Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 août 1905 31 août 1905
Description : 1905/08/31 (A5,N50). 1905/08/31 (A5,N50).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64264496
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières225
- ÉTUDES & DOSSIERS
Pages- Culture et rendement du Castilloa à Tacotalpa (D'après une note des propriétaires, MM. CONDE FRÈRES,.......... Page(s) .......... 245
- DE SAUMERY: Consommation et commerce des bananes en France (Rapport présenté au 2e Congrès colonial).......... Page(s) .......... 247
- PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.)
- ACTUALITÉS
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- .......... Page(s) .......... XVII-XXI
- FIGURES
N° 50 — AOUT 1905 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 247
Consommation et commerce des Bananes en France
Prix de revient et distribution. Comparaison avec l'Angleterre et les États-Unis.
La solution pratique par l'importation de la Guadeloupe. — La banane en province.
Bananes sèches.- Insuffisance de l'article jusqu'ici présenté.
Par M. DE SAUMERY.
La note qui suit, est un résumé, — hélas, bien
incomplet, — d'une communication faite par
M. DE SAUMERY le 6 juin à la XIIe section (Agro-
nomie) du Congrès colonial ; elle paraîtra dans
les travaux du Congrès, en même temps qu'un
procès-verbal sommaire de la discussion. Nous
ne disposions, malheureusement pas d'un sténo-
graphe, et bien des détails intéressants se sont
perdus en route ; la causerie de M. DE SAUMERY
en était bourrée. Telle quelle, la note ajoute des
renseignements importants à ceux du même au-
teur, donnés dans notre n° 47. — Les observa-
tions de M. DE SAUMERY relatives à la banane
sèche, sont une réponse à notre note du n° 47,
qu'elles confirment d'ailleurs. Le problème n'est
pas insoluble théoriquement, et nous savons que'
M. DE SAUMERY s'emploie lui-même'à le résoudre,
mais pour le moment il n'y est pas encore arrivé.
En même temps qu'il nous faisait parvenir sa note,
— rédigée de mémoire et qui n'est, nous le ré-
pétons, qu'un pâle reflet de sa communication si
remarquablement suggestive, — M. DE SAUMERY
nous donnait, après tant d'autres, son avis sur
la « banane glacée » de Rio-de-Janeiro dont
nous reparlerons dans le prochain numéro; il
partage l'opinion de la majorité : « Ce n'est pas
très intéressant et c'est bien cher! ».- N. d.l. R.
*
+ +
Après l'Amérique et l'Angleterre, la France
semble vouloir se mettre franchement à la
consommation des bananes : En 1897, l'im-
portation n'atteignait péniblement que 5000
régimes; en 1904 elle s'élevait à 250.000.
Paris, absorbe à lui seul la moitié de
cette importation et, en dehors de Marseille
et de Bordeaux, la province ne connaît pas
encore la banane. Cette abstention a pour
cause le prix élevé auquel la banane se
vend en France, et la quasi impossibilité
de l'introduire sur les marchés intérieurs.
En effet 90 0/0 des régimes consommés en
France nous sont fournis par l'Angleterre,
grevés, par suite, de frais énormes qui ne
s'élèvent, pas à moins de fr. (3 par régime
rendu à Paris (nous en avons donné le détail
dans une étude antérieure). Le régime
revient ainsi à fr. 15,50 au minimum.
On comprend qu'à ce prix, augmenté des
frais de réexpédition, la vente des bananes
soit impossible en province.
En outre, tant que ce fruit ne sera pas
vulgarisé et qu'une vente qu-otidienne et suffi-
samment importante en soit assurée, les villes
de l'intérieur ne pourront recevoir de grosses
quantités à la fois, un wagon complet, par
exemple. Le revendeur parisien ne peut
actuellement qu'utiliser les transports par
grande vitesse, pour quelques régimes.
Le prix de ce transport étant de fr. 150
environ pour un traj et de 500 k., un régime
de bananes ne pourra pas être vendu fina-
lement à moins de fr. 40 pièce, en pro-
vince.
Si on en juge par l'accueil que la consom-
mation parisienne lui a fait en moins de
sept ans, la banane est appelée à trouver un
gros débouché dans toute la France; elle
sera principalement bien reçue dans les
départements du Nord.
Il suffira pour cela de réaliser une seule
condition : le bon marché. On peut y arriver
très facilement par les deux moyens sui-
vants :
a) Importation directe des Antilles fran-
çaise et plus particulièrement de la Guade-
loupe.
b) Utilisation dans toutes les villes qui en
possèdent, des entrepôts frigorifiques; ce
qui permettra d'y diriger par petite vitesse
des wagons isothermes complets. Il faut
près de 300 régimes pour remplir un wagon.
