Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1922-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 mai 1922 01 mai 1922
Description : 1922/05/01 (A6,N53)-1922/05/31. 1922/05/01 (A6,N53)-1922/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6422134g
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
146 ÉTUDES ET MÉMOIRES
Côte d'Ivoire et au Dahomey où l'industrie extractive est
solidaire en plusieurs régions de l'exploitation indigène.
La question est moins avancée en Afrique Equatoriale où
la détermination de la propriété des palmeraies, situées sur les
territoires de villages indigènes, n'a été réglée, jusqu'en ces
derniers temps, que dans un sens quasi prohibitif pour des
exploitations européennes.
Pendant que l'on recherche des solutions, l'accroissement
des palmeraies est non seulement stationnaire, mais plutôt
compromis par l'extraction abusive de la sève du palmier
dont les indigènes abusent jusqu'à la destruction par épuise-
ment des arbres saignés.
Les indigènes aiment avec passion : les boissons enivrantes :
bières de mil, de maïs, dans les pays dépourvus de palmiers
ou de raphias et vin de palme dans les régions envisagées,
sont d'usage courant et souvent abusif.
La récolte du vin de palme n'est pas sans danger. Le pal-
mier, haut de plus de dix mètres, peu rugueux, n'offre aucun
point d'appui, il arrive souvent que pour l'atteindre, il faille
traverser des terrains vaseux, aux heures du crépuscule qui
sont les plus favorables tant pour la mise en place des cale-
basses vides que leur reprise deux ou trois jours après, alors
qu'elles sont pleines, pour éviter une fermentation préma-
turée du liquide recueilli.
Les mêmes difficultés se présentent pour l'abattage des
régimes de noix dont la pulpe fournit l'huile, et le noyau
concassé J'amande où, suivant les anciens navigateurs de la
Côte occidentale d'Afrique, la graine. On trouve encore trace
de ce vocable dans la désignation géographique de « Côte des
Graines » sur le Golfe de Guinée, au nord de la Côte d'Ivoire.
L'ingéniosité des noirs a paré à ces difficultés au moyen
d'un appareil de suspension rudimentaire dans certaines
régions et plus perfectionné au Dahomey, à la Côte d'Ivoire
et au Cameroun dont il existe un beau spécimen au Musée
Commercial de l'Agence générale des Colonies.
Cet appareil consiste en une ceinture de cordes de fibres
Côte d'Ivoire et au Dahomey où l'industrie extractive est
solidaire en plusieurs régions de l'exploitation indigène.
La question est moins avancée en Afrique Equatoriale où
la détermination de la propriété des palmeraies, situées sur les
territoires de villages indigènes, n'a été réglée, jusqu'en ces
derniers temps, que dans un sens quasi prohibitif pour des
exploitations européennes.
Pendant que l'on recherche des solutions, l'accroissement
des palmeraies est non seulement stationnaire, mais plutôt
compromis par l'extraction abusive de la sève du palmier
dont les indigènes abusent jusqu'à la destruction par épuise-
ment des arbres saignés.
Les indigènes aiment avec passion : les boissons enivrantes :
bières de mil, de maïs, dans les pays dépourvus de palmiers
ou de raphias et vin de palme dans les régions envisagées,
sont d'usage courant et souvent abusif.
La récolte du vin de palme n'est pas sans danger. Le pal-
mier, haut de plus de dix mètres, peu rugueux, n'offre aucun
point d'appui, il arrive souvent que pour l'atteindre, il faille
traverser des terrains vaseux, aux heures du crépuscule qui
sont les plus favorables tant pour la mise en place des cale-
basses vides que leur reprise deux ou trois jours après, alors
qu'elles sont pleines, pour éviter une fermentation préma-
turée du liquide recueilli.
Les mêmes difficultés se présentent pour l'abattage des
régimes de noix dont la pulpe fournit l'huile, et le noyau
concassé J'amande où, suivant les anciens navigateurs de la
Côte occidentale d'Afrique, la graine. On trouve encore trace
de ce vocable dans la désignation géographique de « Côte des
Graines » sur le Golfe de Guinée, au nord de la Côte d'Ivoire.
L'ingéniosité des noirs a paré à ces difficultés au moyen
d'un appareil de suspension rudimentaire dans certaines
régions et plus perfectionné au Dahomey, à la Côte d'Ivoire
et au Cameroun dont il existe un beau spécimen au Musée
Commercial de l'Agence générale des Colonies.
Cet appareil consiste en une ceinture de cordes de fibres
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