Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1908-03-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 mars 1908 01 mars 1908
Description : 1908/03/01 (A8,N60)-1908/03/31. 1908/03/01 (A8,N60)-1908/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64197776
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/09/2013
MALADIES DES CAFÉIERS 253
N. Patouillard a décrit une espèce nouvelle, le Seuratia coffei-
cola 1, appartenant à un genre nouveau également, qui, d'après
Vuillemin 2, serait intermédiaire entre les Discomycètes et les Péri-
sporiacées. Ce champignon se voit sur la face supérieure de la feuille,
au milieu des écussons de cochenilles ; de même que les champi-
gnons des fumagines, il reste extérieur aux tissus des Caféiers.
Comme il présente le caractère d'être dépourvu de mycélium super-
ficiel, — ce qui le sépare des Périsporiacées, — il ne peut causer
les graves inconvénients déterminés par le mycélium noir, dense
de ces champignons ; de plus, accompagnant les cochenilles, peut-
être même serait-il plutôt utile. Les périthèces, mous et de consis-
tance gélatineuse à l'état frais, durcissent en se desséchant. Consti-
tués par l'agglomération de filaments hyalins dans les parties pro-
fondes, un peu brunâtres au voisinage de la surface et formés d'ar-
ticles disposés en chapelet, ces périthèces sont minces, presque
transparents, aplatis, ayant 1/2 à 1 millimètre de large et lobés de
3 à 8 fois. Sur chacun de ces lobes apparaît en général une fente
longitudinale de déhiscence. Les asques nombreux, ovoïdes, presque
sessiles, épaissis à leur sommet, octospores, dépourvus de para-
physes, montrent des dimensions de 35 [j. de long sur 22 de large.
Les ascospores sont hyalines, ovoïdes, munies d'une cloison
médiane, à laquelle ils sont resserrés, avec les 2 compartiments
presque arrondis ; leurs dimensions varient entre 14 à 7 p. de long
sur 7 à 10 [a de large.
Cette espèce a *été observée sur les Caféiers des îles Gambier
(Polynésie).
Les fumagines sont toujours plus abondantes et plus fréquentes
sur la face supérieure des feuilles, car c'est là que les excrétions
sucrées des cochenilles, lavées par les pluies ou la rosée, s'accu-
mulent et se dessèchent. On comprend ainsi, comme nous l'avons
déjà dit, que le manque de lumière dû à la présence de cet enduit
noir n'est pas sans gêner les fonctions générales de la feuille, la
transpiration et la fonction chlorophyllienne.
Quelle que soit leur nature botanique, les champignons des
fumagines se comportent de même vis-à-vis de leur hôte. On ne
peut rigoureusement les qualifier de parasites, puisqu'ils ne
1. N. Patouillard, in Bulletin de la Soc. mycol. de France, XX, 1904, p. 136; XXII,
1906, p. 53.
2. Paul VITJLLEJ\Il, Bull. de la Soc. mycol. de France, XXI, 1905, p. 74.
N. Patouillard a décrit une espèce nouvelle, le Seuratia coffei-
cola 1, appartenant à un genre nouveau également, qui, d'après
Vuillemin 2, serait intermédiaire entre les Discomycètes et les Péri-
sporiacées. Ce champignon se voit sur la face supérieure de la feuille,
au milieu des écussons de cochenilles ; de même que les champi-
gnons des fumagines, il reste extérieur aux tissus des Caféiers.
Comme il présente le caractère d'être dépourvu de mycélium super-
ficiel, — ce qui le sépare des Périsporiacées, — il ne peut causer
les graves inconvénients déterminés par le mycélium noir, dense
de ces champignons ; de plus, accompagnant les cochenilles, peut-
être même serait-il plutôt utile. Les périthèces, mous et de consis-
tance gélatineuse à l'état frais, durcissent en se desséchant. Consti-
tués par l'agglomération de filaments hyalins dans les parties pro-
fondes, un peu brunâtres au voisinage de la surface et formés d'ar-
ticles disposés en chapelet, ces périthèces sont minces, presque
transparents, aplatis, ayant 1/2 à 1 millimètre de large et lobés de
3 à 8 fois. Sur chacun de ces lobes apparaît en général une fente
longitudinale de déhiscence. Les asques nombreux, ovoïdes, presque
sessiles, épaissis à leur sommet, octospores, dépourvus de para-
physes, montrent des dimensions de 35 [j. de long sur 22 de large.
Les ascospores sont hyalines, ovoïdes, munies d'une cloison
médiane, à laquelle ils sont resserrés, avec les 2 compartiments
presque arrondis ; leurs dimensions varient entre 14 à 7 p. de long
sur 7 à 10 [a de large.
Cette espèce a *été observée sur les Caféiers des îles Gambier
(Polynésie).
Les fumagines sont toujours plus abondantes et plus fréquentes
sur la face supérieure des feuilles, car c'est là que les excrétions
sucrées des cochenilles, lavées par les pluies ou la rosée, s'accu-
mulent et se dessèchent. On comprend ainsi, comme nous l'avons
déjà dit, que le manque de lumière dû à la présence de cet enduit
noir n'est pas sans gêner les fonctions générales de la feuille, la
transpiration et la fonction chlorophyllienne.
Quelle que soit leur nature botanique, les champignons des
fumagines se comportent de même vis-à-vis de leur hôte. On ne
peut rigoureusement les qualifier de parasites, puisqu'ils ne
1. N. Patouillard, in Bulletin de la Soc. mycol. de France, XX, 1904, p. 136; XXII,
1906, p. 53.
2. Paul VITJLLEJ\Il, Bull. de la Soc. mycol. de France, XXI, 1905, p. 74.
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