Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 avril 1905 30 avril 1905
Description : 1905/04/30 (A5,N46). 1905/04/30 (A5,N46).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6426445j
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/12/2013
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- Sommaire
- ÉTUDES & DOSSIERS
- PARTIE COMMERCIALE
- .......... Page(s) .......... 114
- .......... Page(s) .......... 116
- .......... Page(s) .......... 117
- H. VERMOND: Bulletin mensuel du café. (Renvoyé au mois prochain, pour cause de voyage de notre collaborateur).
- .......... Page(s) .......... 119
- .......... Page(s) .......... 120
- .......... Page(s) .......... 121
- .......... Page(s) .......... 122
- ACTUALITÉS
- .......... Page(s) .......... 123
- .......... Page(s) .......... 123
- .......... Page(s) .......... 124
- .......... Page(s) .......... 124
- P. CIBOT: Relevé de la dessiccation naturelle d'un échautillon de caoutchouc de Para de 1897 à 1904).......... Page(s) .......... 124
- .......... Page(s) .......... 125
- .......... Page(s) .......... 126
- .......... Page(s) .......... 127
- .......... Page(s) .......... 128
- .......... Page(s) .......... 128
- BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE
- .......... Page(s) .......... XVII-XXI
- FIGURES
- .......... Page(s) .......... 108 à 110
No 46 — AVRIL 1905 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 107
Le latex est assez abondant ; le caout-
chouc, lors de sa préparation, est blanchâtre
et devient assez rapidement noir. Ce Baissea
possède de petites fleurs disposées en cymes
subombelliformes, réunies à l'extrémité des
tiges en grandes panicules terminales ; à la
face inférieure de ses feuilles, les nervu-
res sont velues et des poils plus abondants,
plus allongés et brunâtres forment, à l'inter-
section de la nervure médiane et des nervures
latérales, des acarodomaties très nettes ; ce
oaractère est très facile à observer.
D'après certains renseignements qui nous
ont été communiqués par la direction de la
Compagnie du Kasaï, l'agronome BKISAC a
pu récolter par incision sur une de ces lianes,
de 16 centimètres de circonférence, environ
100 grammes de caoutchouc ; d'après son
rapport, il aurait pu en recueillir le double
s'il n'avait voulu ménager la plante dont il
entend tirer parti comme porte-graines.
Pendant le courant de l'année 1904, nous
avons reçu presque simultanément, de la ré-
gion du Kasaï et du centre du Congo, des
éléments d'une seconde liane caoutchouti-
fère, le Periploca nigrescens AFz.
Exploitée dans certaines régions congo-
laises depuis des années par l'indigène, loin
des yeux du blanc, cette liane appartient à la
famille des Asclépiadacées et à un genre
dont une autre espèce, des régions tempérées,
le P. "græca, a parfois été considérée comme
plante caoutchoutifère. Le caoutchouc de notre
Periploca est noir et de bonne qualité, nous
en avons eu des échantillons entre les mains.
Cette liane est relativement peu développée,
ses tiges acquièrent un peu plus de l'épais-
seur du pouce et sont recouvertes d'une
écorce écailleuse. Le latex existe dans la
couche sous-corticale et dans la moelle ainsi
que dans la racine ; en brisant une tige ou une
racine sèche on peut étirer en nombreux fila-
ments le caoutchouc coagulé dans l'écorce.
La première indication relative à la valeur
caoutohoutifère de cette plante nous avait
été fournie, il y a quelques années, par M. le
commandant CABRA.. Il l'avait rencontrée
dans une de ses expéditions de délimitation
de frontières. De divers côtés, nous avons
reçu des échantillons botaniques de cette
même espèce sans qu'il fût fait mention d&
sa valeur économique, de la production de
caoutchouc : c'est ce qui nous a empêché
de signaler plus tôt dans nos publications
cette propriété intéressante.
Le Periploca nigrescens donne beaucoup
de graines. Point intéressant : le pouvoir ger-
minatif de celles-ci ne s'est pas altéré pendant
le voyage d'Afrique en Belgique, et le déve-
loppement des plantules, dans nos serres, est
assez rapide (1).
, Cette liane est indiscutablement exploita-
ble ; mais si l'on tient compte, à la lettre, du
décret promulgué récemment par le Gouver-
nement de l'État Indépendant du Congo
(défense de couper la liane), le P. nigrescens
ne pourra-être exploité.
Il n'est pas possible,, en effet, sur une plan-
te à tiges de 2 à 3 cm. de diamètre, de faire
des saignées, surtout quand cette plante pos-
sède une écorce aussi irrégulière. Nous som-
mes persuadé d'ailleurs que des sa j )
faites même avec certaines précautions, en-
tameront toujours le bois et que, par consé-
quent, la mort de toute la partie située au-
dessus de la blessure en sera presque irrémé-
diablement le résultat.
L'exploitation de cette liane n'est possible
que par coupe réglée, comme cela a été pré-
conisé pour d'autres lianes. Ce mode d'ex-
ploitation nous paraît d'ailleurs être le mode
d'avenir.
