Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1933-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 janvier 1933 01 janvier 1933
Description : 1933/01/01 (A8,N85)-1933/01/31. 1933/01/01 (A8,N85)-1933/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64321711
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
36 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
hasard pour recommander leurs marchandises semblent, jusqu'ici, suffire à leurs
besoins d'expansion, tandis que les agents des concurrents agissent et parlent,
sur place, ne négligeant rien pour capter et retenir une clientèle déjà attachée
par des relations suivies. Aucune banque coloniale française n' exerce son action
sur le marché polonais. Aucune entreprise maritime ne se soucie d'établir un
programme conditionnant les frets, réglant les envois groupés, s'adaptant aux
conditions locales, comme s'il était permis d'ignorer l'importance grandissante
du port polonais de Gdynia qui bientôt débordera sur les pays voisins et inondera
de produits travaillés dans les usines transformatrices de celui-ci les vastes
territoires formés par la Tchécoslovaquie, l'Esthonie, la Lithuanie.
Ne pourrait-on, d'autre part, et plus particulièrement, augmenter l'importance
de nos marchés français où, directement, la Pologne viendrait s'approvisionner
pour évacuer chez elle et parmi les peuples ses clients, la production de notre
Empire d'outremer ? N'apparaît-il point paradoxal que des pays ne possédant
aucune colonie s' improvisent fournisseurs des produits d'outremer et que nous
les regardions encaisser les bénéfices d'opérations réalisées avec des marchan-
dises dont nous sommes les producteurs authentiques.
*
» *
Cette situation, sans doute, doit être attribuée à des causes assez diverses,
dont les principales sont les suivantes :
Tout d'abord, le problème de l'importation des produits coloniaux pose celui
du transport par voie maritime et celui du transit. Or, l'Allemagne, l'Angleterre
et la Hollande ont r'églé cette question de longue date par un agencement très
étudié de l'exportation coloniale et du courtage. L'Allemagne possède des
banques finançant l'importation et le transport des produits coloniaux qui bénéfi-
cient sur le réseau allemand de tarifs réduits de transit. Enfin, les li vrai sons
rapides, favorisées par un outillage de ports très modernisés et une remarquable
organisation commerciale, les longs crédits accordés à la clientèle polonaise cons-
tituent un sérieux handicap vis-à-vis des concurrents français qui s'adaptent en
général avec de grosses difficultés aux conditions du marché polonais.
Il semble que dans la période de crise et de malaise économique que nous
traversons, nos exportateurs coloniaux doivent avant tout tâcher de maintenir les
positions acquises.
Pour certains produits, la demande des marchés locaux est relativement res-
treinte. Par suite, on comprend fort bien qu'un importateur norvégien, par exem-
ple, désirant acheter 3 ou 4 balles de raphia, s'adressera de préférence à un
revendeur de Hambourg, dont il recevra livraison quelques jours après la com-
mande, et qu'il paiera à l'arrivée de la marchandise, plutôt que de passer ordre
à un exportateur de Madagascar, dont les expéditions lui parviendront plusieurs
semaines après l'ordre et qui exigera en règlement l'ouverture d'un crédit bancaire
irrévocable.
Dans certains cas aussi, les produits coloniaux français se sont montrés de qua-
lité défectueuse et l'on ne saurait trop recommander à nos exportateurs de veiller
à ce que les livraisons correspondent exactement aux conditions de la commande.
Enfin, sous sa forme actuelle, la production coloniale française ne peut pas
toujours satisfaire aux besoins étrangers. C'est ainsi que les grandes sociétés de
hasard pour recommander leurs marchandises semblent, jusqu'ici, suffire à leurs
besoins d'expansion, tandis que les agents des concurrents agissent et parlent,
sur place, ne négligeant rien pour capter et retenir une clientèle déjà attachée
par des relations suivies. Aucune banque coloniale française n' exerce son action
sur le marché polonais. Aucune entreprise maritime ne se soucie d'établir un
programme conditionnant les frets, réglant les envois groupés, s'adaptant aux
conditions locales, comme s'il était permis d'ignorer l'importance grandissante
du port polonais de Gdynia qui bientôt débordera sur les pays voisins et inondera
de produits travaillés dans les usines transformatrices de celui-ci les vastes
territoires formés par la Tchécoslovaquie, l'Esthonie, la Lithuanie.
Ne pourrait-on, d'autre part, et plus particulièrement, augmenter l'importance
de nos marchés français où, directement, la Pologne viendrait s'approvisionner
pour évacuer chez elle et parmi les peuples ses clients, la production de notre
Empire d'outremer ? N'apparaît-il point paradoxal que des pays ne possédant
aucune colonie s' improvisent fournisseurs des produits d'outremer et que nous
les regardions encaisser les bénéfices d'opérations réalisées avec des marchan-
dises dont nous sommes les producteurs authentiques.
*
» *
Cette situation, sans doute, doit être attribuée à des causes assez diverses,
dont les principales sont les suivantes :
Tout d'abord, le problème de l'importation des produits coloniaux pose celui
du transport par voie maritime et celui du transit. Or, l'Allemagne, l'Angleterre
et la Hollande ont r'églé cette question de longue date par un agencement très
étudié de l'exportation coloniale et du courtage. L'Allemagne possède des
banques finançant l'importation et le transport des produits coloniaux qui bénéfi-
cient sur le réseau allemand de tarifs réduits de transit. Enfin, les li vrai sons
rapides, favorisées par un outillage de ports très modernisés et une remarquable
organisation commerciale, les longs crédits accordés à la clientèle polonaise cons-
tituent un sérieux handicap vis-à-vis des concurrents français qui s'adaptent en
général avec de grosses difficultés aux conditions du marché polonais.
Il semble que dans la période de crise et de malaise économique que nous
traversons, nos exportateurs coloniaux doivent avant tout tâcher de maintenir les
positions acquises.
Pour certains produits, la demande des marchés locaux est relativement res-
treinte. Par suite, on comprend fort bien qu'un importateur norvégien, par exem-
ple, désirant acheter 3 ou 4 balles de raphia, s'adressera de préférence à un
revendeur de Hambourg, dont il recevra livraison quelques jours après la com-
mande, et qu'il paiera à l'arrivée de la marchandise, plutôt que de passer ordre
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lité défectueuse et l'on ne saurait trop recommander à nos exportateurs de veiller
à ce que les livraisons correspondent exactement aux conditions de la commande.
Enfin, sous sa forme actuelle, la production coloniale française ne peut pas
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