1738 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
santes (qui firent autrefois l'objet d'un commerce assez intéres-
sant ; abandonné depuis), et par les cocoteraies.
Erroman, ou Foutouna, est située à 30 milles environ à l'est
de Tanna. C'est la plus orientale des îles du groupe. Elle est
peuplée de cinq cents indigènes, d'un beau type, grands, forts et
propres. Offrant la forme d'un cône tronqué presque à pic, dont
le plateau supérieur n'a que 550 mètres d'altitude et sur lequel
sont réunies les cultures, cette petite terre est surtout remar-
quable par la façon originale qu'emploient les habitants pour
aller travailler leurs plantations. Celles-ci, s'étendent unique-
ment sur le plateau. Pour atteindre cette sorte de plate-forme
qui domine le cône aux flancs abrupts, les cultivateurs
sont obligés à une véritable gymnastique. Des échelles de
grosses lianes sont dressées contre les murailles presque
verticales de la montagne. Avec des mouvements souples et
sûrs, les indigènes en gravissent les échelons, tantôt avançant
rapidement, tantôt obligés de redescendre pour reprendre l'équi-
libre, puis remontant encore pour reculer à nouveau et poursuivre
enfin l'ascension jusqu'au sommet. On se rendra compte de l'agi-
lité et de l'habitude qui sont indispensables pour effectuer ce
trajet, si l'on considère que les travailleurs sont presque toujours
chargés, à l'aller et à la descente, d'une charge assez lourde d'ins-
truments, de matériel divers qu'ils viennent d'acquérir ou de
coprah, qu'ils vont vendre sur les bateaux amarrés à proximité
du rivage. En dehors de leurs travaux de culture, les indigènes
de Foutuna s'occupent surtout, de décembre à février, d'organiser
des pêches aux poissants volants, très nombreux ici, et dont ils
sont particulièrement friands.
En résumé, les îles du groupe du sud sont fort intéressantes
non seulement pour le touriste, qui en rapportera de curieuses
impressions, mais aussi, ajoutons-le, pour les commerçants, indus-
triels et éleveurs de profession, qui pourront y exploiter les res-
sources naturelles qu'elles offrent, à ceux qui, pourvus de capi-
taux suffisants, ont le désir de s'y rendre avec la ferme intention
de travailler courageusement et sans se laisser rebuter par les
difficultés inhérentes à un premier établissement dans ces pays
lointains. -
Les fleuves de nos colonies.
Le distingué secrétaire de la Société de géographie de Mar-
seille, M. Jacques LÉOTARD, s'est préoccupé de nos principaux
santes (qui firent autrefois l'objet d'un commerce assez intéres-
sant ; abandonné depuis), et par les cocoteraies.
Erroman, ou Foutouna, est située à 30 milles environ à l'est
de Tanna. C'est la plus orientale des îles du groupe. Elle est
peuplée de cinq cents indigènes, d'un beau type, grands, forts et
propres. Offrant la forme d'un cône tronqué presque à pic, dont
le plateau supérieur n'a que 550 mètres d'altitude et sur lequel
sont réunies les cultures, cette petite terre est surtout remar-
quable par la façon originale qu'emploient les habitants pour
aller travailler leurs plantations. Celles-ci, s'étendent unique-
ment sur le plateau. Pour atteindre cette sorte de plate-forme
qui domine le cône aux flancs abrupts, les cultivateurs
sont obligés à une véritable gymnastique. Des échelles de
grosses lianes sont dressées contre les murailles presque
verticales de la montagne. Avec des mouvements souples et
sûrs, les indigènes en gravissent les échelons, tantôt avançant
rapidement, tantôt obligés de redescendre pour reprendre l'équi-
libre, puis remontant encore pour reculer à nouveau et poursuivre
enfin l'ascension jusqu'au sommet. On se rendra compte de l'agi-
lité et de l'habitude qui sont indispensables pour effectuer ce
trajet, si l'on considère que les travailleurs sont presque toujours
chargés, à l'aller et à la descente, d'une charge assez lourde d'ins-
truments, de matériel divers qu'ils viennent d'acquérir ou de
coprah, qu'ils vont vendre sur les bateaux amarrés à proximité
du rivage. En dehors de leurs travaux de culture, les indigènes
de Foutuna s'occupent surtout, de décembre à février, d'organiser
des pêches aux poissants volants, très nombreux ici, et dont ils
sont particulièrement friands.
En résumé, les îles du groupe du sud sont fort intéressantes
non seulement pour le touriste, qui en rapportera de curieuses
impressions, mais aussi, ajoutons-le, pour les commerçants, indus-
triels et éleveurs de profession, qui pourront y exploiter les res-
sources naturelles qu'elles offrent, à ceux qui, pourvus de capi-
taux suffisants, ont le désir de s'y rendre avec la ferme intention
de travailler courageusement et sans se laisser rebuter par les
difficultés inhérentes à un premier établissement dans ces pays
lointains. -
Les fleuves de nos colonies.
Le distingué secrétaire de la Société de géographie de Mar-
seille, M. Jacques LÉOTARD, s'est préoccupé de nos principaux
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 132/212
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6426014m/f132.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6426014m/f132.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6426014m/f132.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6426014m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6426014m