Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 août 1905 31 août 1905
Description : 1905/08/31 (A5,N50). 1905/08/31 (A5,N50).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64264496
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières225
- ÉTUDES & DOSSIERS
Pages- Culture et rendement du Castilloa à Tacotalpa (D'après une note des propriétaires, MM. CONDE FRÈRES,.......... Page(s) .......... 245
- DE SAUMERY: Consommation et commerce des bananes en France (Rapport présenté au 2e Congrès colonial).......... Page(s) .......... 247
- PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.)
- ACTUALITÉS
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- .......... Page(s) .......... XVII-XXI
- FIGURES
246 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 50 — AOUT 1905
plus ombragé si l'opération s'effectue sans
plantoir que dans le cas contraire.
» Lorsqu'il s'agit d'une plantation mélan-
gée où les arbres à caoutchouc servent à
leur tour d'ombrage au cacaoyer ou ca-
féier, il faut les distancer de 9 mètres en
tous sens.
» A la fin de la 2e année, diminuer de 25 0/0
l'ombrage qui abrite les jeunes Castilloa
une année plus tard, supprimer encore 25 °/o
de cet ombrage.
» Les arbres âgés de 3 ans mesurent au
moins 3 m. de haut ; c'est à ce moment que
l'on peut, si les graines sont rares, rabattre
les Castilloas à une hauteur de Qm50 et re-
planter les sommités; soit pour combler les
vides dans la plantation, soit pour en fonder
une nouvelle.
» Les trous destinés à recevoir ces bou-
"tures de tête auront de 12 à 15 cm. de
profondeur; il importe de veiller à ce que
la base des sommités ainsi transplantées
soit bien recouverte de terre. Un certain
nombre de rejetons apparaissent au bout de
15 à 20 jours ; on réserve le plus beau pour
former la tige et les autres sont supprimés.
D'autre part, les Castilloas ayant été rabat-
tus développent rapidement de nouvelles
pousses à leur base; sur eux également, on
ménage la plus belle pour reconstituer l'ar-
bre. Deux ans plus tard, les 'Castilloa de
bouture sont à peu près de même force que
les pieds-mères.
» A la fin de la quatrième année, il est
possible de supprimer totalement l'ombrage.
» Dans la septième année, les.arbres peu-
vent être saignés sur la moitié inférieure du
tronc ; on se borne à faire trois petites inci-
sions sur le côté droit et trois autres sur le
côté gauche. Les Castilloas ainsi traités
fournissent cette année 150-à 200 gr. de
caoutchouc et se cicatrisent ensuite rapide
ment. Deux ans plus tard, on peut exploiter
les arbres de nouveau et obtenir cette fois
de 300 à 400 gr. de caoutchouc; il est ensuite
permis de récolter régulièrement chaque
année. A l'âge de 12 ans, les Castilloas pro-
duisent en moyenne de 400 à 500 gr. par
arbre et par an.
» Le système d'exploitation généralement
employé ici est très mauvais, il entraîne
la perte d'un tiers du caoutchouc; s'il était
plus rationnel,. la récolte s'élèverait à
700 grs.
» Lorsque les plantations ont été ainsi
exploitées pendant 12 à 15 années consécu-
tives, il convient de laisser reposer les
arbres pendant 4 ou 5 années, après quoi on
peut récolter à nouveau comme sur des
arbres vierges. La première récolte après ce
repos prolongé est alors de 3 kilos envi-
ron par pied.
» La meilleure époque pour saigner les
Castilloas est comprise entre décembre et
avril.
» Il existe ici deux sortes de Castilloa ;
l'une donnant un latex blanc, l'autre dont
nant un latex jaunâtre. Ces différences de
coloration s'observent seulement après
extraction. Le latex jaunâtre s'écoule des
incisions le long du tronc où on le recueille
pour former des feuilles (« sheets ») qui sont
ensuite recoupées parce que le caoutchouc
en feuille subit une dépréciation sur le mar-
ché. — Le latex blanc, plus épais que le
précédent, ne s'écoule -pas du tronc et se
coagule dans les plaies mêmes.
