Titre : L'Agriculture pratique des pays chauds : bulletin du Jardin colonial et des jardins d'essai des colonies françaises
Auteur : Jardin d'agronomie tropicale (Paris). Auteur du texte
Auteur : France. Inspection générale de l'agriculture coloniale. Auteur du texte
Éditeur : A. Challamel (Paris)
Éditeur : Société d'éditions géographiques, maritimes et colonialesSociété d'éditions géographiques, maritimes et coloniales (Paris)
Date d'édition : 1908-03-01
Contributeur : Perrier, Edmond (1844-1921). Directeur de publication
Contributeur : Wery, Georges Eugène (1861-1936). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34427633b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14345 Nombre total de vues : 14345
Description : 01 mars 1908 01 mars 1908
Description : 1908/03/01 (A8,N60)-1908/03/31. 1908/03/01 (A8,N60)-1908/03/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64197776
Source : CIRAD, 2012-231834
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/09/2013
L'ARACHIDE
[Suite)
COMMERCE
A. - Traite.
La traite des arachides s'ouvre avec le commencement de la
récolte, fin octobre, commencement novembre. Elle est peu active
au début, ne portant que sur le produit de quelques petits lougans
cultivés par les femmes et les enfants autour des villages. Elle
prend de l'importance vers le milieu de décembre, bat son plein
en janvier et février et parfois mars, puis décroît jusqu'en fin avril,
courant mai, époque à laquelle elle est à peu près terminée.
Les acheteurs d'arachides ou traitants, agissant soit pour leur
compte, soit pour celui de maisons de commerce, sont installés en
des points d'où l'écoulement vers les ports est facile. Ce sont les
escales, terme qui, désignant originairement au Sénégal les points
des voies fluviales où se faisait la traite de la gomme, a été appliqué
ensuite à tous les centres commerciaux de la colonie, ports en
rivière, ports de mer ou stations de chemin de fer.
Dans les régions où la production est intense, le Cavor, le Baol,
les provinces Sérères, le Sine, le Saloum, quelques commerçants
ont trouvé avantageux d'installer des comptoirs parfois à 60 ou
70 kilomètres de la ligne du chemin de fer ou des ports d'embar-
quement. Ils ont actuellement tendance à les multiplier de plus en
plus loin des escales. L'installation de ces comptoirs entraîne d'ail-
leurs peu de frais. Ce sont le plus souvent de petites constructions
en planches, qui servent à abriter les objets de iraite les plus
courants, renouvelés au fur et à mesure des besoins. L'écou-
lement de ces objets est d'ailleurs facilité par la situation du comp-
toir à proximité de la clientèle. Souvent, c'est un indigène qui est
placé à sa tête et, grâce à l'habitude qu'il a du pays, ce traitant
noir arrive parfois à faire un chiffre d'affaires relativement élevé.
En particulier, il s'efforce chaque année d'acheter des arachides en
aussi grande quantité possible. A côté de ces sortes de succursales
des maisons de commerce, on trouve aussi, perdues au milieu des
villages, les petites boutiques de traitants noirs opérant pour leur
[Suite)
COMMERCE
A. - Traite.
La traite des arachides s'ouvre avec le commencement de la
récolte, fin octobre, commencement novembre. Elle est peu active
au début, ne portant que sur le produit de quelques petits lougans
cultivés par les femmes et les enfants autour des villages. Elle
prend de l'importance vers le milieu de décembre, bat son plein
en janvier et février et parfois mars, puis décroît jusqu'en fin avril,
courant mai, époque à laquelle elle est à peu près terminée.
Les acheteurs d'arachides ou traitants, agissant soit pour leur
compte, soit pour celui de maisons de commerce, sont installés en
des points d'où l'écoulement vers les ports est facile. Ce sont les
escales, terme qui, désignant originairement au Sénégal les points
des voies fluviales où se faisait la traite de la gomme, a été appliqué
ensuite à tous les centres commerciaux de la colonie, ports en
rivière, ports de mer ou stations de chemin de fer.
Dans les régions où la production est intense, le Cavor, le Baol,
les provinces Sérères, le Sine, le Saloum, quelques commerçants
ont trouvé avantageux d'installer des comptoirs parfois à 60 ou
70 kilomètres de la ligne du chemin de fer ou des ports d'embar-
quement. Ils ont actuellement tendance à les multiplier de plus en
plus loin des escales. L'installation de ces comptoirs entraîne d'ail-
leurs peu de frais. Ce sont le plus souvent de petites constructions
en planches, qui servent à abriter les objets de iraite les plus
courants, renouvelés au fur et à mesure des besoins. L'écou-
lement de ces objets est d'ailleurs facilité par la situation du comp-
toir à proximité de la clientèle. Souvent, c'est un indigène qui est
placé à sa tête et, grâce à l'habitude qu'il a du pays, ce traitant
noir arrive parfois à faire un chiffre d'affaires relativement élevé.
En particulier, il s'efforce chaque année d'acheter des arachides en
aussi grande quantité possible. A côté de ces sortes de succursales
des maisons de commerce, on trouve aussi, perdues au milieu des
villages, les petites boutiques de traitants noirs opérant pour leur
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