1736 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
vie chère. Voici, d'après les journaux locaux de la Nouvelle-
Calédonie, quelques-uns des prix actuellement atteints à Papeete :
Pain 3 francs le kilo; viande 6 à 10 francs le kilo; légumes
0 fr.50 le petit paquet; vin 3 francs à 3 fr.50 le litre; miel
4 francs le litre; un petit poulet 15 à 17 francs. Un logement de
deux pièces et une cuisine se loue de 75 à 100 francs par mois;
quatre pièces et une cuisine 175 francs; une chambre d'hôtel
10 à 15 francs par nuit. Une pension en ville est de 450 à
500 francs par mois au minimum.
Les consommations dans les cafés se paient 1 fr.50, 2 francs
et même 2 fr.50. La bouteille d'eau de Cologne est vendue
50 francs; les cartes postales 4 francs la douzaine.
Ces prix sont assez élevés, comme on peut le constater. Par
contre, l'eau et l'éclairage sont relativement bon marché. La
municipalité fournit l'eau aux habitants moyennant 10 fr.50 par
an et par famille. L'électricité revient à environ 30 francs par
mois pour une maison de quatre pièces.
Le groupe des îles du sud aux Nouvelles-Hébrides.
La partie nord de l'archipel des Nouvelles-Hébrides (îles
Torres et îles Banks), ainsi que celle du centre, qui comprend les
terres d'Espiritu-Santo, Mallicolo, Ambrym, Epi, Vaté., sont
généralement assez connues des voyageurs, en raison du mou-
vement de la colonisation venant de la Nouvelle-Calédonie qui
s'y porte habituellement. Il n'en n'est pas de même du groupe des
îles du sud qui ne sont en communication intermittente avec
Nouméa que par de rares bateaux.
Ces îles, qui se trouvent séparées de Vaté, au nord, par un
canal de près de 80 milles, sont au nombre de cinq : Erromango,
la plus importante par sa superficie, Aniva ou Immer, la plus
petite, Tanna, Anatom et Erroman, dénommée aussi Foutuna, et
qu'il ne faut pas confondre avec la Foutouna du groupe Wallis.
Erromango, quoique plus vaste que les autres, est l'île la
moins peuplée du groupe. Elle ne compte guère que quatre cents
indigènes et une dizaine d'Européens. Elle possédait jadis une
population de près de 3.000 habitants, mais ceux-ci ont été
décimés par la peste, il y a une trentaine d'années, et le nombre
de ceux qui y demeurent aujourd'hui tend à diminuer encore par
suite du manque d'hygiène qui règne dans la colonie. L'île est
vie chère. Voici, d'après les journaux locaux de la Nouvelle-
Calédonie, quelques-uns des prix actuellement atteints à Papeete :
Pain 3 francs le kilo; viande 6 à 10 francs le kilo; légumes
0 fr.50 le petit paquet; vin 3 francs à 3 fr.50 le litre; miel
4 francs le litre; un petit poulet 15 à 17 francs. Un logement de
deux pièces et une cuisine se loue de 75 à 100 francs par mois;
quatre pièces et une cuisine 175 francs; une chambre d'hôtel
10 à 15 francs par nuit. Une pension en ville est de 450 à
500 francs par mois au minimum.
Les consommations dans les cafés se paient 1 fr.50, 2 francs
et même 2 fr.50. La bouteille d'eau de Cologne est vendue
50 francs; les cartes postales 4 francs la douzaine.
Ces prix sont assez élevés, comme on peut le constater. Par
contre, l'eau et l'éclairage sont relativement bon marché. La
municipalité fournit l'eau aux habitants moyennant 10 fr.50 par
an et par famille. L'électricité revient à environ 30 francs par
mois pour une maison de quatre pièces.
Le groupe des îles du sud aux Nouvelles-Hébrides.
La partie nord de l'archipel des Nouvelles-Hébrides (îles
Torres et îles Banks), ainsi que celle du centre, qui comprend les
terres d'Espiritu-Santo, Mallicolo, Ambrym, Epi, Vaté., sont
généralement assez connues des voyageurs, en raison du mou-
vement de la colonisation venant de la Nouvelle-Calédonie qui
s'y porte habituellement. Il n'en n'est pas de même du groupe des
îles du sud qui ne sont en communication intermittente avec
Nouméa que par de rares bateaux.
Ces îles, qui se trouvent séparées de Vaté, au nord, par un
canal de près de 80 milles, sont au nombre de cinq : Erromango,
la plus importante par sa superficie, Aniva ou Immer, la plus
petite, Tanna, Anatom et Erroman, dénommée aussi Foutuna, et
qu'il ne faut pas confondre avec la Foutouna du groupe Wallis.
Erromango, quoique plus vaste que les autres, est l'île la
moins peuplée du groupe. Elle ne compte guère que quatre cents
indigènes et une dizaine d'Européens. Elle possédait jadis une
population de près de 3.000 habitants, mais ceux-ci ont été
décimés par la peste, il y a une trentaine d'années, et le nombre
de ceux qui y demeurent aujourd'hui tend à diminuer encore par
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