Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-08-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 août 1905 31 août 1905
Description : 1905/08/31 (A5,N50). 1905/08/31 (A5,N50).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64264496
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- Aller à la page de la table des matières225
- ÉTUDES & DOSSIERS
Pages- Culture et rendement du Castilloa à Tacotalpa (D'après une note des propriétaires, MM. CONDE FRÈRES,.......... Page(s) .......... 245
- DE SAUMERY: Consommation et commerce des bananes en France (Rapport présenté au 2e Congrès colonial).......... Page(s) .......... 247
- PARTIE COMMERCIALE (Cours, Statistiques, Débouchés, etc.)
- ACTUALITÉS
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- .......... Page(s) .......... XVII-XXI
- FIGURES
N° 50 — AOUT 1905 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 237
sés et qui possèdent tous les deux une longue
expérience des sols tropicaux. On trouvera dans
les Travaux du Congrès une note résumant l'ar-
gumentation savante et méthodique de M. PEL-
LET ; les observations fort intéressantes de
M. RIFFARD n'ont malheureusement pas été con-
signées. Le débat sera repris au Congrès de
1906. D'ici là, nous recevrons avec reconnais-
sance toute communication utile qu'on voudra
nous faire. — N. D. L. R.
*
* *
Tous les agronomes qui ont étudié les ter-
res des pays chauds, ont montré la nécessité
de se préoccuper dès maintenant des fumu-
res afin de « réagir par l'emploi d'amende-
ments et d'engrais contre l'appauvrissement
progressif et inévitable du sol ». La fécon-
dité des terres tropicales est, en effet, loin
d'être inépuisable, surtout dans les régions
cultivées de longue date, et le premier point
important à fixer, la première donnée que
doit acquérir le colon, c'est le degré de fer-
tilité du sol de ses plantations, pour en dé-
duire les chances de succès offertes à son
entreprise et éventuellement la nature des
engrais à employer.
En France, la fertilité des terres est éva-
luée, dans nos laboratoires agricoles et dans
nos stations agronomiques, par l'analyse chi-
mique et physique, complétée par l'essai di-
rect d'engrais. L'analyse seule est insuf-
fisante à faire connaître d'une façon pré-
cise les besoins des terres en engrais, appli-
cation pratique de leur degré de fertilité.
« Les éléments fertilisants utiles à la végé-
tation » a dit BONAME « ne sont pas ceux que
le terrain contient, mais ceux qui sont
absorbés par les racines », et aucune des
méthodes employées par les chimistes n'est
capable de doser les éléments fertilisants
absorbés par les racines. Les résultats obte-
nus ne sont donc qu'approchés.
On a voulu parfois appliquer aux terres
des régions tropicales et sub-tropicales les
mêmes procédés de mesure, que ceux usités
en Europe, et, pour elles aussi on a fixé à un
gramme pour mille de terre normale la
teneur utile de chacun des trois principaux
éléments fertilisants : azote, acide phospho-
rique et potasse. Au-dessous de ce chiffre,
les terres sont estimées pauvres et l'applica-
tion d'engrais contenant l'élément qui man-
que, indispensable. Au-dessus, on ne sait
rien et l'essai direct peut seul dire si les en-
grais sont encore utiles.
Nous pensons pour notre part que les mé-
thodes analytiques des laboratoires de la
métropole ne peuvent pas s'appliquer aux
terres des régions tropicales et, surtout, que
les résultats obtenus ne peuvent pas être in-
terprétés de la même façon.
C'est précisément l'avis de MM. MUNTZ
ET ROUSSEAU qui ont étudié la valeur agri-
cole des terres de Madagascar : ils consta-
tent « qu'on ne peut pas appliquer le même
coefficient de fertilité à des terres de même
composition, prises dans des situations de
climat très différentes (1) »
Sous les tropiques, les terres sont noyées
par des pluies torrentielles et, la tempéra-
ture aidant, les éléments solubles sont dis-
sous et entraînés dans une bien plus large
mesure que dans nos régions tempérées, les
fermentations y sont beaucoup plus énergi-
ques, au moins pendant la saison des pluies
et les eaux plus chargées d'acide carbonique,
et partant, plus actives. En un mot, la disso-
lution des réserves est poussée beaucoup plus
loin et les terres abandonnent presque tou-
jours aux acides concentrés une proportion
notable de leurs éléments.
Par contre, les phénomènes de désagré-
gation des éléments grossiers de destruction,
des roches sont moins actifs en pays chauds
que dans les régions soumises aux grands
froids. La gelée est l'agent principal de la
désagrégation des roches, eHe est imparfai-
tement remplacée en pays chauds par les
variations souvent considérables de la tem-
pérature et l'on a pu dire que, sous les tro-
piques, la décomposition des roches l'em-
porte sur la désagrégation, le contraire ayant
lieu en pays tempéré (FESCA) (2).
