ENSEIGNEMENT — BEAUX-ARTS 1551
fourni des efforts considérables qui font le plus grand honneur
à tous ceux qui, là-bas, travaillent et peinent avec ténacité, et
surtout au Gouverneur de la colonie, qui a su orienter et diriger
ces efforts avec un dévouement et une compréhension des néces-
sités du milieu qu'on ne saurait trop faire connaître.
Les monuments Khmers.
PROBLÈMES ET HYPOTHÈSES
Il nous a été donné, lors des inoubliables fêtes de la Renais-
sanee d'Angkor, lors du voyage du maréchal Joffre, de pou-
voir comparer l'aspect, les traits du souverain cambodgien,
S. M. Sisowath, aux effigies colossales du Baïon ou aux facesdes
géants du Pont-des-Victoires. Ce rapprochement saisissant était
singulièrement instructif, car les traits du sympathique empe-
reur du Cambodge semblent avoir servi de modèle au sculpteur
du passé.
Art original, né de la contemplation de la nature, l'art Khmer
est sans analogue et ce ne sont pas 'es édifices de style birman,
qu'on construit un peu partout au Cambodge, qui en peuvent
donner une idée. Ils ne s'y rattachent nullement et sont pourtant
l'œuvre, non pas de birmans, mais, hélas ! d'architectes français
ou cambodgiens étrangement inspirés.
Un examen un peu attentif des vestiges du glorieux passé
indochinois révèle d'ailleurs une évolution très curieuse et ce
n'est pas seulement un pan de mur d'Angkor-Vat dont le décor
sculpté reste inachevé, mais des monuments entiers où on voit
successivement apparaître des caractères nouveaux.
Au temple de Takéo, la pyramide monte, s'érige et porte un
monument en pierres frustes, sans décor, évocateur des construc-
tions cyclopéennes de la Grèce antique. Puis, pour d'autres édi-
fices, les étages de la pyramide s'abaissent, le monument se fait
plus accessible, en même temps que le décor apparaît.
Celui-ci, aujourd'hui troublé par les effigies innombrables du
Bouddha, a été, un temps, sivaïste, mais au delà de ces allusions
indiennes, on perçoit, dans bien des points, les traces d'un culte
antérieur, celui du lingam auquel jamais ne semble adjoint le
yoni. De Vientiane à Chaujoc, d'Angkor à Phanthiet, on retrouve
les vestiges de ce culte qui ne fut pas initial, sans doute, mais
est le plus ancien.
fourni des efforts considérables qui font le plus grand honneur
à tous ceux qui, là-bas, travaillent et peinent avec ténacité, et
surtout au Gouverneur de la colonie, qui a su orienter et diriger
ces efforts avec un dévouement et une compréhension des néces-
sités du milieu qu'on ne saurait trop faire connaître.
Les monuments Khmers.
PROBLÈMES ET HYPOTHÈSES
Il nous a été donné, lors des inoubliables fêtes de la Renais-
sanee d'Angkor, lors du voyage du maréchal Joffre, de pou-
voir comparer l'aspect, les traits du souverain cambodgien,
S. M. Sisowath, aux effigies colossales du Baïon ou aux facesdes
géants du Pont-des-Victoires. Ce rapprochement saisissant était
singulièrement instructif, car les traits du sympathique empe-
reur du Cambodge semblent avoir servi de modèle au sculpteur
du passé.
Art original, né de la contemplation de la nature, l'art Khmer
est sans analogue et ce ne sont pas 'es édifices de style birman,
qu'on construit un peu partout au Cambodge, qui en peuvent
donner une idée. Ils ne s'y rattachent nullement et sont pourtant
l'œuvre, non pas de birmans, mais, hélas ! d'architectes français
ou cambodgiens étrangement inspirés.
Un examen un peu attentif des vestiges du glorieux passé
indochinois révèle d'ailleurs une évolution très curieuse et ce
n'est pas seulement un pan de mur d'Angkor-Vat dont le décor
sculpté reste inachevé, mais des monuments entiers où on voit
successivement apparaître des caractères nouveaux.
Au temple de Takéo, la pyramide monte, s'érige et porte un
monument en pierres frustes, sans décor, évocateur des construc-
tions cyclopéennes de la Grèce antique. Puis, pour d'autres édi-
fices, les étages de la pyramide s'abaissent, le monument se fait
plus accessible, en même temps que le décor apparaît.
Celui-ci, aujourd'hui troublé par les effigies innombrables du
Bouddha, a été, un temps, sivaïste, mais au delà de ces allusions
indiennes, on perçoit, dans bien des points, les traces d'un culte
antérieur, celui du lingam auquel jamais ne semble adjoint le
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les vestiges de ce culte qui ne fut pas initial, sans doute, mais
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