762 BULLETIN DE L'AGENCE GÉNÉRALE DES COLONIES
Congo français.
LE CHEMIN DE FER DE BRAZZAVILLE A L'OCÉAN.
Nous empruntons au Moniteur des intérêts matériels la notice
suivante, contenant un exposé général du projet dont la réalisa-
tion a été commencée l'an dernier :
« Un décret du 11 mai a autorisé le gouvernement général de
l'Afrique équatoriale française à commencer les travaux de Brazza-
ville à l'océan, jusqu'au kilomètre 40, à partir de Pointe-Noire. Cette
décision a plu à tous ceux qui s'intéressent au développement de
l'Afrique équatoriale. Elle met fin aux interminables discussions
engagées autour du choix du tracé et va permettre à l'énergique
gouverneur de l'A.E.F. de poursuivre avec activité les travaux de
construction du chemin de fer qu'il a déjà fait entreprendre à partir
de Brazzaville. Si l'on veut rattraper le temps perdu, il faudra que
les travaux reçoivent une impulsion puissante. On peut compter sur
celle du gouverneur.
« Une œuvre d'une nécessité aussi évidente aurait dû s'imposer
plus tôt aux décisions des pouvoirs publics. Les premières études
remontent à 1886: elles furent poursuivies lentement et sans grande
confiance. La Colonie, pauvre, et à ses débuts, sceptique quant à
l'aide de la Métropole, s'effrayait des dépenses considérables qu'en-
traînerait la construction d'une voie ferrée de plus de 500 kilomètres
dans un pays difficile. L'achèvement du railway belge vint couper
court aux velléités d'exécution et pendant quinze ans il n'en fut
plus question. Le projet fut repris en 1909 et les études du chemin
de fer inscrites dans le programme de l'emprunt de 21 millions. Ces
études, confiées à la Société des Bàtignolles, furent exécutées en 1910-
1912 et l'avant-projet, que partait de Pointe-Noire à Brazzaville, était
approuvé le 9 décembre 1912, par le Comité des travaux publics des
Colonies.
« Les travaux, gagés sur l'emprunt de 172 millions autorisés par
la loi du 13 juillet 1914, allaient commencer à Pointe-Noire, lorsque
la guerre vint surprendre l'exécution, du projet. Cet arrêt, qui
devait se prolonger pendant toute la durée des hostilités, faillit com-
promettre les résultats acquis, en remettant en discussion le tracé
adopté. On lui opposait, à partir de Loudima, vers la côte, un tracé
beaucoup plus long, aboutissant à l'océan au nord de Kouilou, et qui
se développait dans son entier dans l'immense domaine d'une com-
pagnie étrangère. Deux nouvelles missions d'études furent chargées
d'étudier à grands frais la nouvelle solution. Profitant de l'indécision
que marquait ainsi l'administration, chacun préconisait la solution
la plus conforme à ses intérêts propres et s'efforçait de la faire abou-
tir. M. Victor AUGAGNEUR a eu le mérite de mettre un terme à ces
discussions, en faisant aboutir la meilleure solution, et de clore enfin
la période d'études préliminaires, pour passer sans délai à la phase
Congo français.
LE CHEMIN DE FER DE BRAZZAVILLE A L'OCÉAN.
Nous empruntons au Moniteur des intérêts matériels la notice
suivante, contenant un exposé général du projet dont la réalisa-
tion a été commencée l'an dernier :
« Un décret du 11 mai a autorisé le gouvernement général de
l'Afrique équatoriale française à commencer les travaux de Brazza-
ville à l'océan, jusqu'au kilomètre 40, à partir de Pointe-Noire. Cette
décision a plu à tous ceux qui s'intéressent au développement de
l'Afrique équatoriale. Elle met fin aux interminables discussions
engagées autour du choix du tracé et va permettre à l'énergique
gouverneur de l'A.E.F. de poursuivre avec activité les travaux de
construction du chemin de fer qu'il a déjà fait entreprendre à partir
de Brazzaville. Si l'on veut rattraper le temps perdu, il faudra que
les travaux reçoivent une impulsion puissante. On peut compter sur
celle du gouverneur.
« Une œuvre d'une nécessité aussi évidente aurait dû s'imposer
plus tôt aux décisions des pouvoirs publics. Les premières études
remontent à 1886: elles furent poursuivies lentement et sans grande
confiance. La Colonie, pauvre, et à ses débuts, sceptique quant à
l'aide de la Métropole, s'effrayait des dépenses considérables qu'en-
traînerait la construction d'une voie ferrée de plus de 500 kilomètres
dans un pays difficile. L'achèvement du railway belge vint couper
court aux velléités d'exécution et pendant quinze ans il n'en fut
plus question. Le projet fut repris en 1909 et les études du chemin
de fer inscrites dans le programme de l'emprunt de 21 millions. Ces
études, confiées à la Société des Bàtignolles, furent exécutées en 1910-
1912 et l'avant-projet, que partait de Pointe-Noire à Brazzaville, était
approuvé le 9 décembre 1912, par le Comité des travaux publics des
Colonies.
« Les travaux, gagés sur l'emprunt de 172 millions autorisés par
la loi du 13 juillet 1914, allaient commencer à Pointe-Noire, lorsque
la guerre vint surprendre l'exécution, du projet. Cet arrêt, qui
devait se prolonger pendant toute la durée des hostilités, faillit com-
promettre les résultats acquis, en remettant en discussion le tracé
adopté. On lui opposait, à partir de Loudima, vers la côte, un tracé
beaucoup plus long, aboutissant à l'océan au nord de Kouilou, et qui
se développait dans son entier dans l'immense domaine d'une com-
pagnie étrangère. Deux nouvelles missions d'études furent chargées
d'étudier à grands frais la nouvelle solution. Profitant de l'indécision
que marquait ainsi l'administration, chacun préconisait la solution
la plus conforme à ses intérêts propres et s'efforçait de la faire abou-
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