Titre : Revue internationale des produits coloniaux
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1936-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343784169
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7259 Nombre total de vues : 7259
Description : 01 novembre 1936 01 novembre 1936
Description : 1936/11/01 (A11,N131)-1936/11/30. 1936/11/01 (A11,N131)-1936/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418438r
Source : CIRAD, 2012-231858
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
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- RIZ - CARBURANTS COLONIAUX
REVUE INTERNATIONALE DES PRODUITS COLONIAUX 331
d'Alsace, tout à fait insuffisants pour assurer l' approvisionnement nécessaire en
temps de paix, et à fortiori en temps de guerre, la question devenait d'un intérêt
primordial, ainsi que l'exposait naguère le Général Lemerle, dans un magistral
exposé que les lecteurs de la Revue n'ont pas oublié.
Dès essais furent tentés pour extraire du pétrole de la tourbe. Le procédé
d'extraction était fort simple, et s'apparentait beaucoup à une usine à gaz, mais
la distillation était réglée pour réaliser le maximum de produits liquides, les gaz
produits servant en tant que de besoin à la chauffe de la cornue. Les rendements
furent insuffisants et les expériences subirent, de ce fait, un temps d'arrêt. Elles
ont été reprises depuis, dans d'autres conditions, qui feront l'objet d'une étude
spéciale.
En 1932, M. Charles Roux, qui avait poursuivi les expériences pour extraire
du pétrole de la tourbe, réalisa au Soudan la distillation à basse température de
graines oléagineuses du pays, arachides, ricin, karité, sésame, etc. Son appareil
était rudimentaire et, pourtant, il réussit après un dégoudronnage sommaire à pré-
senter un liquide qui s' apparentait beaucoup au pétrole brut, le pétrole d'origine
végétale était trouvé en partant de matières premières bon marché, il était donc
réalisable industriellement et on pouvait concevoir le moment où l'Afrique Occi-
dentale et l'Afrique Equatoriale françaises pourraient d'abord se suffire et peut-
être même apporter un appoint important dans l'approvisionnement de la France
en pétrole.
Mais, si même on ne pouvait envisager le ravitaillement de la métropole, les
besoins de nos grandes colonies d'Afrique, qui augmentent chaque année, au fur
et à mesure que s'y développe l'activité économique, suffiraient à justifier la
création de l'industrie de l'utilisation des oléagineux comme carburants. On sait
en effet que les ressources en charbon sont nulles dans notre grand Empire afri-
cain, mais les arbres, les arbustes et les plantes produisant des fruits et des graines
oléagineux sont en très grand nombre, répandus sur tout le territoire, et l'énorme
majorité des fruits et graines pourrit sur place faute d'utilisation. C'est assez dire
que, dans la plupart des cas, il y aura seulement lieu de procéder au ramassage.
A son retour en France, M. Charles Roux entreprit la mise au point de l'in-
dustrie dont il avait eu l'idée. Ses travaux de laboratoire se poursuivirent au
Centre du Carbone, en même temps qu'il faisait un énorme travail de propagande
pour intéresser les Pouvoirs publics et la grande industrie à la réalisation de l'in-
dustrie du pétrole d'origine végétale en Afrique Occidentale.
Une première usine expérimentale fut construite à Blanc-Mesnil et permit de
distiller des oléagineux généralement de très médiocre qualité qui avaient figuré
à l'Exposition coloniale de 1931. Mais ces expériences étaient seulement quali-
tatives et aucun rendement industriel n'en put être déduit. Il fallait traiter les fruits
et graines dans le pays même, avant oxydation.
Les Pouvoirs publics, ayant été intéressés par les études poursuivies, à la
suite d'un concours ouvert au Ministère des Colonies, une firme française (l'As-
sociation Technique Africaine) fut chargée de la fourniture, du montage au Sou-
dan et des essais industriels d'une usine de production de carburants en partant
des oléagineux d'Afrique.
Avant d'en arriver à l'usine construite à Ségou (Soudan), pour le compte de
d'Alsace, tout à fait insuffisants pour assurer l' approvisionnement nécessaire en
temps de paix, et à fortiori en temps de guerre, la question devenait d'un intérêt
primordial, ainsi que l'exposait naguère le Général Lemerle, dans un magistral
exposé que les lecteurs de la Revue n'ont pas oublié.
Dès essais furent tentés pour extraire du pétrole de la tourbe. Le procédé
d'extraction était fort simple, et s'apparentait beaucoup à une usine à gaz, mais
la distillation était réglée pour réaliser le maximum de produits liquides, les gaz
produits servant en tant que de besoin à la chauffe de la cornue. Les rendements
furent insuffisants et les expériences subirent, de ce fait, un temps d'arrêt. Elles
ont été reprises depuis, dans d'autres conditions, qui feront l'objet d'une étude
spéciale.
En 1932, M. Charles Roux, qui avait poursuivi les expériences pour extraire
du pétrole de la tourbe, réalisa au Soudan la distillation à basse température de
graines oléagineuses du pays, arachides, ricin, karité, sésame, etc. Son appareil
était rudimentaire et, pourtant, il réussit après un dégoudronnage sommaire à pré-
senter un liquide qui s' apparentait beaucoup au pétrole brut, le pétrole d'origine
végétale était trouvé en partant de matières premières bon marché, il était donc
réalisable industriellement et on pouvait concevoir le moment où l'Afrique Occi-
dentale et l'Afrique Equatoriale françaises pourraient d'abord se suffire et peut-
être même apporter un appoint important dans l'approvisionnement de la France
en pétrole.
Mais, si même on ne pouvait envisager le ravitaillement de la métropole, les
besoins de nos grandes colonies d'Afrique, qui augmentent chaque année, au fur
et à mesure que s'y développe l'activité économique, suffiraient à justifier la
création de l'industrie de l'utilisation des oléagineux comme carburants. On sait
en effet que les ressources en charbon sont nulles dans notre grand Empire afri-
cain, mais les arbres, les arbustes et les plantes produisant des fruits et des graines
oléagineux sont en très grand nombre, répandus sur tout le territoire, et l'énorme
majorité des fruits et graines pourrit sur place faute d'utilisation. C'est assez dire
que, dans la plupart des cas, il y aura seulement lieu de procéder au ramassage.
A son retour en France, M. Charles Roux entreprit la mise au point de l'in-
dustrie dont il avait eu l'idée. Ses travaux de laboratoire se poursuivirent au
Centre du Carbone, en même temps qu'il faisait un énorme travail de propagande
pour intéresser les Pouvoirs publics et la grande industrie à la réalisation de l'in-
dustrie du pétrole d'origine végétale en Afrique Occidentale.
Une première usine expérimentale fut construite à Blanc-Mesnil et permit de
distiller des oléagineux généralement de très médiocre qualité qui avaient figuré
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et graines dans le pays même, avant oxydation.
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suite d'un concours ouvert au Ministère des Colonies, une firme française (l'As-
sociation Technique Africaine) fut chargée de la fourniture, du montage au Sou-
dan et des essais industriels d'une usine de production de carburants en partant
des oléagineux d'Afrique.
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