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1064 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
en est de même pour les sources de certaines régions où ne sévit
pas le goitre.
On a cru, en ce qui concerne les Meos notamment, que la
maladie pouvait provenir d'une congestion veineuse due au por-
tage sur la tête ; or le goitre existe de même façon dans des
peuplades qui portent sur l'épaule.
Les complications rencontrées dans les cas de goitre au Tonkin
ne diffèrent en rien de celles signalées dans les autres pays. La
transformation cancéreuse se rencontre de temps à autre. L'héma-
tocèle thyroïdienne ne paraît pas avoir été signalée dans sa forme
grave; par contre, les hémorragies interstitielles, amenant une
augmentation rapide de la tumeur, ont été observées.
Le docteur LE ROY DES BARRES n'a jamais entendu parler de
groitre suffocant.
L'état général est bon fort longtemps, l'évolution est, en
général, fort lente et il n'y a de troubles fonctionnels que lorsque
la tumeur est devenue volumineuse. Il ne paraît y avoir aucune
relation entre le goitre et le crétinisme.
Les indigènes pratiquent comme traitement la cautérisation
ignée, l'application de ventouses etc.
Le traitement iodé appliqué par des médecins européens a
donné de bons résultats, mais les indigènes n'ont guère la patience
de suivre un traitement aussi long.
Enfin, bien que les indigènes acceptent difficilement les extir-
pations de goitre, les docteurs DEGORGE et LE Roy DES BARRES
en ont pratiqué quatre-vingt-deux de 1906 à 1922.
Découverte d'une nouvelle maladie des bovidés
en Cochinchine.
En menant la lutte contre la peste bovine et le barbone, le
service vétérinaire de Cochinchine a été amené à identifier une
nouvelle maladie du bétail. MM. les vétérinaires LE LOUET et
BnouDIN, de Saïgon, ont adressé à ce sujet une communication à
la Société de pathologie exotique.
Voici leurs conclusions :
« Il n'est pas douteux qu'il existe en Cochinchine une maladie
spéciale, ne faisant l'objet d'aucune description antérieure, cau-
sant de nombreuses mortalités et que nous proposons d'appeler,
pour l'instant, « anémie pernicieuse progressive des bovidés de
Cochinchine». Cette maladie, qui peut prendre le caractère épi-
en est de même pour les sources de certaines régions où ne sévit
pas le goitre.
On a cru, en ce qui concerne les Meos notamment, que la
maladie pouvait provenir d'une congestion veineuse due au por-
tage sur la tête ; or le goitre existe de même façon dans des
peuplades qui portent sur l'épaule.
Les complications rencontrées dans les cas de goitre au Tonkin
ne diffèrent en rien de celles signalées dans les autres pays. La
transformation cancéreuse se rencontre de temps à autre. L'héma-
tocèle thyroïdienne ne paraît pas avoir été signalée dans sa forme
grave; par contre, les hémorragies interstitielles, amenant une
augmentation rapide de la tumeur, ont été observées.
Le docteur LE ROY DES BARRES n'a jamais entendu parler de
groitre suffocant.
L'état général est bon fort longtemps, l'évolution est, en
général, fort lente et il n'y a de troubles fonctionnels que lorsque
la tumeur est devenue volumineuse. Il ne paraît y avoir aucune
relation entre le goitre et le crétinisme.
Les indigènes pratiquent comme traitement la cautérisation
ignée, l'application de ventouses etc.
Le traitement iodé appliqué par des médecins européens a
donné de bons résultats, mais les indigènes n'ont guère la patience
de suivre un traitement aussi long.
Enfin, bien que les indigènes acceptent difficilement les extir-
pations de goitre, les docteurs DEGORGE et LE Roy DES BARRES
en ont pratiqué quatre-vingt-deux de 1906 à 1922.
Découverte d'une nouvelle maladie des bovidés
en Cochinchine.
En menant la lutte contre la peste bovine et le barbone, le
service vétérinaire de Cochinchine a été amené à identifier une
nouvelle maladie du bétail. MM. les vétérinaires LE LOUET et
BnouDIN, de Saïgon, ont adressé à ce sujet une communication à
la Société de pathologie exotique.
Voici leurs conclusions :
« Il n'est pas douteux qu'il existe en Cochinchine une maladie
spéciale, ne faisant l'objet d'aucune description antérieure, cau-
sant de nombreuses mortalités et que nous proposons d'appeler,
pour l'instant, « anémie pernicieuse progressive des bovidés de
Cochinchine». Cette maladie, qui peut prendre le caractère épi-
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