Presse et revues
190 pages
Titre : Bulletin de l'Agence générale des colonies
Auteur : Agence économique des territoires africains sous mandat. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1923
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb42445178p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 23647 Nombre total de vues : 23647
Description : 1923 1923
Description : 1923 (N192). 1923 (N192).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64220967
Source : CIRAD, 2012-231802
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES 1229
d'ailleurs, de l'administration, la Compagnie de culture cotonnière
du Niger est déjà entrée dans la voie des réalisations. Établie
dans la vallée du Niger, à Diré, entre Mopti et Tombouctou, elle
a défriché et planté, depuis deux ans, 1.500 hectares et espère
obtenir cette année 4 à 5.000 quintaux métriques de coton de
très belle qualité. C'est le premier pas dans une voie féconde
bien que difficile, mais dont les difficultés ne sont pas insurmon-
tables, au prix de beaucoup de ténacité et d'esprit de suite qui,
tout porte à le croire, ne fera pas défaut.
Le littoral de l'Afrique occidentale est extrêmement riche en
poissons, et surtout à l'extrémité nord de nos possessions, à la
frontière de la colonie espagnole du Rio de Oro, autour de cette
magnifique baie du Lévrier, plus belle encore que celle de Dakar,
mais qui a sur elle le grand désavantage de n'avoir derrière elle
que le désert. Elle a été cependant, aménagée comme port de
pêch", qui a été nommé Port-Etienne en hommage à l'homme
d'Etat qui a été l'artisan le plus efficace de la formation de notre
domaine ouest africain. Port-Etienne approvisionne nos tables
d'excellentes langoustes et fournit aux populations noires des
quantités de plus en plus importantes de poisson séché et fumé
qu'il expédie jusqu'au Congo belge.
La Guinée française produit les meilleures bananes du monde,
la Côte d'Ivoire d'excellents ananas, et vous savez que ces fruits
donnent lieu à un commerce considérable auquel nos produits
africains ne participent que dans une trop faible proportion. De
sérieux efforts sont faits en ce moment pour améliorer cette
situation.
Messieurs, je ne veux pas passer en revue tous les produits
de nos Colonies de l'Ouest africain, je n'ai voulu vous en indiquer
que les principaux, mais nous ne sommes encore qu'au début
d'une exploitation rationnelle de ces immenses territoires et nul
doute que cette exploitation n'augmente, et de beaucoup, la
nature et la valeur de ces produits,
Il me reste, maintenant, à vous parler de ce qui importe le
plus, de ce qui conditionne toutes les autres-valeurs, de la valeur
humaine de nos possessions, d'autant plus importante que ces
Colonies ne peuvent être des Colonies de peuplement, et que les
Français n'y ont de raison d'être que comme élite dirigeante.
Tout d'abord, une constatation s'impose, celle du nombre extrê-
mement faible des habitants par rapport aux vastes étendues
qu'ils occupent, 13.000.000 environ d'habitants sur une superficie
d'ailleurs, de l'administration, la Compagnie de culture cotonnière
du Niger est déjà entrée dans la voie des réalisations. Établie
dans la vallée du Niger, à Diré, entre Mopti et Tombouctou, elle
a défriché et planté, depuis deux ans, 1.500 hectares et espère
obtenir cette année 4 à 5.000 quintaux métriques de coton de
très belle qualité. C'est le premier pas dans une voie féconde
bien que difficile, mais dont les difficultés ne sont pas insurmon-
tables, au prix de beaucoup de ténacité et d'esprit de suite qui,
tout porte à le croire, ne fera pas défaut.
Le littoral de l'Afrique occidentale est extrêmement riche en
poissons, et surtout à l'extrémité nord de nos possessions, à la
frontière de la colonie espagnole du Rio de Oro, autour de cette
magnifique baie du Lévrier, plus belle encore que celle de Dakar,
mais qui a sur elle le grand désavantage de n'avoir derrière elle
que le désert. Elle a été cependant, aménagée comme port de
pêch", qui a été nommé Port-Etienne en hommage à l'homme
d'Etat qui a été l'artisan le plus efficace de la formation de notre
domaine ouest africain. Port-Etienne approvisionne nos tables
d'excellentes langoustes et fournit aux populations noires des
quantités de plus en plus importantes de poisson séché et fumé
qu'il expédie jusqu'au Congo belge.
La Guinée française produit les meilleures bananes du monde,
la Côte d'Ivoire d'excellents ananas, et vous savez que ces fruits
donnent lieu à un commerce considérable auquel nos produits
africains ne participent que dans une trop faible proportion. De
sérieux efforts sont faits en ce moment pour améliorer cette
situation.
Messieurs, je ne veux pas passer en revue tous les produits
de nos Colonies de l'Ouest africain, je n'ai voulu vous en indiquer
que les principaux, mais nous ne sommes encore qu'au début
d'une exploitation rationnelle de ces immenses territoires et nul
doute que cette exploitation n'augmente, et de beaucoup, la
nature et la valeur de ces produits,
Il me reste, maintenant, à vous parler de ce qui importe le
plus, de ce qui conditionne toutes les autres-valeurs, de la valeur
humaine de nos possessions, d'autant plus importante que ces
Colonies ne peuvent être des Colonies de peuplement, et que les
Français n'y ont de raison d'être que comme élite dirigeante.
Tout d'abord, une constatation s'impose, celle du nombre extrê-
mement faible des habitants par rapport aux vastes étendues
qu'ils occupent, 13.000.000 environ d'habitants sur une superficie
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