HYGIÈNE — ASSISTANCE MÉDICALE — ZOOTECHNIE 1757
d'arsénobenzol est une véritable réclame pour notre assistance
médicale. La disparition rapide de ces affreux boutons, qui
couvrent parfois les enfants des pieds à la tête, frappe extrême-
ment l'imagination des indigènes. Aussi les parents amènent-ils
de très loin les jeunes malades pour les faire soigner dans les
dispensaires ou à la consultation des médecins en tournée. Des
lésions syphilitiques sont souvent associées au pian, si bien qu'en
soignant cette dernière affection par les sels arsenicaux on traite
en même temps la syphilis.
Le traitement de la peste bovine en Indochine.
Depuis quelques années, la peste bovine cause d'importants
ravages en Indochine. Le Tonkin, l'Annam, le Cambodge, en
souffrent particulièrement. Dans ce dernier pays, la mortalité en
1923 a été de quinze mille bœufs et buffles. Quant à la Cochin-
chine, qui, jusqu'à ces derniers temps, était restée indemne, le
fléau a fini par y pénétrer en juin 1922. Dans les provinces de
B:lria (limitrophe de l'Annam) et de Tayninh (limitrophe du
Cambodge), la peste bovine a sévi avec une violence particu-
lière : 20 p. 100 des animaux ont été atteints et la mortalité s'est
élevée au dixième des animaux malades.
Or, il existe des moyens de traitement et préservation. L'Ins-
titut Pasteur de Nha-Trang a mis au point un procédé de
accination préventive, dit séro-infection. Cette méthode, expé-
rimentée en 1923, a donné des résultats excellents : sur onze
c'nts animaux traités, vingt seulement sont morts. L'immuni-
sation dépasse largement une année.
Malheureusement, l'emploi de la séro-infection se heurte à
diverses sortes de difficultés. En premier lieu, les indigènes ne
se conforment guère aux prescriptions du service vétérinaire.
Chez eux, la dissimulation est la règle en matière de maladies
contagieuses. Et si leurs animaux sont vaccinés, ils n'observent
rigoureusement ni l'isolement des sujets ni la quarantaine de
quatre semaines après l'opération. Aussi a-t-on été amené à pro-
poser l'organisation d'un « comité des épizooties » en Indochine
et de « brigades provinciales » de police sanitaire, pour veiller
à l'exécution des prescriptions du service vétérinaire et surtout à
la déclaration immédiate des premiers cas suspects.
d'arsénobenzol est une véritable réclame pour notre assistance
médicale. La disparition rapide de ces affreux boutons, qui
couvrent parfois les enfants des pieds à la tête, frappe extrême-
ment l'imagination des indigènes. Aussi les parents amènent-ils
de très loin les jeunes malades pour les faire soigner dans les
dispensaires ou à la consultation des médecins en tournée. Des
lésions syphilitiques sont souvent associées au pian, si bien qu'en
soignant cette dernière affection par les sels arsenicaux on traite
en même temps la syphilis.
Le traitement de la peste bovine en Indochine.
Depuis quelques années, la peste bovine cause d'importants
ravages en Indochine. Le Tonkin, l'Annam, le Cambodge, en
souffrent particulièrement. Dans ce dernier pays, la mortalité en
1923 a été de quinze mille bœufs et buffles. Quant à la Cochin-
chine, qui, jusqu'à ces derniers temps, était restée indemne, le
fléau a fini par y pénétrer en juin 1922. Dans les provinces de
B:lria (limitrophe de l'Annam) et de Tayninh (limitrophe du
Cambodge), la peste bovine a sévi avec une violence particu-
lière : 20 p. 100 des animaux ont été atteints et la mortalité s'est
élevée au dixième des animaux malades.
Or, il existe des moyens de traitement et préservation. L'Ins-
titut Pasteur de Nha-Trang a mis au point un procédé de
accination préventive, dit séro-infection. Cette méthode, expé-
rimentée en 1923, a donné des résultats excellents : sur onze
c'nts animaux traités, vingt seulement sont morts. L'immuni-
sation dépasse largement une année.
Malheureusement, l'emploi de la séro-infection se heurte à
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se conforment guère aux prescriptions du service vétérinaire.
Chez eux, la dissimulation est la règle en matière de maladies
contagieuses. Et si leurs animaux sont vaccinés, ils n'observent
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