Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1935-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 août 1935 01 août 1935
Description : 1935/08/01 (A10,N116)-1935/09/30 (A10,N117). 1935/08/01 (A10,N116)-1935/09/30 (A10,N117).
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184469
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/11/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 249
en moins riche, perdant sa vocation forestière et passant à une voca-
tion steppique. Les formations forestières nouvelles du stade régressif
y sont claires et très sensibles au feu. Elles sont constituées par des
groupes relativement pauvres en individus, mais très plastiques, à dis-
sémination très aisée, se rattachant à des groupes botaniques quelcon-
ques, mais étroitement apparentés biologiquement » (1).
Peut-être pourrait-on discuter à propos de certains termes, nous ne
pensons pas que l'on puisse admettre toujours des groupes pauvres en
individus, ni la plasticité de ceux-ci, à moins que l'on ne considère
résistance et plasticité comme synonymes.
Mais nous admettons ce principe dans sa généralité, il existe des
lois générales, — peut-être pas permanentes si on entre dans certains
détails, tout dans la Nature se modifie, — à établir et dont l'étude
doit faire l' objet de la « Science forestière », qu'il est « nécessaire
de dégager des simples et insuffisantes techniques sylvicoles ».
Naturellement, pour mener à bien ces études, il faudra une large
collaboration entre botanistes, zoologistes, chimistes, biogéographes.
Cela nous montre une fois de plus que ces observations doivent être,
faites sans idées préconçues, et « de toute urgence soumises au crible
de patientes études scientifiques et économiques » (2).
Nous avons tenu à attirer l'attention sur divers faits rappelés ci-
dessus, pour revenir sur cette conclusion et montrer la besogne à ac-
complir.
Pour arriver à des résultats intéressants, il conviendrait, estimons-
nous, de réunir forestiers, biologistes et géographes de pays posses-
sionnés en Afrique Tropicale, afin d'établir quelques principes géné-
raux sur lesquels pourrait se fonder une science sylvicole.
Il faut accumuler tous les arguments pour faire disparaître à jamais
des principes faux, tel celui de l' « inépuisabilité de la forêt tropi-
cale », comme celui de « pourcentage suffisant de couverture fores-
tière ». Il faudrait chercher à établir des preuves du mauvais rende-
ment de ces « richesses naturelles ». Riches, elles le sont, mais com-
me le soutenait le général Toutée, ce sont de « mauvais riches ».
Il faut que l'on établisse, de commun accord, que cette richesse
ne pourra être monnayée que si nous intervenons d'une façon ration-
nelle pour enrichir les peuplements. Cela ne sera possible que par de
longues et patientes recherches sur les essences elles-mêmes, sur les
méthodes de leur exploitation et sur les modes d'emploi.
Des ententes internationales sont, faut-il le dire, absolument néces-
saires pour conduire ces études à bien.
É. DE WILDEMAN.
(1) Joubert. — L'action des civilisations primitives sur la composition des forma-
tions forestières. Assoc. franç. Avanc. des Sciences, 57e session. Chambéry, 1933. Paris,
1933. p. 497.
(2) É. De Wildeman. — La forêt équatoriale congolaise. Ses problèmes biologiques.
Bull. cl. Sciences Ac. roy. Belgique, déc. 1931 (1932), p. 1475-1514.
en moins riche, perdant sa vocation forestière et passant à une voca-
tion steppique. Les formations forestières nouvelles du stade régressif
y sont claires et très sensibles au feu. Elles sont constituées par des
groupes relativement pauvres en individus, mais très plastiques, à dis-
sémination très aisée, se rattachant à des groupes botaniques quelcon-
ques, mais étroitement apparentés biologiquement » (1).
Peut-être pourrait-on discuter à propos de certains termes, nous ne
pensons pas que l'on puisse admettre toujours des groupes pauvres en
individus, ni la plasticité de ceux-ci, à moins que l'on ne considère
résistance et plasticité comme synonymes.
Mais nous admettons ce principe dans sa généralité, il existe des
lois générales, — peut-être pas permanentes si on entre dans certains
détails, tout dans la Nature se modifie, — à établir et dont l'étude
doit faire l' objet de la « Science forestière », qu'il est « nécessaire
de dégager des simples et insuffisantes techniques sylvicoles ».
Naturellement, pour mener à bien ces études, il faudra une large
collaboration entre botanistes, zoologistes, chimistes, biogéographes.
Cela nous montre une fois de plus que ces observations doivent être,
faites sans idées préconçues, et « de toute urgence soumises au crible
de patientes études scientifiques et économiques » (2).
Nous avons tenu à attirer l'attention sur divers faits rappelés ci-
dessus, pour revenir sur cette conclusion et montrer la besogne à ac-
complir.
Pour arriver à des résultats intéressants, il conviendrait, estimons-
nous, de réunir forestiers, biologistes et géographes de pays posses-
sionnés en Afrique Tropicale, afin d'établir quelques principes géné-
raux sur lesquels pourrait se fonder une science sylvicole.
Il faut accumuler tous les arguments pour faire disparaître à jamais
des principes faux, tel celui de l' « inépuisabilité de la forêt tropi-
cale », comme celui de « pourcentage suffisant de couverture fores-
tière ». Il faudrait chercher à établir des preuves du mauvais rende-
ment de ces « richesses naturelles ». Riches, elles le sont, mais com-
me le soutenait le général Toutée, ce sont de « mauvais riches ».
Il faut que l'on établisse, de commun accord, que cette richesse
ne pourra être monnayée que si nous intervenons d'une façon ration-
nelle pour enrichir les peuplements. Cela ne sera possible que par de
longues et patientes recherches sur les essences elles-mêmes, sur les
méthodes de leur exploitation et sur les modes d'emploi.
Des ententes internationales sont, faut-il le dire, absolument néces-
saires pour conduire ces études à bien.
É. DE WILDEMAN.
(1) Joubert. — L'action des civilisations primitives sur la composition des forma-
tions forestières. Assoc. franç. Avanc. des Sciences, 57e session. Chambéry, 1933. Paris,
1933. p. 497.
(2) É. De Wildeman. — La forêt équatoriale congolaise. Ses problèmes biologiques.
Bull. cl. Sciences Ac. roy. Belgique, déc. 1931 (1932), p. 1475-1514.
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