Presse et revues
88 pages
Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1908-04-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 avril 1908 01 avril 1908
Description : 1908/04/01 (A8,N61)-1908/04/30. 1908/04/01 (A8,N61)-1908/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419778m
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/09/2013
MALADIES DES CAFÉIERS 333
terres infestées d'anguillules où dépérit vite le Caféier créole
(variété de l'Arabica), le Libéria conserve ses racines indemnes et
sa végétation reste aussi puissante. Aussi, pour se mettre à l'abri
de la maladie, Thierry insiste-t-il particulièrement sur la néces-
sité de greffer l'Arabica sur Libéria, pratique sur laquelle il four-
nit des détails circonstanciés.
Pour les Caféiers créoles ou autres variétés de l'Arabica francs
de pied, atteints par la maladie, mais encore en état suffisant de
production, il conseille les traitements d'entretien à l'aide du
sulfure de carbone ou du sulforcarbonate de potasse, comme je l'ai
dit plus haut.
En 1902, j'ai pu examiner de ces Caféiers atteints de la maladie
vermiculaire, qui avaient été apportés à l'Exposition universelle par
Thierry lui-même, en 1900. Le flacon où cet échantillon était placé
fut égaré pendant longtemps dans le laboratoire, et retrouvé seule-
ment à ce moment. Les jeunes pieds de Caféier étaient en fort bon
état, le collecteur ayant pris soin dès leur récolte de les placer
dans l'alcool. Ils montraient de nombreuses tùbérosités, la plupart
jeunes, mais présentant de nombreuses anguillules à tous les états,
œufs, larves, ainsi que mâles et femelles adultes ; et, les caractères
de cette Anguillule, qui appartenait évidemment au genre Hetero-
dera, cadraient d'une façon parfaite avec H. radicicola. J'avais pré-
cisément reçu à cette époque de la Martinique des racines de Caféier
d'Arabie portant des nodosités sur la cause desquelles je ne pou-
vais guère conserver de doutes ; ces échantillons de la Martinique,
aussi bien que ceux de la Guadeloupe furent soumis à l'examen du
Professeur Ritzema Bos, qui confirma l'existence de l'Heterodera
radicicola dans les racines du Caféier de la Martinique, mais ne
put l'affirmer d'une façon absolument catégorique sur celles de la
Guadeloupe, à cause de l'absence de femelles adultes dans les
échantillons qu'il reçut ', et, bien que le fait lui parût très vrai-
semblable.
Il résulte de ces recherches que l'aiguillule du Caféier de la
Martinique est bien sûrement Heterodera radicicola et que c'est
fort vraisemblablement la même qui existe dans des conditions
assez identiques à la Guadeloupe.
Or, on sait, d'après les observations du Dr Jobert et de Gœldi
que la maladie produite par Heterodera radicicola au Brésil dans
1. Lettre du 6 mai 1902.
terres infestées d'anguillules où dépérit vite le Caféier créole
(variété de l'Arabica), le Libéria conserve ses racines indemnes et
sa végétation reste aussi puissante. Aussi, pour se mettre à l'abri
de la maladie, Thierry insiste-t-il particulièrement sur la néces-
sité de greffer l'Arabica sur Libéria, pratique sur laquelle il four-
nit des détails circonstanciés.
Pour les Caféiers créoles ou autres variétés de l'Arabica francs
de pied, atteints par la maladie, mais encore en état suffisant de
production, il conseille les traitements d'entretien à l'aide du
sulfure de carbone ou du sulforcarbonate de potasse, comme je l'ai
dit plus haut.
En 1902, j'ai pu examiner de ces Caféiers atteints de la maladie
vermiculaire, qui avaient été apportés à l'Exposition universelle par
Thierry lui-même, en 1900. Le flacon où cet échantillon était placé
fut égaré pendant longtemps dans le laboratoire, et retrouvé seule-
ment à ce moment. Les jeunes pieds de Caféier étaient en fort bon
état, le collecteur ayant pris soin dès leur récolte de les placer
dans l'alcool. Ils montraient de nombreuses tùbérosités, la plupart
jeunes, mais présentant de nombreuses anguillules à tous les états,
œufs, larves, ainsi que mâles et femelles adultes ; et, les caractères
de cette Anguillule, qui appartenait évidemment au genre Hetero-
dera, cadraient d'une façon parfaite avec H. radicicola. J'avais pré-
cisément reçu à cette époque de la Martinique des racines de Caféier
d'Arabie portant des nodosités sur la cause desquelles je ne pou-
vais guère conserver de doutes ; ces échantillons de la Martinique,
aussi bien que ceux de la Guadeloupe furent soumis à l'examen du
Professeur Ritzema Bos, qui confirma l'existence de l'Heterodera
radicicola dans les racines du Caféier de la Martinique, mais ne
put l'affirmer d'une façon absolument catégorique sur celles de la
Guadeloupe, à cause de l'absence de femelles adultes dans les
échantillons qu'il reçut ', et, bien que le fait lui parût très vrai-
semblable.
Il résulte de ces recherches que l'aiguillule du Caféier de la
Martinique est bien sûrement Heterodera radicicola et que c'est
fort vraisemblablement la même qui existe dans des conditions
assez identiques à la Guadeloupe.
Or, on sait, d'après les observations du Dr Jobert et de Gœldi
que la maladie produite par Heterodera radicicola au Brésil dans
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