Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1898 05 novembre 1898
Description : 1898/11/05 (A2,N18,T3). 1898/11/05 (A2,N18,T3).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419695s
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
144 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Entre les lignes d'arbustes on plante des bananiers ou des taros dont les feuilles
atteignent souvent pour ces derniers deux mètres de hauteur. Lorsque les
cacaoyers sont en rapport, on enlève taros et bananiers qu'on remplace par des
patates douces qui ne tardent pas à couvrir le sol de leurs longues tiges feuillées
et lui conservent une certaine humidité pendant la sécheresse. Toutes ces plantes
entrent pour une bonne part dans la nourriture des travailleurs et des animaux.
Lorsque l'on veut établir des plantations au bord de lamer, on a soin delaisserun
large rideau d'arbres et de broussailles pour les protéger contre les grands vents.
Préparation du cacao. — D'après M. Bellière, les Espagnols planteurs ne pré-
parent pas le cacao selon les règles. Après la cueillette, on ouvre les fruits et on
met les graines fraîches dans de grandes caisses ou dans de vieilles pirogues;
elles y séjournent deux jours, trois au maximum; ensuite on les fait sécher soit
au soleil, soit dans le séchoir à air chaud, pendant cinq ou six jours.
Bien que séchées à point, ces graines sont généralement trop claires, trop
roses, probablement à cause du peu de durée de la fermentation. Pendant
qu'elles fermentent les graines sont couvertes par des feuilles de bananier ou
des toiles; le jus s'écoule par des trous faits à dessein au fond des récipients.
Malgré sa préparation défectueuse, ce cacao vaut en Espagne 2 pesetas 3/4 et
3 pesetas, soit environ 2 fr. 50 le kilo. Les petits planteurs le vendent sur place à
Sainte-Isabelle, 1 peseta 1/2 le kilo. Le cacao préparé par les Portugais de l'île
est bien supérieur; il se vend 4 pesetas et 4 pesetas 1/2 le kilo. Cette différence
de prix provient de ce que la préparation de leur cacao est, comme à San-Thomé,
beaucoup plus soignée.
Préparation du cacao par les Portugais. — Ces derniers font fermenter les graines
fraîches dans de grandes auges formées de madriers épais et percées de trous
au fond. La fermentation dure de cinq à huit jours selon la température et la
saison. Les graines sont laissées dans une première auge pendant deux jours, puis
elles sont transvasées dans une seconde où elles restent pendant deux ou trois
jours, si la masse de graines n'a pas atteint 60 degrés centigrades ; il ne faut pas
dépasser 65 degrés sans quoi on risque de brûler les fèves. Lorsque l'on voit le
thermomètre approcher de la température que les graines ne doivent pas
dépasser, on retransvase celles-ci dans la première auge où elles restent deux
jours; puis dans la seconde auge où on les laisse encore un ou deux jours,
c'est-à-dire tant qu'elles n'atteignent pas le degré acide.
Après, les graines sont disposées sur des sortes de claies d'environ 1 m. 80 de
longueur sur 0 m. 80 de largeur, que l'on expose en plein soleil jusqu'à ce
qu'elles aient atteint le degré voulu de siccité, c'est-à-dire sans être durcies par
le soleil. Elles sont alors rentrées dans un magasin à plancher sur lequel elles
finissent de sécher. Le magasin est ouvert pendant la journée et fermé le soir.
Le cacao est préparé de cette façon dans une plantation, et il est réputé comme
le meilleur de l'île. Il se vend 1 peseta 1/2 par kilo de plus que celui provenant
des autres exploitations agricoles.
Séchoir à air chaud. — Le séchoir artificiel en usage à Fernando-Po se compose
de deux longues boîtes de 35 à 40 mètres de longueur. Dans le bas de chacune
d'elles passe un tuyau dont la fumée s'échappe en dehors du bâtiment; le four-
neau est placé extérieurement. Chaque boîte est divisée en compartiments
fermés par une porte à deux battants. Les compartiments ont 1 m. 60 de hauteur
et peuvent recevoir chacun de 9 à 10 caissettes de cacao; les caissettes reposent
sur des sortes de coulisses ou tringles en bois, ce qui permet à l'air chaud de
Entre les lignes d'arbustes on plante des bananiers ou des taros dont les feuilles
atteignent souvent pour ces derniers deux mètres de hauteur. Lorsque les
cacaoyers sont en rapport, on enlève taros et bananiers qu'on remplace par des
patates douces qui ne tardent pas à couvrir le sol de leurs longues tiges feuillées
et lui conservent une certaine humidité pendant la sécheresse. Toutes ces plantes
entrent pour une bonne part dans la nourriture des travailleurs et des animaux.
Lorsque l'on veut établir des plantations au bord de lamer, on a soin delaisserun
large rideau d'arbres et de broussailles pour les protéger contre les grands vents.
Préparation du cacao. — D'après M. Bellière, les Espagnols planteurs ne pré-
parent pas le cacao selon les règles. Après la cueillette, on ouvre les fruits et on
met les graines fraîches dans de grandes caisses ou dans de vieilles pirogues;
elles y séjournent deux jours, trois au maximum; ensuite on les fait sécher soit
au soleil, soit dans le séchoir à air chaud, pendant cinq ou six jours.
Bien que séchées à point, ces graines sont généralement trop claires, trop
roses, probablement à cause du peu de durée de la fermentation. Pendant
qu'elles fermentent les graines sont couvertes par des feuilles de bananier ou
des toiles; le jus s'écoule par des trous faits à dessein au fond des récipients.
Malgré sa préparation défectueuse, ce cacao vaut en Espagne 2 pesetas 3/4 et
3 pesetas, soit environ 2 fr. 50 le kilo. Les petits planteurs le vendent sur place à
Sainte-Isabelle, 1 peseta 1/2 le kilo. Le cacao préparé par les Portugais de l'île
est bien supérieur; il se vend 4 pesetas et 4 pesetas 1/2 le kilo. Cette différence
de prix provient de ce que la préparation de leur cacao est, comme à San-Thomé,
beaucoup plus soignée.
Préparation du cacao par les Portugais. — Ces derniers font fermenter les graines
fraîches dans de grandes auges formées de madriers épais et percées de trous
au fond. La fermentation dure de cinq à huit jours selon la température et la
saison. Les graines sont laissées dans une première auge pendant deux jours, puis
elles sont transvasées dans une seconde où elles restent pendant deux ou trois
jours, si la masse de graines n'a pas atteint 60 degrés centigrades ; il ne faut pas
dépasser 65 degrés sans quoi on risque de brûler les fèves. Lorsque l'on voit le
thermomètre approcher de la température que les graines ne doivent pas
dépasser, on retransvase celles-ci dans la première auge où elles restent deux
jours; puis dans la seconde auge où on les laisse encore un ou deux jours,
c'est-à-dire tant qu'elles n'atteignent pas le degré acide.
Après, les graines sont disposées sur des sortes de claies d'environ 1 m. 80 de
longueur sur 0 m. 80 de largeur, que l'on expose en plein soleil jusqu'à ce
qu'elles aient atteint le degré voulu de siccité, c'est-à-dire sans être durcies par
le soleil. Elles sont alors rentrées dans un magasin à plancher sur lequel elles
finissent de sécher. Le magasin est ouvert pendant la journée et fermé le soir.
Le cacao est préparé de cette façon dans une plantation, et il est réputé comme
le meilleur de l'île. Il se vend 1 peseta 1/2 par kilo de plus que celui provenant
des autres exploitations agricoles.
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neau est placé extérieurement. Chaque boîte est divisée en compartiments
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