Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1904-01-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 janvier 1904 05 janvier 1904
Description : 1904/01/05 (A8,N140,T14). 1904/01/05 (A8,N140,T14).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6432172f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
16
REVUE DES CULTURES COLONIALES
CULTURE DE L'YLANG-YLANG (1)
( Fin).
Plantation. Le terrain destiné à recevoir cette culture est tout d'abord
débarrassé de la végétation spontanée qui peut le recouvrir, labouré, hersé et
fumé. On y creuse en lignes des trous circulaires de 40 à 50 centimètres de dia-
mètre et de 35 à 40 centimètres de profondeur, également distants les uns des
autres de 4 à 5 mètres.
On y accumule du fumier qu'on mélange intimement à de la terre de façon
que les trous en soient aux trois quarts remplis. Une plantation faite ainsi donne
de 5 à 600 arbres à l'hectare.
Mais ces chiffres ne sont que des moyennes ; il est évident que le nombre de
plants à mettre à l'hectare est laissé à l'appréciation du cultivateur qui peut le
réduire encore ou l'augmenter. Cette moyenne de 5 à 600 arbres a été établie
par la pratique et reconnue comme donnant les meilleurs résultats.
Durant les deux premières années, la jeune plante ayant une croissance rela-
tivement lente est mal armée pour lutter contre l'envahissement des plantes
adventices. Aussi, durant ce temps, la jeune plantation doit-elle être l'objet de
soins constants. Ces soins répétés pouvant être à la longue très onéreux, on pro-
fite du grand écartement des jeunes arbres qui laisse ainsi inutilisées d'assez
vastes surfaces de terrain, pour y faire des cultures intercalaires qui donnent des
produits payant au delà les frais d'entretien et de plantation.
Vers la troisième année, l'ylang commence à produire une floraison peu
importante, c'est vrai, mais qui peut encore être évaluée à 150 ou 200 francs à
l'hectare.
A ce moment il importe de maintenir les arbres à 2m50 ou 3 mètres au plus
de hauteur, et pour cela, il suffit d'enlever toute la partie terminale de la plante
qui dépasse cette hauteur. Les branches latérales se développent ainsi beaucoup
plus, traînent sur le sol et, au moment de la floraison, se couvrent de fleurs, en
sorte que dans une plantation conduite de cette façon, le rendement est de
beaucoup plus élevé.
Il ne faut pas perdre de vue, en effet, que pris isolément l'ylang-ylang est un
bel arbre, muni de branches latérales volumineuses, couvertes d'un épais feuil-
lage. En peuplement il se développe, au contraire, très rapidement en hauteur,
prend une apparence étriquée et très vite se réduit à un bouquet de quelques
branches latérales situées au sommet de la tige. La production des fleurs, par
suite, devient insignifiante et la cueillette en est très difficile, parfois même dan-
gereuse.
Conduite comme je l'ai dit plus haut, une plantation d'ylangs, qui est surveillée
avec soin, donne durant huit et dix ans un produit annuel très rémunérateur,
sensiblement régulier.
Floraison; cueillette. Dans l'hémisphère Sud, notamment à la Réunion,
les fleurs apparaissent dès le mois de janvier ou de février, mais n'arrivent à
complet épanouissement que du mois d'avril au mois d'août suivant. A partir
du mois de mai, on peut compter sur une production régulière de fleurs jusqu'en
fin août.
La cueillette se fait par des femmes ou des enfants qui, munis de petits paniers,
(i) Voir Revue, n° 139, p. 366.
REVUE DES CULTURES COLONIALES
CULTURE DE L'YLANG-YLANG (1)
( Fin).
Plantation. Le terrain destiné à recevoir cette culture est tout d'abord
débarrassé de la végétation spontanée qui peut le recouvrir, labouré, hersé et
fumé. On y creuse en lignes des trous circulaires de 40 à 50 centimètres de dia-
mètre et de 35 à 40 centimètres de profondeur, également distants les uns des
autres de 4 à 5 mètres.
On y accumule du fumier qu'on mélange intimement à de la terre de façon
que les trous en soient aux trois quarts remplis. Une plantation faite ainsi donne
de 5 à 600 arbres à l'hectare.
Mais ces chiffres ne sont que des moyennes ; il est évident que le nombre de
plants à mettre à l'hectare est laissé à l'appréciation du cultivateur qui peut le
réduire encore ou l'augmenter. Cette moyenne de 5 à 600 arbres a été établie
par la pratique et reconnue comme donnant les meilleurs résultats.
Durant les deux premières années, la jeune plante ayant une croissance rela-
tivement lente est mal armée pour lutter contre l'envahissement des plantes
adventices. Aussi, durant ce temps, la jeune plantation doit-elle être l'objet de
soins constants. Ces soins répétés pouvant être à la longue très onéreux, on pro-
fite du grand écartement des jeunes arbres qui laisse ainsi inutilisées d'assez
vastes surfaces de terrain, pour y faire des cultures intercalaires qui donnent des
produits payant au delà les frais d'entretien et de plantation.
Vers la troisième année, l'ylang commence à produire une floraison peu
importante, c'est vrai, mais qui peut encore être évaluée à 150 ou 200 francs à
l'hectare.
A ce moment il importe de maintenir les arbres à 2m50 ou 3 mètres au plus
de hauteur, et pour cela, il suffit d'enlever toute la partie terminale de la plante
qui dépasse cette hauteur. Les branches latérales se développent ainsi beaucoup
plus, traînent sur le sol et, au moment de la floraison, se couvrent de fleurs, en
sorte que dans une plantation conduite de cette façon, le rendement est de
beaucoup plus élevé.
Il ne faut pas perdre de vue, en effet, que pris isolément l'ylang-ylang est un
bel arbre, muni de branches latérales volumineuses, couvertes d'un épais feuil-
lage. En peuplement il se développe, au contraire, très rapidement en hauteur,
prend une apparence étriquée et très vite se réduit à un bouquet de quelques
branches latérales situées au sommet de la tige. La production des fleurs, par
suite, devient insignifiante et la cueillette en est très difficile, parfois même dan-
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Conduite comme je l'ai dit plus haut, une plantation d'ylangs, qui est surveillée
avec soin, donne durant huit et dix ans un produit annuel très rémunérateur,
sensiblement régulier.
Floraison; cueillette. Dans l'hémisphère Sud, notamment à la Réunion,
les fleurs apparaissent dès le mois de janvier ou de février, mais n'arrivent à
complet épanouissement que du mois d'avril au mois d'août suivant. A partir
du mois de mai, on peut compter sur une production régulière de fleurs jusqu'en
fin août.
La cueillette se fait par des femmes ou des enfants qui, munis de petits paniers,
(i) Voir Revue, n° 139, p. 366.
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