Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1905 31 août 1905
Description : 1905/08/31 (A5,N50). 1905/08/31 (A5,N50).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64264496
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières225
- ÉTUDES & DOSSIERS
Pages- Culture et rendement du Castilloa à Tacotalpa (D'après une note des propriétaires, MM. CONDE FRÈRES,.......... Page(s) .......... 245
- DE SAUMERY: Consommation et commerce des bananes en France (Rapport présenté au 2e Congrès colonial).......... Page(s) .......... 247
- PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.)
- ACTUALITÉS
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- .......... Page(s) .......... XVII-XXI
- FIGURES
CINQUIÈME ANNÉE. N° 50. 31 AOUT 1905
Journal d'Agriculture Tropicale
L'eau dans la Vanille
Les moisissures des vanilles mal préparées. — Démonstration expérimentale de l'importance
d'une bonne dessiccation (ier tableau). - Action prédisposante de l'échaudage
et de l'étuvage. — Hygroscopicité des vanilles privées de leur enduit cireux (2e tableau).
Par M. HENRI LECOMTE
Certaines vanilles du commerce sontenva-
hies par les moisissures. Elles perdent de
ce fait la plus grande partie de leur valeur
marchande, car elles conservent malgré tout
une odeur de moisi qu'il est à peu près im-
possible de supprimer. Les importateurs sa-
vent très bien enlever les moisissures sur les
fruits en les frottant doucement avec un
linge et prévenir, dans une certaine mesure,
leur réapparition par l'emploi de l'aldéhyde
formique; mais rien ne peut faire disparaî-
tre l'odeur spéciale qu'ils ont contractée.
On trouve principalement sur la vanille
moisie les genres Mucor, Penicillium, Asper-
gillus, et Sterigmatocystis, Dans un travail
publié en 1898, ELY JELIFFE signale tout par-
ticulièrement les espèces Aspergillus repens
et Mucor circinelloides (SMITH ELY JELIFFE, in
« Journal of Pharmacology » 1898, 34).
Sans m'arrêter ici sur les diverses causes
de propagation des moisissures qui pour-
raient être envisagées, et sur les soins de
méticuleuse propreté qu'il conviendrait de
recommander aux préparateurs et aux expé-
diteurs de vanille, je me contenterai de faire
remarquer que la vanille bien préparée se
laisse envahir très difficilement par les moi-
sissures. Les preuves que j'en apporte sont
les suivantes :
1° J'ai conservé dans un tube de verre
pendant plus de trois ans une capsule de
vanille du Mexique couverte de moisissures
sur une longueur d'environ 3 centimètres,
dans la région du pédoncule. Or, en trois
ans, la surface couverte de moisissures ne
s'est pas allongée de plus de centimètre
aux dépens de la région saine.
2° J'ai placé côte à côte dans un même tube
des capsules moisies de vanille des Seychelles
de telle façon que les parties saines des unes
se trouvent en contact avec les parties moi-
sies de leurs voisines. Or la moisissure ne
se propage pas, malgré le contact.
De ces deux faits et d'un certain nombre
d'autres, il faut conclure que seules se cou-
vrent de moisissures les vanilles qui présen-
tent certains défauts de préparation, mais
que dans les conditions ordinaires la vanille
paraît réfractaire à l'envahissement par les
moisissures. J'ajoute que la moisissure se
développe habituellemeut à la base de la
capsule, vers le point d'attache ; or, c'est
précisément cette partie de la capsule qui
contient le moins de vanilline.
J'ai pensé qu'une dessication arrêtée trop
tôt pouvait prédisposer la vanille à la moi-
sissure. On sait en effet que la dernière
phase de la préparation consiste dans une
opération de dessication effectuée sur des
claies.
