1756 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
l'heure actuelle, impossible, il y a lieu de s'attaquer pour le
moment au réservoir à virus infantile, au moins dans les centres
les plus paludéens dont il serait bon de dresser la carte. Cette
campagne a été entreprise depuis quelques années. Un traite-
ment standard a été étudié par le Dr BOUFFARD, qui, appliqué
au bon moment, c'est-à-dire à partir de novembre — le palu-
disme battant son plein de janvier à mai — paraît devoir donner
de très heureux résultats.
Conclusions.
Le paludisme existe à Madagascar, même sur le plateau, avec
une intensité malheureusement trop grande. Mais, pour l'Euro-
péen, il n'est plus la maladie redoutable qu'on a connue autrefois
et qui, en 1895, a décimé ce malheureux 200e régiment de si
triste mémoire, car l'heureuse association de la prophylaxie
médicamenteuse (quinine) et de la phophylaxie mécanique
(moustiquaire) lui permet maintenant d'affronter sans danger les
régions tropicales les plus infectées.
En ce qui concerne l'indigène, une quininothérapie bien
dirigée, s'attaquant surtout au réservoir à virus, et la lutte anti-
larvaire progressivement étendue, jointes à une propagande
incessante pour une meilleure hygiène, auront peu à peu raison
de l'infection paludéenne. Il faudra beaucoup de temps et un
développement progressif de l'assistance médicale indigène qui
permette de confier à chaque praticien le service d'une zone peu
étendue, dans laquelle il dirigera la lutte antipaludique.
Mais l'œuvre déjà entreprise débute dans de bonnes conditions
et se poursuivra dans l'avenir avec toute la persévérance que
nécessite son utilité considérable.
NOTES ET DOCUMENTS
Le Pian au Togo.
Le pian est d'une grande fréquence au Togo. Dans les dis-
pensaires, il y a environ vingt pianiques sur cent consultants.
C'est une affection répugnante et gênante plutôt que grave, dont
la guérison presque immédiate par les injections hypodermiques
l'heure actuelle, impossible, il y a lieu de s'attaquer pour le
moment au réservoir à virus infantile, au moins dans les centres
les plus paludéens dont il serait bon de dresser la carte. Cette
campagne a été entreprise depuis quelques années. Un traite-
ment standard a été étudié par le Dr BOUFFARD, qui, appliqué
au bon moment, c'est-à-dire à partir de novembre — le palu-
disme battant son plein de janvier à mai — paraît devoir donner
de très heureux résultats.
Conclusions.
Le paludisme existe à Madagascar, même sur le plateau, avec
une intensité malheureusement trop grande. Mais, pour l'Euro-
péen, il n'est plus la maladie redoutable qu'on a connue autrefois
et qui, en 1895, a décimé ce malheureux 200e régiment de si
triste mémoire, car l'heureuse association de la prophylaxie
médicamenteuse (quinine) et de la phophylaxie mécanique
(moustiquaire) lui permet maintenant d'affronter sans danger les
régions tropicales les plus infectées.
En ce qui concerne l'indigène, une quininothérapie bien
dirigée, s'attaquant surtout au réservoir à virus, et la lutte anti-
larvaire progressivement étendue, jointes à une propagande
incessante pour une meilleure hygiène, auront peu à peu raison
de l'infection paludéenne. Il faudra beaucoup de temps et un
développement progressif de l'assistance médicale indigène qui
permette de confier à chaque praticien le service d'une zone peu
étendue, dans laquelle il dirigera la lutte antipaludique.
Mais l'œuvre déjà entreprise débute dans de bonnes conditions
et se poursuivra dans l'avenir avec toute la persévérance que
nécessite son utilité considérable.
NOTES ET DOCUMENTS
Le Pian au Togo.
Le pian est d'une grande fréquence au Togo. Dans les dis-
pensaires, il y a environ vingt pianiques sur cent consultants.
C'est une affection répugnante et gênante plutôt que grave, dont
la guérison presque immédiate par les injections hypodermiques
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