Nous avons démontré par l'expérience,
qu'on peut importer des bananes de la Gua-
deloupe à Paris à raison de 10 à 11 fr. le
régime, tous frais payés. Donc, économie
de 5 à 6 fr. sur les prix actuels de la banane
Consommation et commerce des Bananes en France
Prix de revient et distribution. Comparaison avec l'Angleterre et les États-Unis.
La solution pratique par l'importation de la Guadeloupe. — La banane en province.
Bananes sèches.- Insuffisance de l'article jusqu'ici présenté.
Par M. DE SAUMERY.
La note qui suit, est un résumé, — hélas, bien
incomplet, — d'une communication faite par
M. DE SAUMERY le 6 juin à la XIIe section (Agro-
nomie) du Congrès colonial ; elle paraîtra dans
les travaux du Congrès, en même temps qu'un
procès-verbal sommaire de la discussion. Nous
ne disposions, malheureusement pas d'un sténo-
graphe, et bien des détails intéressants se sont
perdus en route ; la causerie de M. DE SAUMERY
en était bourrée. Telle quelle, la note ajoute des
renseignements importants à ceux du même au-
teur, donnés dans notre n° 47. — Les observa-
tions de M. DE SAUMERY relatives à la banane
sèche, sont une réponse à notre note du n° 47,
qu'elles confirment d'ailleurs. Le problème n'est
pas insoluble théoriquement, et nous savons que'
M. DE SAUMERY s'emploie lui-même'à le résoudre,
mais pour le moment il n'y est pas encore arrivé.
En même temps qu'il nous faisait parvenir sa note,
— rédigée de mémoire et qui n'est, nous le ré-
pétons, qu'un pâle reflet de sa communication si
remarquablement suggestive, — M. DE SAUMERY
nous donnait, après tant d'autres, son avis sur
la « banane glacée » de Rio-de-Janeiro dont
nous reparlerons dans le prochain numéro; il
partage l'opinion de la majorité : « Ce n'est pas
très intéressant et c'est bien cher! ».- N. d.l. R.
*
+ +
Après l'Amérique et l'Angleterre, la France
semble vouloir se mettre franchement à la
consommation des bananes : En 1897, l'im-
portation n'atteignait péniblement que 5000
régimes; en 1904 elle s'élevait à 250.000.
Paris, absorbe à lui seul la moitié de
cette importation et, en dehors de Marseille
et de Bordeaux, la province ne connaît pas
encore la banane. Cette abstention a pour
cause le prix élevé auquel la banane se
vend en France, et la quasi impossibilité
de l'introduire sur les marchés intérieurs.
En effet 90 0/0 des régimes consommés en
France nous sont fournis par l'Angleterre,
grevés, par suite, de frais énormes qui ne
s'élèvent, pas à moins de fr. (3 par régime
rendu à Paris (nous en avons donné le détail
dans une étude antérieure). Le régime
revient ainsi à fr. 15,50 au minimum.
On comprend qu'à ce prix, augmenté des
frais de réexpédition, la vente des bananes
soit impossible en province.
En outre, tant que ce fruit ne sera pas
vulgarisé et qu'une vente qu-otidienne et suffi-
samment importante en soit assurée, les villes
de l'intérieur ne pourront recevoir de grosses
quantités à la fois, un wagon complet, par
exemple. Le revendeur parisien ne peut
actuellement qu'utiliser les transports par
grande vitesse, pour quelques régimes.
Le prix de ce transport étant de fr. 150
environ pour un traj et de 500 k., un régime
de bananes ne pourra pas être vendu fina-
lement à moins de fr. 40 pièce, en pro-
vince.
Si on en juge par l'accueil que la consom-
mation parisienne lui a fait en moins de
sept ans, la banane est appelée à trouver un
gros débouché dans toute la France; elle
sera principalement bien reçue dans les
départements du Nord.
Il suffira pour cela de réaliser une seule
condition : le bon marché. On peut y arriver
très facilement par les deux moyens sui-
vants :
a) Importation directe des Antilles fran-
çaise et plus particulièrement de la Guade-
loupe.
b) Utilisation dans toutes les villes qui en
possèdent, des entrepôts frigorifiques; ce
qui permettra d'y diriger par petite vitesse
des wagons isothermes complets. Il faut
près de 300 régimes pour remplir un wagon.
Nous avons démontré par l'expérience,
qu'on peut importer des bananes de la Gua-
deloupe à Paris à raison de 10 à 11 fr. le
régime, tous frais payés. Donc, économie
de 5 à 6 fr. sur les prix actuels de la banane
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