1662 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
plus grandes que les feuilles précédentes, plus épaisses, au limbe
de 8 à 15 cm. de longueur et de 5,5 à 8 cm. de large environ,
avec un rapport longueur/largueur voisin de 1,6.
Des feuilles et des brindilles ont été récoltées pour les deux
variétés, séchées à l'ombre et analysées au laboratoire du jardin
colonial. Les camphriers de la première variété sont seuls à
retenir, car seuls ils renferment le camphre: 1,4 p. 100 pour les
feuilles séchées (soit 0,72 p. 100 pour les feuilles vertes) et 0,35
p. 100 pour les brindilles, avec une petite quantité « d'huile de
camphre », 0 cm' 375 pour les feuilles et 0 cm3 12 pour les brin-
dilles de l'année.
Quoique « l'huile de camphre », ou plus exactement l'essence
de camphre, puisse être utilsée comme dissolvant des résines
dans la fabrication des laques et comme succédané de la téré-
benthine pour la préparation des vernis, ou qu'elle puisse four-
nir du safrol, les camphriers de la deuxième variété ne semblent
guère présenter d'intérêt, et les arbres de la première variété
méritent seuls d'être multipliés. La quantité de camphre conte-
nue dans les feuilles de ces derniers se rapproche de la moyenne
généralement obtenue, et la végétation vigoureuse des arbres
montre que la production du camphre à la Côte d'Ivoire pourrait
être entreprise avec chance de succès.
A propos des droits perçus sur le sticklac indochinois.
Un arrêté du Gouverneur général de l'Indochine, en date du
3 mars 1919, a réglementé les droits à percevoir à la sortie sur
les produits forestiers. L'administration des douanes de la colonie
applique ce texte au iticklac, qu'elle a considéré pouvoir classer
dans la catégorie: divers. Un certain nombre de maisons de com-
merce indochinoises protestent contre une telle interprétation,
qu'elles déclarent abusive, car le stickalc est le produit d'un
insecte et non pas du sol, au même titre que le miel ou la cire
d'abeilles qu'aucune administration n'a jamais pensé à frapper
d'un droit forestier. Ils ajoutent que le « stickalc ne se développe
presque jamais à l'état sauvage car l'insecte, à l'état de larve, ne
peut que ramper sur une courte distance et non pas aller cher-
cher au loin un habitat qui lui convienne. Il meurt en quelques
Jieures s'il n'a pas trouvé cet habitat ».
Il n'est pas discutable, disent-ils, que la formation du sticklac
est due, pour les 95/100, au travail de l'homme qui élève des
plus grandes que les feuilles précédentes, plus épaisses, au limbe
de 8 à 15 cm. de longueur et de 5,5 à 8 cm. de large environ,
avec un rapport longueur/largueur voisin de 1,6.
Des feuilles et des brindilles ont été récoltées pour les deux
variétés, séchées à l'ombre et analysées au laboratoire du jardin
colonial. Les camphriers de la première variété sont seuls à
retenir, car seuls ils renferment le camphre: 1,4 p. 100 pour les
feuilles séchées (soit 0,72 p. 100 pour les feuilles vertes) et 0,35
p. 100 pour les brindilles, avec une petite quantité « d'huile de
camphre », 0 cm' 375 pour les feuilles et 0 cm3 12 pour les brin-
dilles de l'année.
Quoique « l'huile de camphre », ou plus exactement l'essence
de camphre, puisse être utilsée comme dissolvant des résines
dans la fabrication des laques et comme succédané de la téré-
benthine pour la préparation des vernis, ou qu'elle puisse four-
nir du safrol, les camphriers de la deuxième variété ne semblent
guère présenter d'intérêt, et les arbres de la première variété
méritent seuls d'être multipliés. La quantité de camphre conte-
nue dans les feuilles de ces derniers se rapproche de la moyenne
généralement obtenue, et la végétation vigoureuse des arbres
montre que la production du camphre à la Côte d'Ivoire pourrait
être entreprise avec chance de succès.
A propos des droits perçus sur le sticklac indochinois.
Un arrêté du Gouverneur général de l'Indochine, en date du
3 mars 1919, a réglementé les droits à percevoir à la sortie sur
les produits forestiers. L'administration des douanes de la colonie
applique ce texte au iticklac, qu'elle a considéré pouvoir classer
dans la catégorie: divers. Un certain nombre de maisons de com-
merce indochinoises protestent contre une telle interprétation,
qu'elles déclarent abusive, car le stickalc est le produit d'un
insecte et non pas du sol, au même titre que le miel ou la cire
d'abeilles qu'aucune administration n'a jamais pensé à frapper
d'un droit forestier. Ils ajoutent que le « stickalc ne se développe
presque jamais à l'état sauvage car l'insecte, à l'état de larve, ne
peut que ramper sur une courte distance et non pas aller cher-
cher au loin un habitat qui lui convienne. Il meurt en quelques
Jieures s'il n'a pas trouvé cet habitat ».
Il n'est pas discutable, disent-ils, que la formation du sticklac
est due, pour les 95/100, au travail de l'homme qui élève des
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