HYGIÈNE — ASSISTANCE MÉDICALE — ZOOTECHNIE 1759
les « hylésia » abandonnent dans l'atmosphère ces petites épines
qui ne tardent pas à se déposer sur les meubles, les vêtements
ou la peau. Peu après leur contact, de petits boutons roses appa-
raissent, provoquant des démangeaisons auxquelles on ne peut
résister, ce qui occasionne des placards assez étendus rappelant
les éruptions produites par les orties. La démangeaison se fait
sentir pendant plusieurs jours.
L'action de ces duvets d'hylésia est due, comme l'expérience
l'a démontré, à un venin qui y est contenu. Les lésions ainsi cau-
sées ne présentent heureusement aucun caractère de gravité,
mais elles sont assez pénibles.
Le Service de Santé de la province de Chaû-dôc
(Cochinchine).
La province de Chaû-dôc, située au N. 0. de la Cochinchine,
est certainement l'une des plus intéressantes contrées de notre
grande colonie indochinoise. Par sa situation, au confluent
du Bassac et de la rivière qui porte son nom, le chef-lieu du dis-
trict, Chaû-dôc est destiné à devenir l'un des points importants
du territoire. Cette province est en effet le grand débouché du
Cambodge. C'est également par Chaû-dôc que passent, aux hautes
eaux, les trains de bois et de barques provenant de la colonie
voisine et du Laos.
La population du district est d'environ 120.000 habitants, se
répartissant en quatre circonscriptions, qui comprennent elles-
mêmes douze cantons avec quatre-vingt-dix-huit villages. En vue
d'assurer à cette population l'assistance médicale que nous nous
faisons un devoir de prodiguer à tous nos protégés, l'adminis-
tration locale a constitué le Service de Santé de la province de la
façon suivante: au chef-lieu se trouve un hôpital indigène cons-
truit en 1901, et dont la gestion est confiée à une association
hospitalière, présidée par le chef de province. Cet hôpital com-
prend un pavillon pour les hommes, dans lequel peuvent tenir
soixante-quinze malades, un autre pavillon pour les femmes,
de soixante-quinze lits également, et une maternité de douze lits.
Des chambres sont réservées aux malades payants et aux
Européens.
Dans chaque centre administratif est installée une infirmerie-
maternité. Des maternités existent, en outre, à Hong-ngu et à
les « hylésia » abandonnent dans l'atmosphère ces petites épines
qui ne tardent pas à se déposer sur les meubles, les vêtements
ou la peau. Peu après leur contact, de petits boutons roses appa-
raissent, provoquant des démangeaisons auxquelles on ne peut
résister, ce qui occasionne des placards assez étendus rappelant
les éruptions produites par les orties. La démangeaison se fait
sentir pendant plusieurs jours.
L'action de ces duvets d'hylésia est due, comme l'expérience
l'a démontré, à un venin qui y est contenu. Les lésions ainsi cau-
sées ne présentent heureusement aucun caractère de gravité,
mais elles sont assez pénibles.
Le Service de Santé de la province de Chaû-dôc
(Cochinchine).
La province de Chaû-dôc, située au N. 0. de la Cochinchine,
est certainement l'une des plus intéressantes contrées de notre
grande colonie indochinoise. Par sa situation, au confluent
du Bassac et de la rivière qui porte son nom, le chef-lieu du dis-
trict, Chaû-dôc est destiné à devenir l'un des points importants
du territoire. Cette province est en effet le grand débouché du
Cambodge. C'est également par Chaû-dôc que passent, aux hautes
eaux, les trains de bois et de barques provenant de la colonie
voisine et du Laos.
La population du district est d'environ 120.000 habitants, se
répartissant en quatre circonscriptions, qui comprennent elles-
mêmes douze cantons avec quatre-vingt-dix-huit villages. En vue
d'assurer à cette population l'assistance médicale que nous nous
faisons un devoir de prodiguer à tous nos protégés, l'adminis-
tration locale a constitué le Service de Santé de la province de la
façon suivante: au chef-lieu se trouve un hôpital indigène cons-
truit en 1901, et dont la gestion est confiée à une association
hospitalière, présidée par le chef de province. Cet hôpital com-
prend un pavillon pour les hommes, dans lequel peuvent tenir
soixante-quinze malades, un autre pavillon pour les femmes,
de soixante-quinze lits également, et une maternité de douze lits.
Des chambres sont réservées aux malades payants et aux
Européens.
Dans chaque centre administratif est installée une infirmerie-
maternité. Des maternités existent, en outre, à Hong-ngu et à
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