L'abondance et le mode de distribution
des pluies doivent aussi modifier, croyons-
nous, l'interprétation des résultats analyti-
(1) Cf. Il J. d'A. T. », 1901. — N. D. L. R.
(2) V. » J. (l'A. T. » n° 36, § 561.
sés et qui possèdent tous les deux une longue
expérience des sols tropicaux. On trouvera dans
les Travaux du Congrès une note résumant l'ar-
gumentation savante et méthodique de M. PEL-
LET ; les observations fort intéressantes de
M. RIFFARD n'ont malheureusement pas été con-
signées. Le débat sera repris au Congrès de
1906. D'ici là, nous recevrons avec reconnais-
sance toute communication utile qu'on voudra
nous faire. — N. D. L. R.
*
* *
Tous les agronomes qui ont étudié les ter-
res des pays chauds, ont montré la nécessité
de se préoccuper dès maintenant des fumu-
res afin de « réagir par l'emploi d'amende-
ments et d'engrais contre l'appauvrissement
progressif et inévitable du sol ». La fécon-
dité des terres tropicales est, en effet, loin
d'être inépuisable, surtout dans les régions
cultivées de longue date, et le premier point
important à fixer, la première donnée que
doit acquérir le colon, c'est le degré de fer-
tilité du sol de ses plantations, pour en dé-
duire les chances de succès offertes à son
entreprise et éventuellement la nature des
engrais à employer.
En France, la fertilité des terres est éva-
luée, dans nos laboratoires agricoles et dans
nos stations agronomiques, par l'analyse chi-
mique et physique, complétée par l'essai di-
rect d'engrais. L'analyse seule est insuf-
fisante à faire connaître d'une façon pré-
cise les besoins des terres en engrais, appli-
cation pratique de leur degré de fertilité.
« Les éléments fertilisants utiles à la végé-
tation » a dit BONAME « ne sont pas ceux que
le terrain contient, mais ceux qui sont
absorbés par les racines », et aucune des
méthodes employées par les chimistes n'est
capable de doser les éléments fertilisants
absorbés par les racines. Les résultats obte-
nus ne sont donc qu'approchés.
On a voulu parfois appliquer aux terres
des régions tropicales et sub-tropicales les
mêmes procédés de mesure, que ceux usités
en Europe, et, pour elles aussi on a fixé à un
gramme pour mille de terre normale la
teneur utile de chacun des trois principaux
éléments fertilisants : azote, acide phospho-
rique et potasse. Au-dessous de ce chiffre,
les terres sont estimées pauvres et l'applica-
tion d'engrais contenant l'élément qui man-
que, indispensable. Au-dessus, on ne sait
rien et l'essai direct peut seul dire si les en-
grais sont encore utiles.
Nous pensons pour notre part que les mé-
thodes analytiques des laboratoires de la
métropole ne peuvent pas s'appliquer aux
terres des régions tropicales et, surtout, que
les résultats obtenus ne peuvent pas être in-
terprétés de la même façon.
C'est précisément l'avis de MM. MUNTZ
ET ROUSSEAU qui ont étudié la valeur agri-
cole des terres de Madagascar : ils consta-
tent « qu'on ne peut pas appliquer le même
coefficient de fertilité à des terres de même
composition, prises dans des situations de
climat très différentes (1) »
Sous les tropiques, les terres sont noyées
par des pluies torrentielles et, la tempéra-
ture aidant, les éléments solubles sont dis-
sous et entraînés dans une bien plus large
mesure que dans nos régions tempérées, les
fermentations y sont beaucoup plus énergi-
ques, au moins pendant la saison des pluies
et les eaux plus chargées d'acide carbonique,
et partant, plus actives. En un mot, la disso-
lution des réserves est poussée beaucoup plus
loin et les terres abandonnent presque tou-
jours aux acides concentrés une proportion
notable de leurs éléments.
Par contre, les phénomènes de désagré-
gation des éléments grossiers de destruction,
des roches sont moins actifs en pays chauds
que dans les régions soumises aux grands
froids. La gelée est l'agent principal de la
désagrégation des roches, eHe est imparfai-
tement remplacée en pays chauds par les
variations souvent considérables de la tem-
pérature et l'on a pu dire que, sous les tro-
piques, la décomposition des roches l'em-
porte sur la désagrégation, le contraire ayant
lieu en pays tempéré (FESCA) (2).
L'abondance et le mode de distribution
des pluies doivent aussi modifier, croyons-
nous, l'interprétation des résultats analyti-
(1) Cf. Il J. d'A. T. », 1901. — N. D. L. R.
(2) V. » J. (l'A. T. » n° 36, § 561.
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