ENSEIGNEMENT ET BEAUX-ARTS
LES ÉCOLES PROFESSIONNELLES AU CAMÉROUN W
Le territoire du Cameroun, bien qu'essentiellement agricole,
n'est pas, cependant, dépourvu de toute activité industrielle.
L'outillage économique, qui constitue une condition essentielle
de prospérité, exige des ouvriers de toutes sortes : maçons, me-
nuisiers, charpentiers, mécaniciens. Le recrutement des spécia-
listes européens non seulement se heurte à de grosses difficultés,
mais leur salaire est élevé ; de plus le climat leur interdit tout
effort prolongé et les cantonne dans des emplois de direction ou
de surveillance.
Dans le recours à la main-d'œuvre, il faut lutter contre la
paresse et l'esprit de routine des races noires, contre un ensemble
de préjugés sociaux. On doit cependant reconnaître que parmi les
populations appelées à participer au développement économique
futur, populations de la côte et du centre, ces préjugés ne sont pas
profondément ancrés. Il paraît même nécessaire de recourir sans
grand retard à cette main-d'œuvre indigène, appelée, plus que tout
autre, à bénéficier des améliorations matérielles du pays.
On ne peut songer à imposer les travaux manuels. Mais, à
l'école, par la simple observation de la vie quotidienne, par des
leçons de choses, on s'efforce de mettre sous les yeux des enfants
des conditions d'existence nouvelles ; par l'exemple, par un ensei-
gnement ordonné, il est possible de leur montrer qu'une société
fondée sur la paresse égoïste et l'exploitation de parias ne peut
résister, à l'heure présente, aux exigences de la civilisation. La
richesse et la puissance sont désormais réservées au travail. Ces
principes posés, les instituteurs, en exécutant eux-mêmes, de leurs
mains, certains travaux, s'appliquent à faire naître le désir de l'imi-
tation et à saper des préjugés surannés. L'école encourage ainsi
(1) Extraits du Rapport pour 1923 du Gouvernement français à l'Assemblée de la
Société des Nations -1 vol. 1924,Imprimerie générale Lahure, 9 rue de Fleurus, Paris.
LES ÉCOLES PROFESSIONNELLES AU CAMÉROUN W
Le territoire du Cameroun, bien qu'essentiellement agricole,
n'est pas, cependant, dépourvu de toute activité industrielle.
L'outillage économique, qui constitue une condition essentielle
de prospérité, exige des ouvriers de toutes sortes : maçons, me-
nuisiers, charpentiers, mécaniciens. Le recrutement des spécia-
listes européens non seulement se heurte à de grosses difficultés,
mais leur salaire est élevé ; de plus le climat leur interdit tout
effort prolongé et les cantonne dans des emplois de direction ou
de surveillance.
Dans le recours à la main-d'œuvre, il faut lutter contre la
paresse et l'esprit de routine des races noires, contre un ensemble
de préjugés sociaux. On doit cependant reconnaître que parmi les
populations appelées à participer au développement économique
futur, populations de la côte et du centre, ces préjugés ne sont pas
profondément ancrés. Il paraît même nécessaire de recourir sans
grand retard à cette main-d'œuvre indigène, appelée, plus que tout
autre, à bénéficier des améliorations matérielles du pays.
On ne peut songer à imposer les travaux manuels. Mais, à
l'école, par la simple observation de la vie quotidienne, par des
leçons de choses, on s'efforce de mettre sous les yeux des enfants
des conditions d'existence nouvelles ; par l'exemple, par un ensei-
gnement ordonné, il est possible de leur montrer qu'une société
fondée sur la paresse égoïste et l'exploitation de parias ne peut
résister, à l'heure présente, aux exigences de la civilisation. La
richesse et la puissance sont désormais réservées au travail. Ces
principes posés, les instituteurs, en exécutant eux-mêmes, de leurs
mains, certains travaux, s'appliquent à faire naître le désir de l'imi-
tation et à saper des préjugés surannés. L'école encourage ainsi
(1) Extraits du Rapport pour 1923 du Gouvernement français à l'Assemblée de la
Société des Nations -1 vol. 1924,Imprimerie générale Lahure, 9 rue de Fleurus, Paris.
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