Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1913-05-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 mai 1913 01 mai 1913
Description : 1913/05/01 (A13,N122)-1913/05/31. 1913/05/01 (A13,N122)-1913/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64240496
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
CULTURE DU CITRONNIER 395
C'est en effet une habitude, des planteurs à la Dominique, de réduire
en faisant bouillir 600 gallons de jus de citron pour obtenir, en fin
d'opération, 50 à 60 gallons de produit concentré.
Contrairement à ce qui existe pour le jus de canne à sucre, la
concentration, ici, se fait à grand feu, au début, et l'évaporation
dernière, à petit feu. Cette manœuvre a pour but, de ne pas dépasser
le point de concentration que le planteur doit obtenir, et qui est
atteint, lorsque le citromètre marque 60° en le plongeant au milieu
du liquide chaud.
En effet, en concentrant à 60° on ne perd que 7 à 8 de l'acide
contenu dans le jus brut. En poussant plus loin la concentration
du jus, la perte en acide citrique augmente proportionnellement au
nombre de degrés supérieurs à 60. Le chiffre de 60° offre donc le
maximum possible de concentration, avec le minimum de perte d'acide
citrique.
Le produit obtenu, en observant ces conditions, et qui contient
100 à 105 onces (3.110 à 3.265 grammes) d'acide citrique par gallon,
est alors de consistance sirupeuse et présente une couleur brun
foncé, rappelant celle de la mélasse, mais beaucoup moins épaisse.
Son acidité, très grande, traduit la proportion considérable (60 %)
d'acide citrique qu'il renferme. Sa densité, à l'aréomètre Baumé,
est de 40°.
Pour ramener à ce degré 100 litres de jus, il est nécessaire de
brûler environ 400 kilos de bois. Le jus concentré est exporté dans
des fûts, analogues à ceux utilisés pour expédier le jus cru.
Le jus est envoyé par bateaux à New-York ou à Londres. Sur
ces marchés, l'acheteur paie pour l'acide citrique que le jus contient,
et non pour les impuretés qu'il peut renfermer. La présence de ces
dernières, cause même des ennuis aux manufacturiers pour la fabri-
cation de l'acide citrique ; aussi est-il recommandé au planteur de
fournir des jus aussi purs que possible, s'il veut obtenir un prix de
vente convenable de son produit.
C'est pourquoi il est préférable de ne pas concentrer le jus dans
des marmites de fer, car ce métal, en contact avec l'acide citrique,
forme des combinaisons qui déprécient le produit. Quand le jus
pressé a été mal filtré, on obtient également en tin de concentra-
tion, un produit noir, et aussi épais que de la mélasse, d'un écoule-
ment très difficile sur le marché. C'est donc au planteur à veiller, et
à apporter tous ses soins à la préparation du jus concentré ; il y
trouvera d'ailleurs, en fin de compte, un bénéfice appréciable.
C'est en effet une habitude, des planteurs à la Dominique, de réduire
en faisant bouillir 600 gallons de jus de citron pour obtenir, en fin
d'opération, 50 à 60 gallons de produit concentré.
Contrairement à ce qui existe pour le jus de canne à sucre, la
concentration, ici, se fait à grand feu, au début, et l'évaporation
dernière, à petit feu. Cette manœuvre a pour but, de ne pas dépasser
le point de concentration que le planteur doit obtenir, et qui est
atteint, lorsque le citromètre marque 60° en le plongeant au milieu
du liquide chaud.
En effet, en concentrant à 60° on ne perd que 7 à 8 de l'acide
contenu dans le jus brut. En poussant plus loin la concentration
du jus, la perte en acide citrique augmente proportionnellement au
nombre de degrés supérieurs à 60. Le chiffre de 60° offre donc le
maximum possible de concentration, avec le minimum de perte d'acide
citrique.
Le produit obtenu, en observant ces conditions, et qui contient
100 à 105 onces (3.110 à 3.265 grammes) d'acide citrique par gallon,
est alors de consistance sirupeuse et présente une couleur brun
foncé, rappelant celle de la mélasse, mais beaucoup moins épaisse.
Son acidité, très grande, traduit la proportion considérable (60 %)
d'acide citrique qu'il renferme. Sa densité, à l'aréomètre Baumé,
est de 40°.
Pour ramener à ce degré 100 litres de jus, il est nécessaire de
brûler environ 400 kilos de bois. Le jus concentré est exporté dans
des fûts, analogues à ceux utilisés pour expédier le jus cru.
Le jus est envoyé par bateaux à New-York ou à Londres. Sur
ces marchés, l'acheteur paie pour l'acide citrique que le jus contient,
et non pour les impuretés qu'il peut renfermer. La présence de ces
dernières, cause même des ennuis aux manufacturiers pour la fabri-
cation de l'acide citrique ; aussi est-il recommandé au planteur de
fournir des jus aussi purs que possible, s'il veut obtenir un prix de
vente convenable de son produit.
C'est pourquoi il est préférable de ne pas concentrer le jus dans
des marmites de fer, car ce métal, en contact avec l'acide citrique,
forme des combinaisons qui déprécient le produit. Quand le jus
pressé a été mal filtré, on obtient également en tin de concentra-
tion, un produit noir, et aussi épais que de la mélasse, d'un écoule-
ment très difficile sur le marché. C'est donc au planteur à veiller, et
à apporter tous ses soins à la préparation du jus concentré ; il y
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