Titre : L'Agronomie coloniale : bulletin mensuel du Jardin colonial
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : Institut national d'agronomie de la France d'outre-mer (Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne). Auteur du texte
Auteur : France. Ministère des colonies. Auteur du texte
Éditeur : É. Larose (Paris)
Éditeur : Impr. nationaleImpr. nationale (Paris)
Date d'édition : 1922-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34351154x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 janvier 1922 01 janvier 1922
Description : 1922/01/01 (A6,N49)-1922/01/31. 1922/01/01 (A6,N49)-1922/01/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6422130t
Source : CIRAD, 2012-231851
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
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- SOMMAIRE
Pages- ÉTUDES ET MÉMOIRES:
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NOTES D'AGRICULTURE SUR LA GUADELOUPE 13
leure utilisation du campêche serait à souhaiter. Ce bois de
teinture donne lieu à une exportation importante. Nous cons-
tatons, en effet, sur les statistiques que M. C. Chalot a dres-
sées, une exportation de 176.000 kilos en 1917, de 543.000 kilos
en 1918 et de 683.479 kilos en 1919.
Il y a aussi de la vigne à la Guadeloupe, c'est plutôt une
rareté ; on en trouve quelques pieds dans les jardins ; elle pro-
duit trois ou quatre récoltes par an, mais ce raisin est loin
d'être aussi bon que celui de France ou de Tunisie, par exem-
ple. C'est plutôt une curiosité; il ne donne lieu à aucune exploi-
tation industrielle.
Après Les Abymes, nous allons vers Le Moule. En cours de
route, nous passons vers une très importante usine, la sucrerie
Blanchet, qui appartient, ainsi que les 3.000 hectares de ter-
rain des environs, à la « Société Marseillaise ».
Comment est constituée une grande exploitation à la Guade-
loupe ? Le centre de toute grande exploitation c'est « l'usine »,
c'est-à-dire la sucrerie avec, autour, 1.000, 2.000, 3.000 hec-
tares de terrain, parfois même 10.000 hectares.
Il ne faudrait pas croire que toute cette surface fût cultivée
en canne à sucre. Dans un domaine de 2.000 à 3.000 hectares,
il y a à peine 7 ou 800 hectares cultivés, 1.000 hectares au
plus, tout le reste est inculte.
Les cultures de canne sont réparties en un certain nombre
« d'habitations ». On appelle habitation, à la Guadeloupe, ce
qui correspondrait, en France, à une ferme ; les habitations
sont tenues par des régisseurs ou « géreurs » et les géreurs
dépendent tous d'un ou plusieurs inspecteurs de cultures.
C'est là le personnel stable de l'exploitation, mais le personnel
technique de l'usine est plus instable. Le Directeur de l'usine,
les différents ingénieurs ou chimistes peuvent, dans certains
cas, ne rester à la Guadeloupe que pendant la période de fabri-
cation du sucre et, « la roulaison » achevée, rentrer en France.
Non loin de l'usine, se trouvent les villas du Directeur ou
des inspecteurs. Ce renseignement, qui paraît tout à fait sans
intérêt, a pourtant son importance. En effet, les personnes
leure utilisation du campêche serait à souhaiter. Ce bois de
teinture donne lieu à une exportation importante. Nous cons-
tatons, en effet, sur les statistiques que M. C. Chalot a dres-
sées, une exportation de 176.000 kilos en 1917, de 543.000 kilos
en 1918 et de 683.479 kilos en 1919.
Il y a aussi de la vigne à la Guadeloupe, c'est plutôt une
rareté ; on en trouve quelques pieds dans les jardins ; elle pro-
duit trois ou quatre récoltes par an, mais ce raisin est loin
d'être aussi bon que celui de France ou de Tunisie, par exem-
ple. C'est plutôt une curiosité; il ne donne lieu à aucune exploi-
tation industrielle.
Après Les Abymes, nous allons vers Le Moule. En cours de
route, nous passons vers une très importante usine, la sucrerie
Blanchet, qui appartient, ainsi que les 3.000 hectares de ter-
rain des environs, à la « Société Marseillaise ».
Comment est constituée une grande exploitation à la Guade-
loupe ? Le centre de toute grande exploitation c'est « l'usine »,
c'est-à-dire la sucrerie avec, autour, 1.000, 2.000, 3.000 hec-
tares de terrain, parfois même 10.000 hectares.
Il ne faudrait pas croire que toute cette surface fût cultivée
en canne à sucre. Dans un domaine de 2.000 à 3.000 hectares,
il y a à peine 7 ou 800 hectares cultivés, 1.000 hectares au
plus, tout le reste est inculte.
Les cultures de canne sont réparties en un certain nombre
« d'habitations ». On appelle habitation, à la Guadeloupe, ce
qui correspondrait, en France, à une ferme ; les habitations
sont tenues par des régisseurs ou « géreurs » et les géreurs
dépendent tous d'un ou plusieurs inspecteurs de cultures.
C'est là le personnel stable de l'exploitation, mais le personnel
technique de l'usine est plus instable. Le Directeur de l'usine,
les différents ingénieurs ou chimistes peuvent, dans certains
cas, ne rester à la Guadeloupe que pendant la période de fabri-
cation du sucre et, « la roulaison » achevée, rentrer en France.
Non loin de l'usine, se trouvent les villas du Directeur ou
des inspecteurs. Ce renseignement, qui paraît tout à fait sans
intérêt, a pourtant son importance. En effet, les personnes
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