harengs, le squelette seul entre en ligne de compte, les filets ayant été détachés sont salés ou
fumés. Les laitances sont séchées à point et constituent une autre sorte d'engrais.
Dans la seconde série on comprend toute une série de poissons, mais les harengs et les sardines
occupent ici aussi la première place. On fait bouillir d'abord les poissons dans de grandes cuves,
puis on introduit la masse dans des presses très simples, le résidu est séché au soleil. Ces engrais
ne sont pas les seuls employés au Japon, on fait encore usage de tourteaux de pois, de haricots,
de colza, de chaux, d'engrais phosphoriques et, depuis quelque temps, d'engrais chimique.
L'engrais de poisson est employé de préférence pour la culture du riz à la dose de 56 à 75 kilos
par 10 ares et pour le blé de 20 à 25 kilos pour la même surface. Cet engrais de sardines donnerait
de très bons résultats dans la culture de l'indigo, il fortifierait les tiges et donnerait une_coloration
très intense aux feuilles. L'engrais de harengs donne de magnifiques résultats au Japon dans la
culture des orangers; les essais faits aux États-Unis avec-ce même produit dans cette culture suf-
fisent pour motiver une exportation notable de cet engrais du Japon en Califormie. Dans la culture
du riz, les engrais de poissons sont simplement concassés et jetés dans les rizières; pour le blé et
les autres cultures, les engrais sont broyés et délayés dans de l'eau avec laquelle on arrose le sol.
Les deux tiers de la quantité indiquée plus haut sont données au moment du semis, le reste à
diverses reprises pendant la croissance.
La production de la vanille, à Maurice, a fait l'objet d'un rapport publié dans le « Mauritius
Planters and commercial Gazette », reproduit par « Tropical agricullurist », d'après lequel la pro-
duction de 1902 a été d'environ 15 tonnes de vanille verte ou 3.500 kilos de vanille préparée pour
l'exportation. Le comité spécial chargé de cette enquête est d'avis que la culture de cette plante
La surface dévolue à la culture du coton atteint aux États-Unis 28.100.000 acres, c'est-à-dire
224.000 acres de plus que l'année passée. La récolte équivaut à environ les 75 d'une récolte nor-
male.
Le Brésil a produit, en 1900-1901, 11.500.000 sacs de 60 kilos de café.
On estime les Hevca de la presqu'île Malaise à 1.000.000 de pieds, qui, dans cinq ans environ,
pourront fournir du caoutchouc de Para en grande quantité. Dans les Straits Settlements, on cul-
tive également le Castilloa qui a été exporté directement de San-Salvador et du Mexique. Malgré
la rapide perte du pouvoir germinatif des graines de ce caoutchoutier, on a pu, par un bon emballage
conserver ces graines pendant trois mois. Il semblerait même, d'après certaines indications, que
le sol de Ceylan conviendrait mieux au Castilloa qu'à l'Hevea : d'où une grande demande de
graines de la première plante.
Le n° 251 de la « Revue lndo-Chinoise », relatant une séance de la Chambre d'agriculture au
Tonkin, attire l'attention- sur la culture du Filao ou Casuarina, plante qui peut être employée
pour abriter les cultures de plantes résistant moins au soleil. La graine est légère, 620 graines par
gramme ; elle se sème à peine enterrée en caisse, et les plantules de 8 à i 0 centimètres sont repi-
quées en pépinière, on met en place six à huit mois après semis pendant une période humide.
Une maladie des patates douces est signalée" à la Jamaïque; elle est causée par un insecte,
le Cylas formicarius ; celui-ci creuse des galeries qui rendent le tubercule inutilisable. Il faut
brûler les tubercules inemployables et ne pas planter la même récolte sur le champ infesté.
Le nU 8, 1903 du « Bulletin of the Department of Agriculture » de Kingston, Jamaïque, repro-
duit, d'après le « American Journal of Pharmacy », une intéressante étude sur le Papayer.
