Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
66 ÉTUDES ET MÉMOIRES
La détermination botanique des plantes de l'Indochine est toujours délicate, étant donné la difficulté de la préparation des échantillons en pleine brousse et de leur conservation pendant un long voyage maritime ; dans la colonie même, les services compétents paraissent insuffisants, les matériaux d'étude étant rassemblés au Muséum national d'Histoire Naturelle, à Paris. La « Flore générale de l'Indochine », dont le principal auteur est M. Gagnepain, est, comme l'on sait, loin d'être terminée. M. Gagnepain, qui travaille à l'élabo- ration et à la rédaction de cette flore depuis treize ans a publié 109 familles (en comprenant les manuscrits actuellement en mains) et il reste 173 familles à rédiger.
Des plantes utiles bien connues et exploitées dans les con- trées voisines restent encore insoupçonnées des colons et industriels indochinois ; c'est assez dire qu'il serait urgent de perfectionner et d'étendre les moyens de la colonie pour l'in- ventaire méthodique de ses richesses végétales.
Dans la présente note, nous étudierons succinctement les caractères les plus importants de quelques huiles essentielles nouvelles produites par un colon de Ha-Giang, M. Gardies.
Ce colon, très anciennement installé dans la région et possé- dant un grand ascendant sur les indigènes thôs, a fait preuve d'une louable initiative en créant des plantations de végétaux aromatiques du pays à une époque où aucune observation sérieuse ne pouvait venir le guider. Il en est aujourd'hui récompensé par le succès commercial des articles qui sortent de sa distillerie.
Nous le remercions de la confiance qu'il nous a témoigné en nous confiant l'étude de ses essences et nous remercions éga- lement M. Gagnepain qui a bien voulu nous aider dans cette recherche par la détermination des échantillons qui ont pu nous parvenir en suffisant état. Ici s'affirme l'étroite et utile collaboration des savants naturalistes du Muséum avec les laboratoires industriels ; l'industrie et le commerce de la Métropole et des Colonies ne peuvent qu'en bénéficier.
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