Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1913-02-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 février 1913 01 février 1913
Description : 1913/02/01 (A13,N119)-1913/02/28. 1913/02/01 (A13,N119)-1913/02/28.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6424046z
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
114 ÉTUDES ET MÉMOIRES
Outaïa, située entre Batna et Biskra, dans une immense plaine irri-
gable en partie, et où, étant données les conditions favorables réu-
nies, il avait l'espoir de créer une autrucherie centrale au moyen de
laquelle il pensait repeupler d'autruches toute la lisière nord du
Sahara.
C'est aussi vers cette époque, qu'un sieur Marchai obtint en
location, dans la forêt de Saint-Ferdinand, entre Alger et Sidi
Feruch, un emplacement pour la création d'une petite ferme à
autruches, la ferme du Planteur, dont on disait beaucoup de bien
lors d'un séjour que je fis à la Station zoologique d'Alger au début
de l'année 1888. Marchai avait vu au Cap la prospérité de l'éle-
vage autruchier, et il se mit au travail avec confiance et courage.
Seulement les bénéfices se faisant un peu attendre, les ressources
lui manquèrent bientôt, en sorte que n'ayant pu payer le faible
prix de la location, l'administration des domaines, soucieuse de
sauvegarder les intérêts de l'Etat, l'expulsa de sa ferme et fit
vendre aux enchères les individus de son petit troupeau en pleine
santé. Chaque bête, vendue quelques francs, fut bientôt égor-
gée et sa dépouille cédée à un prix ridicule.
Je terminerai par le fait suivant qui m'a été narré par M. Ch.
Rivière, l'un des pionniers de cet élevage et qui montre avec
quelle sereine indifférence l'administration locale traitait la ques-
tion autruchière.
« La Compagnie algérienne avait formé au Jardin d'Essai d'Al-
ger un nombreux troupeau d'autruches bien domestiquées, produits
de sélection depuis une vingtaine d'années, mais qui devenait trop
à l'étroit dans cet établissement. D'un autre côté, Forest se trou-
vait à Misserghin dans la même situation et c'est alors que je fis au
Gouvernement général de l'Algérie une proposition d'ordre abso-
lument pratique : elle était ainsi résumée :
« Les autruches ont disparu du Sud algérien. Nous possédons
au Jardin d'Essai et à Misserghin une soixantaine de couples repro-
ducteurs de la race de Barbarie : il conviendrait de les envoyer
dans le Sud, de les confier aux Djemmah (sorte de conseils des
tribus) qui conduiraient les autruches en transhumance avec leurs
troupeaux de moutons, de chèvres, de chameaux, etc. Traitées
ainsi en demi-domesticité, les Autruches se reproduiraient facile-
ment et s'éléveraient économiquement, puis leurs produits consti-
tueraient bientôt un revenu pour les tribus en même temps que
serait servie l'industrie nationale de la plume.
Outaïa, située entre Batna et Biskra, dans une immense plaine irri-
gable en partie, et où, étant données les conditions favorables réu-
nies, il avait l'espoir de créer une autrucherie centrale au moyen de
laquelle il pensait repeupler d'autruches toute la lisière nord du
Sahara.
C'est aussi vers cette époque, qu'un sieur Marchai obtint en
location, dans la forêt de Saint-Ferdinand, entre Alger et Sidi
Feruch, un emplacement pour la création d'une petite ferme à
autruches, la ferme du Planteur, dont on disait beaucoup de bien
lors d'un séjour que je fis à la Station zoologique d'Alger au début
de l'année 1888. Marchai avait vu au Cap la prospérité de l'éle-
vage autruchier, et il se mit au travail avec confiance et courage.
Seulement les bénéfices se faisant un peu attendre, les ressources
lui manquèrent bientôt, en sorte que n'ayant pu payer le faible
prix de la location, l'administration des domaines, soucieuse de
sauvegarder les intérêts de l'Etat, l'expulsa de sa ferme et fit
vendre aux enchères les individus de son petit troupeau en pleine
santé. Chaque bête, vendue quelques francs, fut bientôt égor-
gée et sa dépouille cédée à un prix ridicule.
Je terminerai par le fait suivant qui m'a été narré par M. Ch.
Rivière, l'un des pionniers de cet élevage et qui montre avec
quelle sereine indifférence l'administration locale traitait la ques-
tion autruchière.
« La Compagnie algérienne avait formé au Jardin d'Essai d'Al-
ger un nombreux troupeau d'autruches bien domestiquées, produits
de sélection depuis une vingtaine d'années, mais qui devenait trop
à l'étroit dans cet établissement. D'un autre côté, Forest se trou-
vait à Misserghin dans la même situation et c'est alors que je fis au
Gouvernement général de l'Algérie une proposition d'ordre abso-
lument pratique : elle était ainsi résumée :
« Les autruches ont disparu du Sud algérien. Nous possédons
au Jardin d'Essai et à Misserghin une soixantaine de couples repro-
ducteurs de la race de Barbarie : il conviendrait de les envoyer
dans le Sud, de les confier aux Djemmah (sorte de conseils des
tribus) qui conduiraient les autruches en transhumance avec leurs
troupeaux de moutons, de chèvres, de chameaux, etc. Traitées
ainsi en demi-domesticité, les Autruches se reproduiraient facile-
ment et s'éléveraient économiquement, puis leurs produits consti-
tueraient bientôt un revenu pour les tribus en même temps que
serait servie l'industrie nationale de la plume.
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