M. WANGERIN a publié dans le « Pharmaceutisch Zeitung », de Berlin, une étude sur la con-
stitution chimique du poivre long ; malgré les analyses les plus minutieuses, l'auteur n'a pu
trouver d'autres alcaloïdes que la pipérine et la pipéridine; les cendres contiennent du manganèse,
du fer, de la chaux, de la magnésie, de la potasse, des acides chlorhyJrique, sulfurique etphospho-
rique. L'huile essentielle contient 2 d'oxygène et ne renferme ni azote, ni soufre.
On a cru pendant un certain temps que les arbres qui produisaient de la Balata à Demerara
n'étaient pas identiques à ceux de Triuidad, mais M. Hart n'a pu observer de différence entre ces
deux-plantes. L'extraction de la balata des feuilles a donné à Paris, en 1896, à M. Jungfleisch un
rendement de 4 M. le professeur H.-P. Wysman, à Leyde, a obtenu 5 %, mais M. le Dr Gres-
lioff, à Haarlem, a obtenu 1,7 seulement. En 1901, M. Mannich, de Berlin, avait obtenu 5 en
traitant les feuilles par le chloroforme, mais le produit insoluble dans l'alcool ne possède pas les
qualités de la bonne balata. De tout cela on peut conclure avec M. le Dr Greshoff que l'extraction de
la balata des feuilles n'est pas à conseiller en Europe par suite du fret et dans le sud de l'Amérique
par suite des frais occasionnés par l'achat des réactifs chimiques.
La production annuelle des engrais de poissons est très considérable au Japon. Ces engrais
sont de deux sortes : 1° poissons et débris de poissons séchés; 2° tourteaux résultant de l'extrac-
x tion de l'huile. Dans la première catégorie on comprend les sardines et les harengs. Les sardines
sont simplement séchées au soleil, en général c'est le fretin qui sert à cette préparation. Pour les
harengs, le squelette seul entre en ligne de compte, les filets ayant été détachés sont salés ou
fumés. Les laitances sont séchées à point et constituent une autre sorte d'engrais.
Dans la seconde série on comprend toute une série de poissons, mais les harengs et les sardines
occupent ici aussi la première place. On fait bouillir d'abord les poissons dans de grandes cuves,
puis on introduit la masse dans des presses très simples, le résidu est séché au soleil. Ces engrais
ne sont pas les seuls employés au Japon, on fait encore usage de tourteaux de pois, de haricots,
de colza, de chaux, d'engrais phosphoriques et, depuis quelque temps, d'engrais chimique.
L'engrais de poisson est employé de préférence pour la culture du riz à la dose de 56 à 75 kilos
par 10 ares et pour le blé de 20 à 25 kilos pour la même surface. Cet engrais de sardines donnerait
de très bons résultats dans la culture de l'indigo, il fortifierait les tiges et donnerait une_coloration
très intense aux feuilles. L'engrais de harengs donne de magnifiques résultats au Japon dans la
culture des orangers; les essais faits aux États-Unis avec-ce même produit dans cette culture suf-
fisent pour motiver une exportation notable de cet engrais du Japon en Califormie. Dans la culture
du riz, les engrais de poissons sont simplement concassés et jetés dans les rizières; pour le blé et
les autres cultures, les engrais sont broyés et délayés dans de l'eau avec laquelle on arrose le sol.
Les deux tiers de la quantité indiquée plus haut sont données au moment du semis, le reste à
diverses reprises pendant la croissance.
La production de la vanille, à Maurice, a fait l'objet d'un rapport publié dans le « Mauritius
Planters and commercial Gazette », reproduit par « Tropical agricullurist », d'après lequel la pro-
duction de 1902 a été d'environ 15 tonnes de vanille verte ou 3.500 kilos de vanille préparée pour
l'exportation. Le comité spécial chargé de cette enquête est d'avis que la culture de cette plante
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