144 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE N° 47 — MAI 1905
Le sorgho, principale culture alimentaire de
l'archipel, est peu intéressant pour les lec-
teurs étrangers.
L'auteur s'est attaché également à noter
soigneusement tout ce qui concerne les ani-
maux :. bœufs, chèvres, moutons, ânes, qui
sont, d'ailleurs, pour la plupart, abandonnés
à eux-mêmes.
Enfin, un chapitre spécial (pp. 54-63) est
consacré au sisal dans l'introduction duquel
certaines gens de Ouraçao voient, — à tort
selon M. WENT, — une panacée à tous les
mauxde la colonie. —L'auteur est allé étudier
cette culture aux Bahamas ; chemin faisant,
il a pris quelques notes fort intéressantes
sur la culture de l'ananas (p. 57). — A signa-
ler, que l'exportation de plants de sisal des
Bahamas est interdite ; mais il paraît qu'on
peut s'en procurer à 6 shillings les 1000, à
Trinidad et, surtout, à Tobago.
Nous nous proposons de revenir encore
sur ce que M. WENT raconte du divi-divi, de
l'aloès médicinal, du sisal et de l'ananas. A
un moment donné, il parle aussi du Moringa
ou ben dont il a été question récemment dans
le ce J. d'A. T. »; jusqu'à preuve du contraire,
il considère cette plante oléagineuse comme
n'ayant point d'avenir commercial ; il ne
donne d'ailleurs pas de détails, sauf celui-ci :
que les soi-disant cultures expérimentales,
faites à Curaçao, ont été conduites en dépit
du bon sens.
A la plantation Knip (Curaçao) il a constaté
un beau Ficus elastica de 13 ans ; malheu-
reusement, on ne voit pas s'il a eu l'idée de le
saigner pour contrôler la qualité du latex.
Dans plusieurs propriétés de la partie
aride de l'archipel néerlandais, M. WENT a
trouvé des dattiers en production, sans qu:on
puisse deviner par le Rapport à quelles sor-
tes ni même à quelle catégorie économique
ils appartiennent.
PARTIE, COMMERCIALE
Le Marché du Caoutchouc
Chronique spéciale de « J. d'A. T. »
Par MM. HECHT FRÈRES & Oie.
Depuis un mois, les cours, — après avoir ré-
trogradé légèrement, — se sont relevés avec
rapidité. Les arrivages au Para, qui étaient esti-
més à plus de 2.000 tonnes, donneront sans
doute moins que ce chiffre, et les fabricants étant
dépourvus de stock, ainsi que nous le disions
dans notre dernière revue, ont été forcés de s'ap-
provisionner au moyen d'achats importants en
disponible. Le Para Fin du Haut Amazone se
retrouve actuellement à fr. 15,75, c'est-à-dire le
cours le plus élevé connu jusqu'à ce jour et qui
n'avait encore été pratiqué qu'une fois, dans le
courant de mars. Le Bas Amazône vaut toujours
exactement le même prix que le caoutchouc du
Haut Fleuve.
Lessortes intermédiaires sont fermes, mais leur
hausse est relativement moins forte que celle du
Para Fin. Le Sernamby de Manaos vaut actuel-
lement 11,40, le Sernamby du Para 8,5o et le Ca-
meta 9,25, les Caucho Slabs restent nominalement
à 8,60.
Le Sernamby Pérou a donné lieu à une forte
demande, chacun se rendant compte que c'est la
sorte la meilleur marché de toutes ; son abon-
dance seule la fait vendre à 2 francs au-dessous
duSernamby de Manaos, alors qu'il y a peu d'an-
nées, les deux qualités valaient le même prix. Il
s'est fait de nombreuses affaires, jusqu'à fr. 9,60
en dernier lieu.
Les arrivages au Para étaient, au 23 mai, de
1.650 tonnes. Quant aux arrivages d'avril, ils ont
été de 2.130 t., contre 2.060 t. l'année précé-
dente.
Les stalistiques générales donnent, au 30 avril
1905, les chiffres suivants, en tonnes, contre
ceux de l'année précédente :
1905 1904
Sortes du Para : — —
Stocks à Liverpool. 654 777
» àNew-York. 510 280
» au Para. 645 111
En route pour l'Europe. 1.090 830
>1 » New-York. 153 675
« d'Europe à N.-York 10 »
3.062 2.673
Stocks sur le Continent. 120 —
3.182
