Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1935-10-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 octobre 1935 01 octobre 1935
Description : 1935/10/01 (A10,N118)-1935/10/31. 1935/10/01 (A10,N118)-1935/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418447q
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/11/2013
290 REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX
à nouveau M. le Gouverneur Général Olivier d'avoir défendu et imposé
le bois de nos colonies françaises.
Fier plus que jamais de mes confrères et de nos ouvriers qui s' em-
ploient à merveille à façonner le bois, je me dis dans un langage d'ate-
lier : « Les tôliers peuvent toujours y venir ».
Continuant mon circuit, j'arrive dans le hall du pont principal. Ici
magasins, vitrines, tableau d'affichage, bureau de renseignements, caisse,
tourisme, fleuriste, parfumeurs, bonneterie.
Dans un espace restreint, tout l'art de la rue se retrouve, les façades
très élairées font valoir la beauté du palissandre. Les étalages du bureau
de tourisme avec tablettes inclinées, casiers transformables, pilastres,
habillant les épontilles, tout est étudié et exécuté avec goût ; qui dirait
que le tout est démontable en quelques minutes ? Comptoirs, portes et
meubles cintrés en plan, sont une victoire de la technique de la plaque
et de l'assemblage. Les placages ont été sciés, ébarbés et nettement déli-
mités pour l'emploi seul du bois de cœur. Ce bois violacé et brun rouge
est composé de veines mouvementées qui viennent mourir autour des
ronces ramageuses et foncées. C'est une répétition continue de dessins
que la nature n'a pas ménagée et que l'art de l'ouvrier a su mettre en
valeur.
Il faudrait un ouvrage de plus de 0 m. 08 d'épaisseur (terme mar-
chand de bois), pour rendre justice à tous ceux qui ont collaboré pour
mettre en valeur nos bois coloniaux. J'espère que le chef distingué
du service technique des bois à l'Agence générale des Colonies voudra
bien saisir l'occasion qui lui est donnée pour intensifier la propagande
en faveur de nos bois coloniaux. Je souhaite aussi que les éminents pro-
fesseurs de l'Ecole Supérieure du Bois conduisent leurs élèves à cette
véritable exposition de nos essences coloniales.
Puisque j'en arrive à la question de la propagande, vous me permet-
trez de dire qu'il y a des vérités qu'il faut faire dire et redire par des
hommes plus qualifiés que moi.
Ma qualité de Président d'une Chambre Syndicale qui englobe toutes
les industries, bois, fer, acier, cuivre, marbre, jusqu'au cartonnage, me
dicte un rôle impartial. Je me dois de défendre aussi bien le marbre que
le cuivre, mais comme ébéniste, menuisier d'art, je n'hésite pas à atta-
quer chaque fois que l'occasion m'en est donnée, les ennemis du bois.
Vous faites de même, j'en suis certain, mais notre défense et nos atta-
ques doivent être collectives, rapides et persuasives. Les efforts faits en
faveur des bois sont insuffisants et c'est le rôle du Comité National des
Bois coloniaux, en liaison avec le Ministère des Colonies, d'organiser la
propagande nécessaire au développement d'un marché qui doit être le
plus important du monde. Soixante pour cent des acheteurs de grumes
ignorent ces bois et préfèrent s'abstenir. Une éducation complète est à
faire aussi bien chez l'acheteur que chez l'architecte qui préfère ne pas
imposer une matière vivante qu'il ignore.
Une publicité subventionnée par les Ministères intéressés, bien faite,
élargie, étudiée en accord avec les exploitants, 4s importateurs et les
consommateurs, devient urgente.
à nouveau M. le Gouverneur Général Olivier d'avoir défendu et imposé
le bois de nos colonies françaises.
Fier plus que jamais de mes confrères et de nos ouvriers qui s' em-
ploient à merveille à façonner le bois, je me dis dans un langage d'ate-
lier : « Les tôliers peuvent toujours y venir ».
Continuant mon circuit, j'arrive dans le hall du pont principal. Ici
magasins, vitrines, tableau d'affichage, bureau de renseignements, caisse,
tourisme, fleuriste, parfumeurs, bonneterie.
Dans un espace restreint, tout l'art de la rue se retrouve, les façades
très élairées font valoir la beauté du palissandre. Les étalages du bureau
de tourisme avec tablettes inclinées, casiers transformables, pilastres,
habillant les épontilles, tout est étudié et exécuté avec goût ; qui dirait
que le tout est démontable en quelques minutes ? Comptoirs, portes et
meubles cintrés en plan, sont une victoire de la technique de la plaque
et de l'assemblage. Les placages ont été sciés, ébarbés et nettement déli-
mités pour l'emploi seul du bois de cœur. Ce bois violacé et brun rouge
est composé de veines mouvementées qui viennent mourir autour des
ronces ramageuses et foncées. C'est une répétition continue de dessins
que la nature n'a pas ménagée et que l'art de l'ouvrier a su mettre en
valeur.
Il faudrait un ouvrage de plus de 0 m. 08 d'épaisseur (terme mar-
chand de bois), pour rendre justice à tous ceux qui ont collaboré pour
mettre en valeur nos bois coloniaux. J'espère que le chef distingué
du service technique des bois à l'Agence générale des Colonies voudra
bien saisir l'occasion qui lui est donnée pour intensifier la propagande
en faveur de nos bois coloniaux. Je souhaite aussi que les éminents pro-
fesseurs de l'Ecole Supérieure du Bois conduisent leurs élèves à cette
véritable exposition de nos essences coloniales.
Puisque j'en arrive à la question de la propagande, vous me permet-
trez de dire qu'il y a des vérités qu'il faut faire dire et redire par des
hommes plus qualifiés que moi.
Ma qualité de Président d'une Chambre Syndicale qui englobe toutes
les industries, bois, fer, acier, cuivre, marbre, jusqu'au cartonnage, me
dicte un rôle impartial. Je me dois de défendre aussi bien le marbre que
le cuivre, mais comme ébéniste, menuisier d'art, je n'hésite pas à atta-
quer chaque fois que l'occasion m'en est donnée, les ennemis du bois.
Vous faites de même, j'en suis certain, mais notre défense et nos atta-
ques doivent être collectives, rapides et persuasives. Les efforts faits en
faveur des bois sont insuffisants et c'est le rôle du Comité National des
Bois coloniaux, en liaison avec le Ministère des Colonies, d'organiser la
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plus important du monde. Soixante pour cent des acheteurs de grumes
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