» En arrivant ici, nous avons trouvé dans
les bois certains Castilloas qui, d'après les
renseignements, d'anciens habitants de la
localité, seraient âgés de 50 ans. Ils mesu-
raient 2m à la base et nous ont donné, à la
première saignée 5 kilos de caoutchouc.
D'après MM. CONDE FRÈRES.
plus ombragé si l'opération s'effectue sans
plantoir que dans le cas contraire.
» Lorsqu'il s'agit d'une plantation mélan-
gée où les arbres à caoutchouc servent à
leur tour d'ombrage au cacaoyer ou ca-
féier, il faut les distancer de 9 mètres en
tous sens.
» A la fin de la 2e année, diminuer de 25 0/0
l'ombrage qui abrite les jeunes Castilloa
une année plus tard, supprimer encore 25 °/o
de cet ombrage.
» Les arbres âgés de 3 ans mesurent au
moins 3 m. de haut ; c'est à ce moment que
l'on peut, si les graines sont rares, rabattre
les Castilloas à une hauteur de Qm50 et re-
planter les sommités; soit pour combler les
vides dans la plantation, soit pour en fonder
une nouvelle.
» Les trous destinés à recevoir ces bou-
"tures de tête auront de 12 à 15 cm. de
profondeur; il importe de veiller à ce que
la base des sommités ainsi transplantées
soit bien recouverte de terre. Un certain
nombre de rejetons apparaissent au bout de
15 à 20 jours ; on réserve le plus beau pour
former la tige et les autres sont supprimés.
D'autre part, les Castilloas ayant été rabat-
tus développent rapidement de nouvelles
pousses à leur base; sur eux également, on
ménage la plus belle pour reconstituer l'ar-
bre. Deux ans plus tard, les 'Castilloa de
bouture sont à peu près de même force que
les pieds-mères.
» A la fin de la quatrième année, il est
possible de supprimer totalement l'ombrage.
» Dans la septième année, les.arbres peu-
vent être saignés sur la moitié inférieure du
tronc ; on se borne à faire trois petites inci-
sions sur le côté droit et trois autres sur le
côté gauche. Les Castilloas ainsi traités
fournissent cette année 150-à 200 gr. de
caoutchouc et se cicatrisent ensuite rapide
ment. Deux ans plus tard, on peut exploiter
les arbres de nouveau et obtenir cette fois
de 300 à 400 gr. de caoutchouc; il est ensuite
permis de récolter régulièrement chaque
année. A l'âge de 12 ans, les Castilloas pro-
duisent en moyenne de 400 à 500 gr. par
arbre et par an.
» Le système d'exploitation généralement
employé ici est très mauvais, il entraîne
la perte d'un tiers du caoutchouc; s'il était
plus rationnel,. la récolte s'élèverait à
700 grs.
» Lorsque les plantations ont été ainsi
exploitées pendant 12 à 15 années consécu-
tives, il convient de laisser reposer les
arbres pendant 4 ou 5 années, après quoi on
peut récolter à nouveau comme sur des
arbres vierges. La première récolte après ce
repos prolongé est alors de 3 kilos envi-
ron par pied.
» La meilleure époque pour saigner les
Castilloas est comprise entre décembre et
avril.
» Il existe ici deux sortes de Castilloa ;
l'une donnant un latex blanc, l'autre dont
nant un latex jaunâtre. Ces différences de
coloration s'observent seulement après
extraction. Le latex jaunâtre s'écoule des
incisions le long du tronc où on le recueille
pour former des feuilles (« sheets ») qui sont
ensuite recoupées parce que le caoutchouc
en feuille subit une dépréciation sur le mar-
ché. — Le latex blanc, plus épais que le
précédent, ne s'écoule -pas du tronc et se
coagule dans les plaies mêmes.
» En arrivant ici, nous avons trouvé dans
les bois certains Castilloas qui, d'après les
renseignements, d'anciens habitants de la
localité, seraient âgés de 50 ans. Ils mesu-
raient 2m à la base et nous ont donné, à la
première saignée 5 kilos de caoutchouc.
D'après MM. CONDE FRÈRES.
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