AGRICULTURE — ÉLEVAGE — FORÊTS
PLANTES A PARFUM DE NOS COLONIES
L'YLANG-YLANG
Réservé d'abord à la divinité, semble-t-il, puis étendu au culte
des morts, le parfum fut par la suite utilisé par les vivants qui ne
purent résister à la tentation.
Au temps des Ptolémoe, l'industrie en était florissante et
l'antiquité grecque et romaine en fit grand usage. Pline, en l'oc-
curence vraiment le Jeune, tolérait à regret son emploi par la
femme et en déplorait l'usage chez l'homme. Sa candeur apprêtée
lui cachait cette vérité : les civilisations passent, le parfum reste.
Il n'est pas utile d'en rechercher ici le pourquoi. Les poètes le
disent lorsqu'ils sont vraiment agités du délire sacré.
Nous devons constater qu'il étend sans cesse ses conquêtes. Il
y a bien eu au moyen Age une éclipse pendant laquelle il fut ré-
servé aux seules cérémonies du culte. Mais les Croisés partis à la
conquête de l'Orient magique furent conquis par ses parfums et
les rapportèrent ; et depuis lors son empire augmente.
Nos contemporains du sexe fort l'utilisent peut-être moins
pour eux-mêmes que ne le faisaient les Romains blâmés par l'ami
de Trajan, mais ils l'apprécient autant chez la femme dont il ag-
grave les moyens de séduction.
Aucun indice ne permet de supposer que l'importance du com-
merce de la parfumerie doive diminuer, et si nous ne craignions
de faire tressaillir les mânes d'Omar Kayyam en le paraphrasant
ainsi, nous nous risquerions à affirmer que le premier matin du
monde n'a certainement pas senti ce que humera le dernier
crépuscule.
La France a maintenant dans l'industrie des parfums une su-
périorité incontestée et elle impose ses goûts au monde. Pour se
maintenir dans ce domaine, elle doit tirer parti de toutes ses res-
PLANTES A PARFUM DE NOS COLONIES
L'YLANG-YLANG
Réservé d'abord à la divinité, semble-t-il, puis étendu au culte
des morts, le parfum fut par la suite utilisé par les vivants qui ne
purent résister à la tentation.
Au temps des Ptolémoe, l'industrie en était florissante et
l'antiquité grecque et romaine en fit grand usage. Pline, en l'oc-
curence vraiment le Jeune, tolérait à regret son emploi par la
femme et en déplorait l'usage chez l'homme. Sa candeur apprêtée
lui cachait cette vérité : les civilisations passent, le parfum reste.
Il n'est pas utile d'en rechercher ici le pourquoi. Les poètes le
disent lorsqu'ils sont vraiment agités du délire sacré.
Nous devons constater qu'il étend sans cesse ses conquêtes. Il
y a bien eu au moyen Age une éclipse pendant laquelle il fut ré-
servé aux seules cérémonies du culte. Mais les Croisés partis à la
conquête de l'Orient magique furent conquis par ses parfums et
les rapportèrent ; et depuis lors son empire augmente.
Nos contemporains du sexe fort l'utilisent peut-être moins
pour eux-mêmes que ne le faisaient les Romains blâmés par l'ami
de Trajan, mais ils l'apprécient autant chez la femme dont il ag-
grave les moyens de séduction.
Aucun indice ne permet de supposer que l'importance du com-
merce de la parfumerie doive diminuer, et si nous ne craignions
de faire tressaillir les mânes d'Omar Kayyam en le paraphrasant
ainsi, nous nous risquerions à affirmer que le premier matin du
monde n'a certainement pas senti ce que humera le dernier
crépuscule.
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