Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1898-02-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 février 1898 05 février 1898
Description : 1898/02/05 (A2,N9,T2). 1898/02/05 (A2,N9,T2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6419686t
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2013
28 ANNÉE. - TOME II. N° 9. 5 FÉVRIER 1898.
REVUE
DES
CULTURES COLONIALES
SOMMAIRE. Le Maniçaba du Brésil : CH. NAUDIN, de l'Institut. — Note sur la consommation du
café en France : MAXIME CORNU, du Muséum. — La culture du colatier aux Antilles : CH. SAUS-
- SINE. - L'arachide au Sénégal : ENFANTIN. — L'alfa tunisien : H. TRIDON.
Variétés. — La plantation d'Aschouka, au Congo français. — La culture du sésame dans les co-
lonies allemandes : Dr WARBURG. — Vanille et vanilline.
Petite correspondance. — Nouvelles et Informations.
Sommaires des Publications. — Revue commerciale.
LE MANIÇABA DU BRÉSIL
Au commencement du siècle on ne connaissait guère, comme arbre producteur
de caoutchouc, que le Ficus elastica, de l'Inde, qu'on a propagé dans toutes les
colonies intratropicales ; mais, depuis cette époque, l'importance croissante de
.cette denrée a stimulé l'ardeur des botanistes et des industriels, soucieux de
trouver de nouvelles sources d'un produit si recherché par le commerce, et il en
est résulté la découverte de beaucoup d'autres arbres producteurs de caoutchouc,
appartenant à diverses familles botaniques, et tous originaires des régions les
plus chaudes de la terre. C'est ainsi que l'Amérique équatoriale nous a donné le
Castilloa elastica, du groupe des Artocarpées; les Hevea (ou Siphonia) brasiliensis,
guyanensis etpauciflora, et plus récemment le Manihot Glaziovii, qui appartiennent
à l'immense famille des Euphorbiacées. De la même région américaine nous est
venu YHancornia speciosa, Apocynée riche en caoutchouc, qui abonde à Pernam-
bouc, où il porte le nom de Mangabeira.
L'ancien monde, l'Afrique, l'Inde, les îles Malaises, l'Australie septentrionale
elle-même, plus encore que l'Amérique, ont largement contribué à nous enrichir
de végétaux producteurs de caoutchouc, presque tous de la famille des Apocynées.
Ce sont, en Afrique, plusieurs Landolphïa ou Vahea, YUrostigma Vogelii, le Kiclcsia
africana de Lagos, et autres Apocynées plus ou moins reconnues. Dans l'Inde, la
Cochinchine, la Malaisie, ce sont les nombreuses espèces d'Alstnnia, les Willug-
bega brasil-,, le Paramcria glandulosct, le Chavannesia esculenta; en Australie, YOchroéia
elliptica. Ajoutons que ces recherches, si intéressantes pour l'exploitation des
colonies intratropicales, sont loin d'être achevées et que l'avenir nous réserve
probablement encore plus d'une découverte.
C'en est peut-être une, et des plus importantes, que celle du Maniçaba du
Brésil, dont je yiens de recevoir des graines du Dr Baretto, médecin et agronome
distingué de Saint-Paul, qui me les adresse sous le nom de Jatropha Gearensis.
Ces graines, soumises à l'examen de M. le Dr Heckel, fondateur du Musée colonial
2
REVUE
DES
CULTURES COLONIALES
SOMMAIRE. Le Maniçaba du Brésil : CH. NAUDIN, de l'Institut. — Note sur la consommation du
café en France : MAXIME CORNU, du Muséum. — La culture du colatier aux Antilles : CH. SAUS-
- SINE. - L'arachide au Sénégal : ENFANTIN. — L'alfa tunisien : H. TRIDON.
Variétés. — La plantation d'Aschouka, au Congo français. — La culture du sésame dans les co-
lonies allemandes : Dr WARBURG. — Vanille et vanilline.
Petite correspondance. — Nouvelles et Informations.
Sommaires des Publications. — Revue commerciale.
LE MANIÇABA DU BRÉSIL
Au commencement du siècle on ne connaissait guère, comme arbre producteur
de caoutchouc, que le Ficus elastica, de l'Inde, qu'on a propagé dans toutes les
colonies intratropicales ; mais, depuis cette époque, l'importance croissante de
.cette denrée a stimulé l'ardeur des botanistes et des industriels, soucieux de
trouver de nouvelles sources d'un produit si recherché par le commerce, et il en
est résulté la découverte de beaucoup d'autres arbres producteurs de caoutchouc,
appartenant à diverses familles botaniques, et tous originaires des régions les
plus chaudes de la terre. C'est ainsi que l'Amérique équatoriale nous a donné le
Castilloa elastica, du groupe des Artocarpées; les Hevea (ou Siphonia) brasiliensis,
guyanensis etpauciflora, et plus récemment le Manihot Glaziovii, qui appartiennent
à l'immense famille des Euphorbiacées. De la même région américaine nous est
venu YHancornia speciosa, Apocynée riche en caoutchouc, qui abonde à Pernam-
bouc, où il porte le nom de Mangabeira.
L'ancien monde, l'Afrique, l'Inde, les îles Malaises, l'Australie septentrionale
elle-même, plus encore que l'Amérique, ont largement contribué à nous enrichir
de végétaux producteurs de caoutchouc, presque tous de la famille des Apocynées.
Ce sont, en Afrique, plusieurs Landolphïa ou Vahea, YUrostigma Vogelii, le Kiclcsia
africana de Lagos, et autres Apocynées plus ou moins reconnues. Dans l'Inde, la
Cochinchine, la Malaisie, ce sont les nombreuses espèces d'Alstnnia, les Willug-
bega brasil-,, le Paramcria glandulosct, le Chavannesia esculenta; en Australie, YOchroéia
elliptica. Ajoutons que ces recherches, si intéressantes pour l'exploitation des
colonies intratropicales, sont loin d'être achevées et que l'avenir nous réserve
probablement encore plus d'une découverte.
C'en est peut-être une, et des plus importantes, que celle du Maniçaba du
Brésil, dont je yiens de recevoir des graines du Dr Baretto, médecin et agronome
distingué de Saint-Paul, qui me les adresse sous le nom de Jatropha Gearensis.
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