AGRICULTURE — ÉLEVAGE — FORÊTS 1417
entre-nœuds des chaumes se distinguent des plaques étroites, allon-
gées, légèrement déprimées, sombres ou grisâtres, qui finissent
parse fendre et devenir chancreuses. A ce stade, la plante subit
une véritable dessication.
La réduction de récolte peut atteindre 40 p. 100 et la pro-
portion de sucre est souvent fortement diminuée.
La mosaïque de la canne à sucre est connue depuis longtemps
à Java, et, ainsi que l'indique fort bien MAUBLANC, il se peut
qu'elle soit originaire de ce pays.
De là elle a été introduite en Égypte (1909), sur des cannes à
sucre importées de Java, aux îles Hawaï (1908) et Fidji; aux
Philippines, en Nouvelle-Guinée, en Australie, en Argentine,
enfin dans l'Amérique centrale où elle a causé d'importants
dommages. La maladie apparut en 1916 à Porto-Rico, sur la côte
nord de l'île, où elle se répandit très rapidement ; elle pénétra
ensuite en d'autres points des Antilles : Saint-Domingue, Cuba,
Sainte-Croix (1919), la Jamaïque, la Trinité, Barbade. Plusieurs
localités des États-Unis, situées en bordure du golfe du Mexique
(Louisiane, Mississipi, Georgie, Alabama, Floride) furent envahies
dès 1919. Les Antilles françaises, qui sont jusqu'ici indemnes,
sont naturellement encore très exposées.
BRANDES a démontré que la mosaïque est transmissible par
un puceron: l'Aphis adusta ou Amaidis, lequel vit surtout sur le
maïs, le sorgho et un très grand nombre de graminées. L'Aphis
sacchari, qui est plus fréquent sur la canne à sucre, ne paraît pas
être capable de transmettre la maladie. Il faut donc essayer
d'éliminer le danger des contaminations par Amaidis en éloi-
gnant des plantations de cannes à sucre, le maïs et le sorgho,
ce qui est facile et les autres graminées lui servant d'hôtes. On
connaît certaines variétés résistantes de cannes à sucre, notam-
ment celles connues sous le nom de « cannes japonaises » qui
sont originaires de l'Inde, ainsi qu'une canne des Philippines
nommée Toledo, par BRANDES. Il faut, naturellement, éviter de
prélever des boutures sur les cannes malades.
Les concours agricoles en Guinée française.
Les concours agricoles en Guinée se suivent, depuis 1919,
avec un succès remarquable. Le nombre des cultivateurs
employant la charrue, augmente chaque année parmi ceux qui
se présentent à Kankan ou à Kouroussa, afin d'obtenir l'un des
entre-nœuds des chaumes se distinguent des plaques étroites, allon-
gées, légèrement déprimées, sombres ou grisâtres, qui finissent
parse fendre et devenir chancreuses. A ce stade, la plante subit
une véritable dessication.
La réduction de récolte peut atteindre 40 p. 100 et la pro-
portion de sucre est souvent fortement diminuée.
La mosaïque de la canne à sucre est connue depuis longtemps
à Java, et, ainsi que l'indique fort bien MAUBLANC, il se peut
qu'elle soit originaire de ce pays.
De là elle a été introduite en Égypte (1909), sur des cannes à
sucre importées de Java, aux îles Hawaï (1908) et Fidji; aux
Philippines, en Nouvelle-Guinée, en Australie, en Argentine,
enfin dans l'Amérique centrale où elle a causé d'importants
dommages. La maladie apparut en 1916 à Porto-Rico, sur la côte
nord de l'île, où elle se répandit très rapidement ; elle pénétra
ensuite en d'autres points des Antilles : Saint-Domingue, Cuba,
Sainte-Croix (1919), la Jamaïque, la Trinité, Barbade. Plusieurs
localités des États-Unis, situées en bordure du golfe du Mexique
(Louisiane, Mississipi, Georgie, Alabama, Floride) furent envahies
dès 1919. Les Antilles françaises, qui sont jusqu'ici indemnes,
sont naturellement encore très exposées.
BRANDES a démontré que la mosaïque est transmissible par
un puceron: l'Aphis adusta ou Amaidis, lequel vit surtout sur le
maïs, le sorgho et un très grand nombre de graminées. L'Aphis
sacchari, qui est plus fréquent sur la canne à sucre, ne paraît pas
être capable de transmettre la maladie. Il faut donc essayer
d'éliminer le danger des contaminations par Amaidis en éloi-
gnant des plantations de cannes à sucre, le maïs et le sorgho,
ce qui est facile et les autres graminées lui servant d'hôtes. On
connaît certaines variétés résistantes de cannes à sucre, notam-
ment celles connues sous le nom de « cannes japonaises » qui
sont originaires de l'Inde, ainsi qu'une canne des Philippines
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prélever des boutures sur les cannes malades.
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Les concours agricoles en Guinée se suivent, depuis 1919,
avec un succès remarquable. Le nombre des cultivateurs
employant la charrue, augmente chaque année parmi ceux qui
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