Or cette dernière phase de la préparation
n'a pas de durée fixe, car elle dépend des
conditions climatériques; on a même
proposé d'opérer cette dessiccation partielle
dans des caisses contenant du chlorure de
calcium. En tout cas aucun signe précis
n'avertit le préparateur que la dessication
est poussée assez loin ou qu'il convient de
la laisser encore se poursuivre pendant
quelques jours. On doit donc s'attendre à
trouver dans les diverses vanilles livrées au
commerce des proportions d'eau très va-
riables.
Grâce à l'obligeance d'un notable impor-
Journal d'Agriculture Tropicale
L'eau dans la Vanille
Les moisissures des vanilles mal préparées. — Démonstration expérimentale de l'importance
d'une bonne dessiccation (ier tableau). - Action prédisposante de l'échaudage
et de l'étuvage. — Hygroscopicité des vanilles privées de leur enduit cireux (2e tableau).
Par M. HENRI LECOMTE
Certaines vanilles du commerce sontenva-
hies par les moisissures. Elles perdent de
ce fait la plus grande partie de leur valeur
marchande, car elles conservent malgré tout
une odeur de moisi qu'il est à peu près im-
possible de supprimer. Les importateurs sa-
vent très bien enlever les moisissures sur les
fruits en les frottant doucement avec un
linge et prévenir, dans une certaine mesure,
leur réapparition par l'emploi de l'aldéhyde
formique; mais rien ne peut faire disparaî-
tre l'odeur spéciale qu'ils ont contractée.
On trouve principalement sur la vanille
moisie les genres Mucor, Penicillium, Asper-
gillus, et Sterigmatocystis, Dans un travail
publié en 1898, ELY JELIFFE signale tout par-
ticulièrement les espèces Aspergillus repens
et Mucor circinelloides (SMITH ELY JELIFFE, in
« Journal of Pharmacology » 1898, 34).
Sans m'arrêter ici sur les diverses causes
de propagation des moisissures qui pour-
raient être envisagées, et sur les soins de
méticuleuse propreté qu'il conviendrait de
recommander aux préparateurs et aux expé-
diteurs de vanille, je me contenterai de faire
remarquer que la vanille bien préparée se
laisse envahir très difficilement par les moi-
sissures. Les preuves que j'en apporte sont
les suivantes :
1° J'ai conservé dans un tube de verre
pendant plus de trois ans une capsule de
vanille du Mexique couverte de moisissures
sur une longueur d'environ 3 centimètres,
dans la région du pédoncule. Or, en trois
ans, la surface couverte de moisissures ne
s'est pas allongée de plus de centimètre
aux dépens de la région saine.
2° J'ai placé côte à côte dans un même tube
des capsules moisies de vanille des Seychelles
de telle façon que les parties saines des unes
se trouvent en contact avec les parties moi-
sies de leurs voisines. Or la moisissure ne
se propage pas, malgré le contact.
De ces deux faits et d'un certain nombre
d'autres, il faut conclure que seules se cou-
vrent de moisissures les vanilles qui présen-
tent certains défauts de préparation, mais
que dans les conditions ordinaires la vanille
paraît réfractaire à l'envahissement par les
moisissures. J'ajoute que la moisissure se
développe habituellemeut à la base de la
capsule, vers le point d'attache ; or, c'est
précisément cette partie de la capsule qui
contient le moins de vanilline.
J'ai pensé qu'une dessication arrêtée trop
tôt pouvait prédisposer la vanille à la moi-
sissure. On sait en effet que la dernière
phase de la préparation consiste dans une
opération de dessication effectuée sur des
claies.
Or cette dernière phase de la préparation
n'a pas de durée fixe, car elle dépend des
conditions climatériques; on a même
proposé d'opérer cette dessiccation partielle
dans des caisses contenant du chlorure de
calcium. En tout cas aucun signe précis
n'avertit le préparateur que la dessication
est poussée assez loin ou qu'il convient de
la laisser encore se poursuivre pendant
quelques jours. On doit donc s'attendre à
trouver dans les diverses vanilles livrées au
commerce des proportions d'eau très va-
riables.
Grâce à l'obligeance d'un notable impor-
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