1700 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
représentant une valeur locale de 409.496 francs, tous les autres
produits de la colonie, y compris les peaux de bœufs et les noix
de colas accusent, en quantités, d( s accroissements très impor-
tants, bien que faisant ressortir en valeur des diminutions res-
pectives de 19.160 et 18.821 francs.
L'exportation des poissons secs fléchit d'année en année et les
causes sont assez difficiles à déterminer. Le ralentissement de la
production paraît, toutefois, avoir coïncidé avec le relèvement
du cours des produits naturels. Effectué seulement par quelques
Fantis, et par les indigènes des régions de Sassandra, Bassan et
Assinie, cette industrie présente à leurs yeux beaucoup d'aléas
et ils lui préfèrent la cueillette des produits naturels, dont les
avantages sont plus immédiats et obtenus avec moins de peine.
Cette cause n'est d'ailleurs pas unique, car le poisson constitue,
sur la côte, la base principale de l'alimentation de ses habitants,
lesquels, privés de bétail, sont totalement dépourvus de viande
de boucherie, et trouvent dans le poisson l'aliment azoté néces-
saire à leur subsistance.
Exception faite des poissons secs, dont le commerce n'est
d'ailleurs qu'accessoire à la Côte d'Ivoire, les produits de son sol
accusent des progressions très appréciables. Les amandes de
palme ont donné, à elles seules, une plus-value de 3 millions de
francs et le cacao, l'huile de palme, les bois d'ébénisterie et les
produits non dénommés, dans lesquels entrent, pour une grande
part les bois communs, ont donné chacun d'eux des accroissements
de plus de 2 millions de francs. D'autres produits naturels,
dont l'exploitation et l'exportation s'étaient quelque peu ralenties
par suite de l'avilissement des cours ou par leur rareté, tels que
la glu, le caoutchouc, les piments, le beurre de karité, le coton,
le kapock, le café et même l'or, accusent des plus-values qui, sans
pouvoir être comparées à celles déjà mises en relief plus loin,
laissent prévoir en leur faveur un regain de prospérité, les faits
nous confirment, une fois do plus, que nos populations indigènes
savent tirer partie de tout, si elles sont assurées du dédommage-
ment de leurs peines
En plus des produits, dont il est fait état, et qui constituent
la base principale des exportations, la colonie de la Côte
d'Ivoire contribue puissamment à ravitailler de certains pro-
duits de son sol les colonies voisines du groupe de l'A. O. F.
moins bien partagées qu'elle. C'est ainsi qu'il a été dirigé sur le
Dahomey, la Guinée et plus particulièrement sur le Sénégal,
représentant une valeur locale de 409.496 francs, tous les autres
produits de la colonie, y compris les peaux de bœufs et les noix
de colas accusent, en quantités, d( s accroissements très impor-
tants, bien que faisant ressortir en valeur des diminutions res-
pectives de 19.160 et 18.821 francs.
L'exportation des poissons secs fléchit d'année en année et les
causes sont assez difficiles à déterminer. Le ralentissement de la
production paraît, toutefois, avoir coïncidé avec le relèvement
du cours des produits naturels. Effectué seulement par quelques
Fantis, et par les indigènes des régions de Sassandra, Bassan et
Assinie, cette industrie présente à leurs yeux beaucoup d'aléas
et ils lui préfèrent la cueillette des produits naturels, dont les
avantages sont plus immédiats et obtenus avec moins de peine.
Cette cause n'est d'ailleurs pas unique, car le poisson constitue,
sur la côte, la base principale de l'alimentation de ses habitants,
lesquels, privés de bétail, sont totalement dépourvus de viande
de boucherie, et trouvent dans le poisson l'aliment azoté néces-
saire à leur subsistance.
Exception faite des poissons secs, dont le commerce n'est
d'ailleurs qu'accessoire à la Côte d'Ivoire, les produits de son sol
accusent des progressions très appréciables. Les amandes de
palme ont donné, à elles seules, une plus-value de 3 millions de
francs et le cacao, l'huile de palme, les bois d'ébénisterie et les
produits non dénommés, dans lesquels entrent, pour une grande
part les bois communs, ont donné chacun d'eux des accroissements
de plus de 2 millions de francs. D'autres produits naturels,
dont l'exploitation et l'exportation s'étaient quelque peu ralenties
par suite de l'avilissement des cours ou par leur rareté, tels que
la glu, le caoutchouc, les piments, le beurre de karité, le coton,
le kapock, le café et même l'or, accusent des plus-values qui, sans
pouvoir être comparées à celles déjà mises en relief plus loin,
laissent prévoir en leur faveur un regain de prospérité, les faits
nous confirment, une fois do plus, que nos populations indigènes
savent tirer partie de tout, si elles sont assurées du dédommage-
ment de leurs peines
En plus des produits, dont il est fait état, et qui constituent
la base principale des exportations, la colonie de la Côte
d'Ivoire contribue puissamment à ravitailler de certains pro-
duits de son sol les colonies voisines du groupe de l'A. O. F.
moins bien partagées qu'elle. C'est ainsi qu'il a été dirigé sur le
Dahomey, la Guinée et plus particulièrement sur le Sénégal,
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