Presse et revues
80 pages
Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1925-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 10290 Nombre total de vues : 10290
Description : 01 avril 1925 01 avril 1925
Description : 1925/04/01 (A12,N88)-1925/04/30. 1925/04/01 (A12,N88)-1925/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64234305
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
132 ÉTUDES ET MÉMOIRES
lement ; il est petit, de mauvaise venue, les grains sont mal
nourris, les feuilles se dessèchent par les bords, aux extrémités,
puis totalement.
Les cultivateurs indigènes, généralement indifférents aux
déprédations commises par les insectes, reconnaissent le rôle
néfaste joué par les Pucerons du Sorgho, qu'ils accusent de
réduire chaque récolte et d'être, certaines années, un véritable
fléau.
Dans la zone en amont de Cascas, le N'Dioumane est la
principale cause de la diminution de la culture du Mil en
faveur de celle du Maïs ; d'après GÉRARD, le même cas se serait
produit pour le même motif en Gambie. -
Le N'Dioumane sévit sur les cultures d'hivernage. En
février, les A. sorghi sont encore très nombreux sur les tiges
abandonnées. A la mi-avril, dans des champs isolés du Ferlo,
nous avons trouvé sur les rejets de vieilles souches des femelles
des deux formes se reproduisant toujours par parthénogénèse.
La perpétuité de l'espèce se fait naturellement sur les terres
hautes du Sénégal, elle est semblable à celle signalée au Sou-
dan par J. et A. VUILLET; de plus, elle est favorisée, dans la
vallée du Sénégal, par la succession et le chevauchement des
cultures du Dieri (1) et du Oualo (2).
Le N'Dioumane est surtout préjudiciable au Sorgho cultivé
en saison sèche sur les vastes étendues su bmergées pendant
la crue du fleuve.
L'ensemencement des collades (3) commence au début du
retrait des eaux, c'est-à-dire en novembre, époque à laquelle
la récolte du Mil cultivé sur la zone inondée n'est pas encore
terminée. L'invasion venant du Dieri ne fait aucun doute.
Il serait possible de l'éviter, tout au moins de l'atténuer, en
empêchant le chevauchement des deux cultures se faisant suite ;
pour cela, il faudrait employer, pendant la saison des pluies,
des variétés suffisamment hâtives pouvant être récoltées avant
le début de là décrue du Sénégal. Il faudrait aussi détruire
(1) Dieri (Toucouleur) = en dehors de la zone d'inondations.
(2) Oualo (Toucouleur) = ensemble des zones d'inondations.
(3) Collades, pluriel de collingales = zones à peu près régulièrement inon-
dées et cultivées.
lement ; il est petit, de mauvaise venue, les grains sont mal
nourris, les feuilles se dessèchent par les bords, aux extrémités,
puis totalement.
Les cultivateurs indigènes, généralement indifférents aux
déprédations commises par les insectes, reconnaissent le rôle
néfaste joué par les Pucerons du Sorgho, qu'ils accusent de
réduire chaque récolte et d'être, certaines années, un véritable
fléau.
Dans la zone en amont de Cascas, le N'Dioumane est la
principale cause de la diminution de la culture du Mil en
faveur de celle du Maïs ; d'après GÉRARD, le même cas se serait
produit pour le même motif en Gambie. -
Le N'Dioumane sévit sur les cultures d'hivernage. En
février, les A. sorghi sont encore très nombreux sur les tiges
abandonnées. A la mi-avril, dans des champs isolés du Ferlo,
nous avons trouvé sur les rejets de vieilles souches des femelles
des deux formes se reproduisant toujours par parthénogénèse.
La perpétuité de l'espèce se fait naturellement sur les terres
hautes du Sénégal, elle est semblable à celle signalée au Sou-
dan par J. et A. VUILLET; de plus, elle est favorisée, dans la
vallée du Sénégal, par la succession et le chevauchement des
cultures du Dieri (1) et du Oualo (2).
Le N'Dioumane est surtout préjudiciable au Sorgho cultivé
en saison sèche sur les vastes étendues su bmergées pendant
la crue du fleuve.
L'ensemencement des collades (3) commence au début du
retrait des eaux, c'est-à-dire en novembre, époque à laquelle
la récolte du Mil cultivé sur la zone inondée n'est pas encore
terminée. L'invasion venant du Dieri ne fait aucun doute.
Il serait possible de l'éviter, tout au moins de l'atténuer, en
empêchant le chevauchement des deux cultures se faisant suite ;
pour cela, il faudrait employer, pendant la saison des pluies,
des variétés suffisamment hâtives pouvant être récoltées avant
le début de là décrue du Sénégal. Il faudrait aussi détruire
(1) Dieri (Toucouleur) = en dehors de la zone d'inondations.
(2) Oualo (Toucouleur) = ensemble des zones d'inondations.
(3) Collades, pluriel de collingales = zones à peu près régulièrement inon-
dées et cultivées.
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