Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-04-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 avril 1898 05 avril 1898
Description : 1898/04/05 (A2,N11,T2). 1898/04/05 (A2,N11,T2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419688n
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
VARIÉTÉS 107
il paraît que les cannes épaillées sont plus sujettes aux ravages du fungùs^
dont les spores entraînées par l'air viennent se déposer sur les solutions de con-
tinuité créées sur les tiges par l'enlèvement des feuilles souvent vertes encore,
et s'y développent.
Mais il est à observer que la Barbade, jouissant d'un climat relativement sec,
permet à la canne de mûrir sa tige malgré l'écran établi par les feuilles sèches
qui doivent certainement s'opposer à la libre circulation de l'air et la pénétration
de la lumière. L'épaillage pourrait au contraire devenir urgent à la Guadeloupe-
proprement dite, où les pluies étant plus communes, ces amas de feuilles sèches -
peuvent entraver sérieusement la maturation de la plante.
Nous n'oserions donc pas engager systématiquement les agriculteurs de la
Guadeloupe à imiter sous ce rapport leurs collègues de la Barbade. L'agriculture,
en effet, n'est point une science mathématique, elle est au contraire toute expé-. -
rimentale et ne comporte point de lois absolues. Un procédé trouvé excellent
dans un pays peut être mauvais dans un autre, sans que parfois on puisse expli-
quer les causes de cette différence. Mais puisqu'à la Barbade on s'abstient avec
avantage d'épailler les cannes, il serait désirable qu'à la Guadeloupe on essayât
convenablement le procédé sur une petite surface et dans différentes localités :
plus tard on s'orienterait avec connaissance de cause, sauf à revenir à l'ancienne
.méthode s'il y avait lieu.
Entretien des rejetons. — Les soins d'entretien des repousses ne diffèrent point
de ceux des cannes vierges. Après la récolte, on envoie dès-ouvriers dégarnir les
souches du toutes les pailles qui les recouvrent. A ce moment, il y a des plan-
teurs qui en profitent pour faire pratiquer autour de la souche une petite rigole
circulaire dans laquelle ils font une application d'engrais phosphaté et potas-
sique aux doses indiquées pour les cannes plantées; mais ce n'est pas une règle
générale. Dans tous les cas, on ne néglige point l'apport de l'azote en juin, on
emploie comme pour les cannes plantées, et aux mêmes doses, le sulfate d'am-
moniaque ou le nitrate de soude. Des binages, des sarclages, faits en temps
upportun, complètent les soins donnés aux-rejetons.
Récolte. — Rien de bien particulier en ce qui a trait à la récolte, qui s'opère de
la même façon dans tous les pays producteurs de cannes. Seulement, ici le pro- :
priétaire fait exécuter ce travail à la tâche par des ouvriers auxquels il donne
dix sous pour la coupe des cannes de cent souches; les tiges sont nettoyées
comme à l'ordinaire. D'autres ouvriers chargent sur des chariots les cannes pM-
venant de ces ccnt souches pour une somme semblable. Soit donc vingt sous
pour la coupe et le chargement des cannes de cent souches.
Rendements. — Il n'y a pas longtemps qu'à la Barbade les rendements de la
canne étaient excessivement faibles. La culture n'était -point l'objet de tant de
soins qu'aujourd'hui; sans doute les engrais n'étaient pas employés aussi judi-
cieusement; et puis, la canne Bourbon, généralement répandue, était devenue la
proie des borers et du fuiigm. 11 fallait sortir de cette impasse et se relever à
tout prix. C'est alors que le cultivateur se, livra à des essais aussi variés que
répétés. ,
Aidé par tous les travaux analogues accomplis ailleurs (Démérari, Louisiane),
par les conseils reçus du jardin royal de Kew, puis enfin par les expériences
habilement conduites à la station botanique de Dodds, le planteur ne tarda pas à
voir ses efforts couronnés de quelques succès. Des pertes énormes qu'il subissait
autrefois, il récolle aujourd'hui en moyenne (canne vierge et deux rejetons)
il paraît que les cannes épaillées sont plus sujettes aux ravages du fungùs^
dont les spores entraînées par l'air viennent se déposer sur les solutions de con-
tinuité créées sur les tiges par l'enlèvement des feuilles souvent vertes encore,
et s'y développent.
Mais il est à observer que la Barbade, jouissant d'un climat relativement sec,
permet à la canne de mûrir sa tige malgré l'écran établi par les feuilles sèches
qui doivent certainement s'opposer à la libre circulation de l'air et la pénétration
de la lumière. L'épaillage pourrait au contraire devenir urgent à la Guadeloupe-
proprement dite, où les pluies étant plus communes, ces amas de feuilles sèches -
peuvent entraver sérieusement la maturation de la plante.
Nous n'oserions donc pas engager systématiquement les agriculteurs de la
Guadeloupe à imiter sous ce rapport leurs collègues de la Barbade. L'agriculture,
en effet, n'est point une science mathématique, elle est au contraire toute expé-. -
rimentale et ne comporte point de lois absolues. Un procédé trouvé excellent
dans un pays peut être mauvais dans un autre, sans que parfois on puisse expli-
quer les causes de cette différence. Mais puisqu'à la Barbade on s'abstient avec
avantage d'épailler les cannes, il serait désirable qu'à la Guadeloupe on essayât
convenablement le procédé sur une petite surface et dans différentes localités :
plus tard on s'orienterait avec connaissance de cause, sauf à revenir à l'ancienne
.méthode s'il y avait lieu.
Entretien des rejetons. — Les soins d'entretien des repousses ne diffèrent point
de ceux des cannes vierges. Après la récolte, on envoie dès-ouvriers dégarnir les
souches du toutes les pailles qui les recouvrent. A ce moment, il y a des plan-
teurs qui en profitent pour faire pratiquer autour de la souche une petite rigole
circulaire dans laquelle ils font une application d'engrais phosphaté et potas-
sique aux doses indiquées pour les cannes plantées; mais ce n'est pas une règle
générale. Dans tous les cas, on ne néglige point l'apport de l'azote en juin, on
emploie comme pour les cannes plantées, et aux mêmes doses, le sulfate d'am-
moniaque ou le nitrate de soude. Des binages, des sarclages, faits en temps
upportun, complètent les soins donnés aux-rejetons.
Récolte. — Rien de bien particulier en ce qui a trait à la récolte, qui s'opère de
la même façon dans tous les pays producteurs de cannes. Seulement, ici le pro- :
priétaire fait exécuter ce travail à la tâche par des ouvriers auxquels il donne
dix sous pour la coupe des cannes de cent souches; les tiges sont nettoyées
comme à l'ordinaire. D'autres ouvriers chargent sur des chariots les cannes pM-
venant de ces ccnt souches pour une somme semblable. Soit donc vingt sous
pour la coupe et le chargement des cannes de cent souches.
Rendements. — Il n'y a pas longtemps qu'à la Barbade les rendements de la
canne étaient excessivement faibles. La culture n'était -point l'objet de tant de
soins qu'aujourd'hui; sans doute les engrais n'étaient pas employés aussi judi-
cieusement; et puis, la canne Bourbon, généralement répandue, était devenue la
proie des borers et du fuiigm. 11 fallait sortir de cette impasse et se relever à
tout prix. C'est alors que le cultivateur se, livra à des essais aussi variés que
répétés. ,
Aidé par tous les travaux analogues accomplis ailleurs (Démérari, Louisiane),
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