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procède à des croisements, obtenir le plu3
d'individus possible en seconde génération,
afin de pouvoir choisir et fixer ensuite, par
séleetion individuelle et autofécondation,
la combinaison la plus avantageuse.
A. MEUNISSIER.
Sur quelques nouvelles graines oléagineuses coloniales
- Par M. A. HÉBERT.
Les graines oléagineuses et les produits
qu'on en peut tirer ne constituent pas une
des parties les moins intéressantes de
notre patrimoine économique colonial, et
le « J. d'A. T. » s'en est parfaitement rendu
, compte puisqu'il publie dans ses colonnes
toutes les recherches relatives à cette
branche de nos ressources exotiques. Nous
rappellerons, à ce sujet, un article d'en-
semble de M. H. JUMELLE (octobre 1912),
et des études successives sur les graines
ou les huiles d'Eiæis et de Baobab (mai
1913), de Raphia et de Cocos oleracea (juin
1913), de Kukui (juillet .1913), du Dilobeia
Thouarsii et du Jatropha mahafalemis
(août 1913;, du Phikenetia Conophota(sep.
tembre 1913), du Camellia Sasanqua (octo-
bre 1913), seulement en ce qui concerne
les nouvelles espèces signalées récem-
ment .dans nos colonies. Il convient d'y
ajouter maintenant diverses graines, dont
un certain nombre ont été étudiées par
nous d'une façon assez détaillée, ou tout
au moins susceptible de nous fixer sur leur
composition et leurs emplois possibles.
Afrique occidentale. — Parmi les nou-
velles graines oléagineuses signalées récem-
ment dans l'Afrique occidentale française,
nous citerons les suivantes qui nous ont
été communiquées par M. AuG. CHEVALIER :
Le Pentadesma leucantha A. Chev. est
une plante de la famille des Guttifères ou
Clusiacées, constituée par un arbre de 25 à
30 m. de hauteur, de 30 à 60 cm. de dia-
mètre, donnant un bois très dur, blanc
rougeâtre à l'état frais, devenant brun en
vieillissant. Les fruits sont charnus, très
gros, indéhiscents, sphéro-ovoïdes, pointus
au sommet, contenant sous un péricarpe
gris assez épais une pulpe gris jaunâtre et
de 5 à 10 graines ovoïdes, grosses, ru-
gueuses, longues de 5 cm. sur 3 cm. de
large, sans albumen, pesant environ indi-
viduellement 21 gr. Ces graines, broyées
et épuisées par la benzine, lui abandonnent
environ -50 0/0 de matière grasse. L'échan-
tillon que nous avons eu en notre posses-
sion n'était malheureusement pas assez
important pour nous permettre de déter-
miner les constantes de cette substance;
mais son bon rendement paraît devoir lui
assigner une place honorable parmi les
sources industrielles de matières grasses.
On ne saurait en dire autant d'une autre
plante de la même famille que la précé-
dente, l'Othrocarpus africanus Oliv., qui
est constituée par un arbre de 25 à 35 m.
de hauteur, à tronc de 60 cm. à lm,20 de
diamètre, avant des accotements à la base
s'élevant jusqu'à lm ,20 du sol, donnant un
bois rouge sang, moyennement dur, pou-
vant être employé en*menuiserie. Les grai-
nes de cet arbre, pesant 28 gr. en moyenne,
sont employées par les Bondoukou pour
faire de la graisse. Le fruit de la grosseur
des deux poings, contient une pulpe jau-
nâtre comestible, entourant trois gros
noyaux. 100 parties de fruits entiers ren-
ferment 60 parties d'amandes environ. Ces
amandes, broyées et épuisées par la ben-
zine, lui ont abandonné à peu près 4 gr.
de graisse pour 100 gr. d'amandes. Le ren-
dement est donc très faible et incompatible
avec une extraction industrielle.
Une autre espèce, encore indéterminée,
de la famille des Méliacées, le Carapta sp.,
donne une graine dont l'enveloppe pré-
sente une épaisseur de 0mm,5 à 1 mm. et
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