Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1898 05 mai 1898
Description : 1898/05/05 (A2,N12,T2). 1898/05/05 (A2,N12,T2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64196892
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
146 REVUE DES CULTURES COLONIALES
du caoutchouc; enfin, une société de plantation de caoutchouc s'est fondée l'an
dernier à Hambourg, et de nombreuses sociétés de plantations de café Libéria,
1 établies au Togo et dans l'Afrique orientale allemande, ainsi que dans les
colonies anglaises et françaises, se servent d'arbres à caoutchouc pour ombrager
leurs caféiers. Les gouvernements entrent dans le mouvement en s'occupant
sérieusement de la culture des essences à latex : ainsi le gouvernement mexi-
cain paie aux propriétaires du district de Lhano de Juarez, producteur de
caoutchouc, 5 centimes de prime par arbre à caoutchouc planté, lorsque l'arbre
ï a atteint une certaine hauteur, jusqu'à concurrence de 15 millions de primes
4 limite; le Nicaragua, imitant en cela la mesure suivie d'insuccès, il est vrai, prise
t par Costa-Rica, a pris l'an dernier un décret interdisant l'exportation du caout-
chouc sauvage, et il encourage la culture au point que beaucoup de planteurs de
café de la côte du Pacifique ont l'intention d'abandonner le café pour l'arbre à
caoutchouc; de même l'administration anglaise de Ceylan et du Queensland fait
étudier à fond la question du caoutchouc par ses inspecteurs de culture ; en un
mot, dans le monde entier la question du caoutchouc est à l'avant-plan des
préoccupations économiques. »
+ ♦
Un correspondant de la Belgique coloniale, M. Van den Dungen qui a séjournée au
Congo feelge, dans le district de l'Équateur, où il s'est appliqué spécialement à la
recherche des lianes et arbres à caoutchouc, écrit à cette publication :
« J'ai lu, avec un très grand intérêt, l'article du Dr Warburg, conseillant la culture
des lianes et arbres à caoutchouc, et je partage entièrement les avis qui y sont déve-
loppés, attendu que j'ai pu constater par moi-même que cette culture est très simple
et ne demande pas de connaissances spéciales de la part du colon.
Dans la forêt équatoriale, où l'on rencontre de nombreuses plantes à latex exploitable,
on pourrait parfaitement s'adonner aux cultures de ces essences qui se trouveraient natu-
rellement dans les meilleures conditions au point de vue du sol et du climat.
Toutes ces plantes donnent leurs semences vers le mois d'août et pourraient se mul-
T tiplier par semis, mais les lianes sont d'une reproduction plus aisée encore, les jeunes
pousses se trouvant en grande quantité au pied des vieilles plantes ou de celles qui ont
été coupées par les indigènes.
'■ Pour la culture des lianes, on défricherait la forêt, laissant subsister un nombre
d'arbres suffisant pour servir de tuteurs et l'on serait certain de la réussite.
Les arbres à gutta-percha, que j'ai découverts, ajoute M. Van den Dungen, pourraient
: se propager également par les mêmes moyens. »
3
î D'autre part le botaniste Dr Schumann examine la question au point de vue
du rendement de la culture de diverses essences, dans un article publié par la
National Zeit-ung. Il rappelle les essais faits par le jardin botanique de Kew, les
plantes envoyées de Kew à Ceylan dans de petites serres portatives, dites caisses
■ de Ward, la bonne venue de ces plantes. Les incisions faites à quarante-deux
arbres devenus grands donnèrent une demi-livre de latex.
