1448 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
La soie d'Indochine.
Au dire des spécialistes, l'Indochine pourrait fournir à la
Métropole les 5.(XX) tonnes de soie que la France achète à
l'étranger. Une société lyonnaise a entrepris de créer des fila-
tures au Cambodge. Ces établissements viennent d'être terminés
et englobent désormais les magnaneries que la compagnie
avait, en attendant, confiées à des indigènes. Ces derniers' ont
livré les cocons aux prix convenus à l'avance par contrat. Le
système est d'ailleurs excellent et on a noté une très sensible
augmentation de la production séricicole.
On estime qu'une expérience semblable pourrait être tentée
avec le même succès en Cochinchine où le mûrier pousse aussi
bien qu'au Cambodge et où les indigènes pratiquent depuis plu-
sieurs siècles l'élevage du ver à soie. Pour qu'ils développent
leurs magnaneries, il suffirait certainement que des sociétés
privées leur assurent l'écoulement de leur surproduction de
cocons. Il est donc à souhaiter que les essais tentés au Cam-
bodge, et qui donnent de si heureux résultats, soient poursuivis
également en Cochinchine. La Colonie et la Métropole ne pour-
ront, toutes deux, qu'y gagner.
Au Tonkin, on a constaté une augmentation sensible de la
sériciculture, en raison de l'élévation des prix. Dans les districts
du Bas-Delta, les indigènes plantent des quantités considérables
de mûriers, même dans les terrains destinés à la culture du riz.
Les magnaneries expérimentales, créées par les soins de l'ad-
ministration et la propagande que celle-ci fait depuis une dizaine
d'années, ont également contribué à la progression de cette
industrie dans la vallée du Fleuve Rouge, au sud de la région
de Yan-Bay et dans les circonscriptions agricoles qui envi-
ronnent Lang-Hon, On estime que le Tonkin a produit l'année
dernière près de 250.000 kilos de soie grège.
(fa hjf'
L'alcool d'agave sisalana.
MM. BRUNO et SORZES ont publié l'an dernier, dans « l'Agri-
coltura coloniale » [a) xvir, N°5,pp. 161-169, Florence 1923], des
« Études et recherches sur la fermentation alcoolique du jus de
sisal ». Ces auteurs, suivant un article de M. C. C., paru dans
« l'Agronomie coloniale », viennent d'entreprendre de nouvelles
expériences à ce sujet, au jardin colonial de Palerme. Ils sont
La soie d'Indochine.
Au dire des spécialistes, l'Indochine pourrait fournir à la
Métropole les 5.(XX) tonnes de soie que la France achète à
l'étranger. Une société lyonnaise a entrepris de créer des fila-
tures au Cambodge. Ces établissements viennent d'être terminés
et englobent désormais les magnaneries que la compagnie
avait, en attendant, confiées à des indigènes. Ces derniers' ont
livré les cocons aux prix convenus à l'avance par contrat. Le
système est d'ailleurs excellent et on a noté une très sensible
augmentation de la production séricicole.
On estime qu'une expérience semblable pourrait être tentée
avec le même succès en Cochinchine où le mûrier pousse aussi
bien qu'au Cambodge et où les indigènes pratiquent depuis plu-
sieurs siècles l'élevage du ver à soie. Pour qu'ils développent
leurs magnaneries, il suffirait certainement que des sociétés
privées leur assurent l'écoulement de leur surproduction de
cocons. Il est donc à souhaiter que les essais tentés au Cam-
bodge, et qui donnent de si heureux résultats, soient poursuivis
également en Cochinchine. La Colonie et la Métropole ne pour-
ront, toutes deux, qu'y gagner.
Au Tonkin, on a constaté une augmentation sensible de la
sériciculture, en raison de l'élévation des prix. Dans les districts
du Bas-Delta, les indigènes plantent des quantités considérables
de mûriers, même dans les terrains destinés à la culture du riz.
Les magnaneries expérimentales, créées par les soins de l'ad-
ministration et la propagande que celle-ci fait depuis une dizaine
d'années, ont également contribué à la progression de cette
industrie dans la vallée du Fleuve Rouge, au sud de la région
de Yan-Bay et dans les circonscriptions agricoles qui envi-
ronnent Lang-Hon, On estime que le Tonkin a produit l'année
dernière près de 250.000 kilos de soie grège.
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« Études et recherches sur la fermentation alcoolique du jus de
sisal ». Ces auteurs, suivant un article de M. C. C., paru dans
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expériences à ce sujet, au jardin colonial de Palerme. Ils sont
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