Le Periploca nigrescens repousse très faci-
lement du pied ; il peut se multiplier par bou-
tures et, d'après certaines indications, deux
ans après la coupe, les nouveaux rejets pour-
raient être exploités à leur tour. Ce serait donc
une plante très favorable pour la culture en
vue de l'exploitation par extraction mécani-
que du caoutchouc contenu dans l'écorce.
Cependant nous ne pensons pas que des
expériences aient été faites dans ce sens.
É. DE WILDBMAN
Bruxelles, Jardin bot. de l' État.
(1) Le bouturage se fait très facilement de tête ; en
serre, au bout de quatre à cinq jours, les boutures sont
enracinées et la plante mère donne des rejets — É.D. W.
Le latex est assez abondant ; le caout-
chouc, lors de sa préparation, est blanchâtre
et devient assez rapidement noir. Ce Baissea
possède de petites fleurs disposées en cymes
subombelliformes, réunies à l'extrémité des
tiges en grandes panicules terminales ; à la
face inférieure de ses feuilles, les nervu-
res sont velues et des poils plus abondants,
plus allongés et brunâtres forment, à l'inter-
section de la nervure médiane et des nervures
latérales, des acarodomaties très nettes ; ce
oaractère est très facile à observer.
D'après certains renseignements qui nous
ont été communiqués par la direction de la
Compagnie du Kasaï, l'agronome BKISAC a
pu récolter par incision sur une de ces lianes,
de 16 centimètres de circonférence, environ
100 grammes de caoutchouc ; d'après son
rapport, il aurait pu en recueillir le double
s'il n'avait voulu ménager la plante dont il
entend tirer parti comme porte-graines.
Pendant le courant de l'année 1904, nous
avons reçu presque simultanément, de la ré-
gion du Kasaï et du centre du Congo, des
éléments d'une seconde liane caoutchouti-
fère, le Periploca nigrescens AFz.
Exploitée dans certaines régions congo-
laises depuis des années par l'indigène, loin
des yeux du blanc, cette liane appartient à la
famille des Asclépiadacées et à un genre
dont une autre espèce, des régions tempérées,
le P. "græca, a parfois été considérée comme
plante caoutchoutifère. Le caoutchouc de notre
Periploca est noir et de bonne qualité, nous
en avons eu des échantillons entre les mains.
Cette liane est relativement peu développée,
ses tiges acquièrent un peu plus de l'épais-
seur du pouce et sont recouvertes d'une
écorce écailleuse. Le latex existe dans la
couche sous-corticale et dans la moelle ainsi
que dans la racine ; en brisant une tige ou une
racine sèche on peut étirer en nombreux fila-
ments le caoutchouc coagulé dans l'écorce.
La première indication relative à la valeur
caoutohoutifère de cette plante nous avait
été fournie, il y a quelques années, par M. le
commandant CABRA.. Il l'avait rencontrée
dans une de ses expéditions de délimitation
de frontières. De divers côtés, nous avons
reçu des échantillons botaniques de cette
même espèce sans qu'il fût fait mention d&
sa valeur économique, de la production de
caoutchouc : c'est ce qui nous a empêché
de signaler plus tôt dans nos publications
cette propriété intéressante.
Le Periploca nigrescens donne beaucoup
de graines. Point intéressant : le pouvoir ger-
minatif de celles-ci ne s'est pas altéré pendant
le voyage d'Afrique en Belgique, et le déve-
loppement des plantules, dans nos serres, est
assez rapide (1).
, Cette liane est indiscutablement exploita-
ble ; mais si l'on tient compte, à la lettre, du
décret promulgué récemment par le Gouver-
nement de l'État Indépendant du Congo
(défense de couper la liane), le P. nigrescens
ne pourra-être exploité.
Il n'est pas possible,, en effet, sur une plan-
te à tiges de 2 à 3 cm. de diamètre, de faire
des saignées, surtout quand cette plante pos-
sède une écorce aussi irrégulière. Nous som-
mes persuadé d'ailleurs que des sa j )
faites même avec certaines précautions, en-
tameront toujours le bois et que, par consé-
quent, la mort de toute la partie située au-
dessus de la blessure en sera presque irrémé-
diablement le résultat.
L'exploitation de cette liane n'est possible
que par coupe réglée, comme cela a été pré-
conisé pour d'autres lianes. Ce mode d'ex-
ploitation nous paraît d'ailleurs être le mode
d'avenir.
Le Periploca nigrescens repousse très faci-
lement du pied ; il peut se multiplier par bou-
tures et, d'après certaines indications, deux
ans après la coupe, les nouveaux rejets pour-
raient être exploités à leur tour. Ce serait donc
une plante très favorable pour la culture en
vue de l'exploitation par extraction mécani-
que du caoutchouc contenu dans l'écorce.
Cependant nous ne pensons pas que des
expériences aient été faites dans ce sens.
É. DE WILDBMAN
Bruxelles, Jardin bot. de l' État.
(1) Le bouturage se fait très facilement de tête ; en
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