L'essence employée. était cependant le Manihot Glaziovii, qui produit le
caoutchouc renommé connu sous le nom de « Cerea scrs », et, tandis qu'au
Brésil il est d'une productivité magnifique, en culture, malgré une végétation
sans exemple, il ne soutint en rien sa réputation : ou bien il ne fournit pas de
produit en quantité appréciable, ou bien, comme ce fut le cas pour le Cefea pro-
venant du Kaiser-Welhelmsland, le produit était sans valeur, gris, fibreux et
cassant, et incapable d'être rémunérateur.
du caoutchouc; enfin, une société de plantation de caoutchouc s'est fondée l'an
dernier à Hambourg, et de nombreuses sociétés de plantations de café Libéria,
1 établies au Togo et dans l'Afrique orientale allemande, ainsi que dans les
colonies anglaises et françaises, se servent d'arbres à caoutchouc pour ombrager
leurs caféiers. Les gouvernements entrent dans le mouvement en s'occupant
sérieusement de la culture des essences à latex : ainsi le gouvernement mexi-
cain paie aux propriétaires du district de Lhano de Juarez, producteur de
caoutchouc, 5 centimes de prime par arbre à caoutchouc planté, lorsque l'arbre
ï a atteint une certaine hauteur, jusqu'à concurrence de 15 millions de primes
4 limite; le Nicaragua, imitant en cela la mesure suivie d'insuccès, il est vrai, prise
t par Costa-Rica, a pris l'an dernier un décret interdisant l'exportation du caout-
chouc sauvage, et il encourage la culture au point que beaucoup de planteurs de
café de la côte du Pacifique ont l'intention d'abandonner le café pour l'arbre à
caoutchouc; de même l'administration anglaise de Ceylan et du Queensland fait
étudier à fond la question du caoutchouc par ses inspecteurs de culture ; en un
mot, dans le monde entier la question du caoutchouc est à l'avant-plan des
préoccupations économiques. »
+ ♦
Un correspondant de la Belgique coloniale, M. Van den Dungen qui a séjournée au
Congo feelge, dans le district de l'Équateur, où il s'est appliqué spécialement à la
recherche des lianes et arbres à caoutchouc, écrit à cette publication :
« J'ai lu, avec un très grand intérêt, l'article du Dr Warburg, conseillant la culture
des lianes et arbres à caoutchouc, et je partage entièrement les avis qui y sont déve-
loppés, attendu que j'ai pu constater par moi-même que cette culture est très simple
et ne demande pas de connaissances spéciales de la part du colon.
Dans la forêt équatoriale, où l'on rencontre de nombreuses plantes à latex exploitable,
on pourrait parfaitement s'adonner aux cultures de ces essences qui se trouveraient natu-
rellement dans les meilleures conditions au point de vue du sol et du climat.
Toutes ces plantes donnent leurs semences vers le mois d'août et pourraient se mul-
T tiplier par semis, mais les lianes sont d'une reproduction plus aisée encore, les jeunes
pousses se trouvant en grande quantité au pied des vieilles plantes ou de celles qui ont
été coupées par les indigènes.
'■ Pour la culture des lianes, on défricherait la forêt, laissant subsister un nombre
d'arbres suffisant pour servir de tuteurs et l'on serait certain de la réussite.
Les arbres à gutta-percha, que j'ai découverts, ajoute M. Van den Dungen, pourraient
: se propager également par les mêmes moyens. »
3
î D'autre part le botaniste Dr Schumann examine la question au point de vue
du rendement de la culture de diverses essences, dans un article publié par la
National Zeit-ung. Il rappelle les essais faits par le jardin botanique de Kew, les
plantes envoyées de Kew à Ceylan dans de petites serres portatives, dites caisses
■ de Ward, la bonne venue de ces plantes. Les incisions faites à quarante-deux
arbres devenus grands donnèrent une demi-livre de latex.
L'essence employée. était cependant le Manihot Glaziovii, qui produit le
caoutchouc renommé connu sous le nom de « Cerea scrs », et, tandis qu'au
Brésil il est d'une productivité magnifique, en culture, malgré une végétation
sans exemple, il ne soutint en rien sa réputation : ou bien il ne fournit pas de
produit en quantité appréciable, ou bien, comme ce fut le cas pour le Cefea pro-
venant du Kaiser-Welhelmsland, le produit était sans valeur, gris, fibreux et
cassant, et incapable d'être rémunérateur.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 20/34
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k64196892/f20.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k64196892/f20.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k64196892/f20.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k64196892
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k64196892
Facebook
Twitter