Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1935-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 avril 1935 01 avril 1935
Description : 1935/04/01 (A10,N112)-1935/04/30. 1935/04/01 (A10,N112)-1935/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184432
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/11/2013
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 129
« Nous sommes donc arrivés à cet accord parfait, et c'est à la lumière de ce
résultat que nous pouvons donner, non plus des résultats théoriques que vous pou-
vez trouver ailleurs, mais avec l'aide d'une pratique véritablement industrielle,
des données tout à fait pratiques.
« La défibreuse traite environ 100 tonnes de feuilles par jour. Nous en retirons
en moyenne 60 à 65 tonnes de jus (on voit qu'on est loin des 90 théoriques
annoncées dans les communications précédentes). Suivant sa richesse, ce jus pro-
duit 1.200 à 1.800 litres d'alcool par jour. Le rendement à l'hectare (et il va
encore falloir nous contenter de chiffres moyens) dépend encore de la coupe et
de la végétation plus ou moins bonne suivant le régime des pluies, oscillera entre
200 et 325 litres d'alcool. C'est encore très joli, mais nous sommes bien loin
des chiffres mexicains et de ceux donnés par nos prédécesseurs.
« Parallèlement, notre groupe possédant six autres plantations, nous sommes
d' ore et déjà en mesure d'équiper, année par année, chacune de ces plantations,
pour arriver à une production d'alcool d'environ 2.500.000 litres. Mais sortons
de notre cas particulier, puisqu'aussi bien c'est l'intérêt de notre Empire africain
qui est ici en jeu par son absence actuelle de carburants minéraux.
« Si nous rappelons que la France consomme actuellement 42.000 tonnes de
fibres de sisal par an, sous forme de ficelles de moissonneuses-lieuses, de sacs,
de ficelles d'emballage, etc., et que cette quantité peut être très facilement
fournie par nos colonies, vous voyez que notre contribution aux carburants de
remplacement est de 20.000 quintaux d'alcool par an. Avouons que cela mérite
de retenir l'attention : d'une part la France se suffit à elle-même pour fournir
la fibre, et d'autre part cela amène 2.000 tonnes d'un alcool qui peut être d'un
secours considérable en temps de guerre pour la fabrication des poudres.
« Au point de vue métropolitain il est bien certain que l'industrialisation de
l'Afrique française sous ce rapport sera une excellente chose pour les construc-
teurs français de distillerie qui souffrent plus que les autres de la crise. Il y a ainsi,
dès maintenant, une bonne dizaine de distilleries à construire, et nous ne parlons
que de notre groupe.
« Au point de vue colonial (en plus de l'argent qui ne va pas à l'étranger
pour l'achat des carburants), il y a là un appoint intéressant à l'emploi de la
main-d'œuvre indigène, car, rappelons-le, les Noirs ont été dressés à ce travail.
«. Nous retrouvons d'ailleurs la même forme de travail qu'en France : le travail
à l'usine pendant la campagne, et l'entretien des plantations, la culture pendant
l'hivernage, ce n'est pas autre chose qui se passe en France pour toutes nos dis-
tilleries de betteraves.
« De tout ceci que peut-on conclure ?
« Rappelons d'abord que l'alcool produit dans nos colonies d'Afrique ne
peut en aucun cas servir à la consommation de bouche. C'est là sans aucun doute
une excellente mesure et qui fait grand honneur aux signataires de la convention
internationale de Saint-Germain en 1906. Disons en passant, néanmoins, que cela
prive certaines de nos colonies de cultiver la canne à sucre pour en faire du
rhum, alors que les plus mauvais alcools anglais, hollandais et allemands pénè-
trent en toute liberté en Côte d'Ivoire, dite zone libre, mais il n'empêche que
si préjudiciable qu'elle soit aux Industries françaises, cette mesure est excellente
pour la sauvegarde évidente et indispensable qu' elle donne ainsi à la santé et à
« Nous sommes donc arrivés à cet accord parfait, et c'est à la lumière de ce
résultat que nous pouvons donner, non plus des résultats théoriques que vous pou-
vez trouver ailleurs, mais avec l'aide d'une pratique véritablement industrielle,
des données tout à fait pratiques.
« La défibreuse traite environ 100 tonnes de feuilles par jour. Nous en retirons
en moyenne 60 à 65 tonnes de jus (on voit qu'on est loin des 90 théoriques
annoncées dans les communications précédentes). Suivant sa richesse, ce jus pro-
duit 1.200 à 1.800 litres d'alcool par jour. Le rendement à l'hectare (et il va
encore falloir nous contenter de chiffres moyens) dépend encore de la coupe et
de la végétation plus ou moins bonne suivant le régime des pluies, oscillera entre
200 et 325 litres d'alcool. C'est encore très joli, mais nous sommes bien loin
des chiffres mexicains et de ceux donnés par nos prédécesseurs.
« Parallèlement, notre groupe possédant six autres plantations, nous sommes
d' ore et déjà en mesure d'équiper, année par année, chacune de ces plantations,
pour arriver à une production d'alcool d'environ 2.500.000 litres. Mais sortons
de notre cas particulier, puisqu'aussi bien c'est l'intérêt de notre Empire africain
qui est ici en jeu par son absence actuelle de carburants minéraux.
« Si nous rappelons que la France consomme actuellement 42.000 tonnes de
fibres de sisal par an, sous forme de ficelles de moissonneuses-lieuses, de sacs,
de ficelles d'emballage, etc., et que cette quantité peut être très facilement
fournie par nos colonies, vous voyez que notre contribution aux carburants de
remplacement est de 20.000 quintaux d'alcool par an. Avouons que cela mérite
de retenir l'attention : d'une part la France se suffit à elle-même pour fournir
la fibre, et d'autre part cela amène 2.000 tonnes d'un alcool qui peut être d'un
secours considérable en temps de guerre pour la fabrication des poudres.
« Au point de vue métropolitain il est bien certain que l'industrialisation de
l'Afrique française sous ce rapport sera une excellente chose pour les construc-
teurs français de distillerie qui souffrent plus que les autres de la crise. Il y a ainsi,
dès maintenant, une bonne dizaine de distilleries à construire, et nous ne parlons
que de notre groupe.
« Au point de vue colonial (en plus de l'argent qui ne va pas à l'étranger
pour l'achat des carburants), il y a là un appoint intéressant à l'emploi de la
main-d'œuvre indigène, car, rappelons-le, les Noirs ont été dressés à ce travail.
«. Nous retrouvons d'ailleurs la même forme de travail qu'en France : le travail
à l'usine pendant la campagne, et l'entretien des plantations, la culture pendant
l'hivernage, ce n'est pas autre chose qui se passe en France pour toutes nos dis-
tilleries de betteraves.
« De tout ceci que peut-on conclure ?
« Rappelons d'abord que l'alcool produit dans nos colonies d'Afrique ne
peut en aucun cas servir à la consommation de bouche. C'est là sans aucun doute
une excellente mesure et qui fait grand honneur aux signataires de la convention
internationale de Saint-Germain en 1906. Disons en passant, néanmoins, que cela
prive certaines de nos colonies de cultiver la canne à sucre pour en faire du
rhum, alors que les plus mauvais alcools anglais, hollandais et allemands pénè-
trent en toute liberté en Côte d'Ivoire, dite zone libre, mais il n'empêche que
si préjudiciable qu'elle soit aux Industries françaises, cette mesure est excellente
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