1778 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
du fait que le cultivateur entretient dans sa plantation des bana-
naniers, maniocs taros, arbres fruitiers, dont il tire une partie
de sa nourriture.
M. CARDE, gouverneur général de l'A. O. F, a signalé derniè-
rement que deux cent mille indigènes originaires de la Haute-
Volta et du Soudan vont chaque année louer leurs services à la
Gold-Coast durant la récolte du cacao, et qu'ils en rapportent en
salaires acquis près de 200 millions de francs par an. Il est peu
probable qu'ils en obtiennent autant dans nos propres possessions.
Ne serait-il pas intéressant, toutefois, conclut M. CHEVALIER, de
chercher à détourner une partie de cette main-d'œuvre vers la
Côte d'Ivoire, On pourrait l'amener ainsi à produire le même
cacao dans notre colonie qui n'exporte actuellement que 5.000 t.
par an, au maximun.
Les origines des industries textiles
dans l'Ouest-Africain anglais.
Dans un récent supplément consacré à l'exposition de Wem-
bley, « l'Africain World » nous a fait connaître les origines des
industries textiles dans la Gambie et le Sierra-Leone. Ce fut en
1455, y apprenons nous, qu'un Vénitien, du nom de CA DA MOSTO,
fit le premier, après un voyage sur la côte d'Afrique, un exposé
de ce qu'il avait vu dans la colonie, en insistant particulièrement
sur l'importance de l'industrie textile qui existait déjà dans le
pays. En 1730, Francis MOORE confirma les dires du Vénitien.
Mais ce fut au XIX8 siècle seulement que cette industrie reçut une
sérieuse impulsion, grâce aux commerçants de Bathurst, qui
consentirent à recevoir les vêtements tissés avec le coton indi-
gène en garantie des avances faites aux autochtones qui voulaient
acheter des aliments.
Au Sierra-Leone, un commerçant de Londres, William FINCH,
fut le premier à citer le coton parmi les produits cultivés dans
le protectorat. Il y fut toujours de la part des indigènes l'objet
de soins particuliers, jusqu'en ces dernières annnées. Les étoffes
tissées avec le coton servaient comme monnaie dans toute la colo-
nie. Les produits de Manchester, cependant, concurrencèrent
sérieusement bientôt l'industrie locale, et les tisserands sierra-
leonais abandonnèrent peu à peu leur fabrication. L'augmentation
considérable des prix du coton importé semble les inciter aujour-
d'hui à reprendre leur ancien métier et à produire de nouveau
ces étoffes artistiques et solides qui firent jadis leur renommée.
du fait que le cultivateur entretient dans sa plantation des bana-
naniers, maniocs taros, arbres fruitiers, dont il tire une partie
de sa nourriture.
M. CARDE, gouverneur général de l'A. O. F, a signalé derniè-
rement que deux cent mille indigènes originaires de la Haute-
Volta et du Soudan vont chaque année louer leurs services à la
Gold-Coast durant la récolte du cacao, et qu'ils en rapportent en
salaires acquis près de 200 millions de francs par an. Il est peu
probable qu'ils en obtiennent autant dans nos propres possessions.
Ne serait-il pas intéressant, toutefois, conclut M. CHEVALIER, de
chercher à détourner une partie de cette main-d'œuvre vers la
Côte d'Ivoire, On pourrait l'amener ainsi à produire le même
cacao dans notre colonie qui n'exporte actuellement que 5.000 t.
par an, au maximun.
Les origines des industries textiles
dans l'Ouest-Africain anglais.
Dans un récent supplément consacré à l'exposition de Wem-
bley, « l'Africain World » nous a fait connaître les origines des
industries textiles dans la Gambie et le Sierra-Leone. Ce fut en
1455, y apprenons nous, qu'un Vénitien, du nom de CA DA MOSTO,
fit le premier, après un voyage sur la côte d'Afrique, un exposé
de ce qu'il avait vu dans la colonie, en insistant particulièrement
sur l'importance de l'industrie textile qui existait déjà dans le
pays. En 1730, Francis MOORE confirma les dires du Vénitien.
Mais ce fut au XIX8 siècle seulement que cette industrie reçut une
sérieuse impulsion, grâce aux commerçants de Bathurst, qui
consentirent à recevoir les vêtements tissés avec le coton indi-
gène en garantie des avances faites aux autochtones qui voulaient
acheter des aliments.
Au Sierra-Leone, un commerçant de Londres, William FINCH,
fut le premier à citer le coton parmi les produits cultivés dans
le protectorat. Il y fut toujours de la part des indigènes l'objet
de soins particuliers, jusqu'en ces dernières annnées. Les étoffes
tissées avec le coton servaient comme monnaie dans toute la colo-
nie. Les produits de Manchester, cependant, concurrencèrent
sérieusement bientôt l'industrie locale, et les tisserands sierra-
leonais abandonnèrent peu à peu leur fabrication. L'augmentation
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