Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-12-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 31 décembre 1913 31 décembre 1913
Description : 1913/12/31 (A13,N150). 1913/12/31 (A13,N150).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k64184202
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N" 130 Dec. 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 365
partout où il put en trouver sur le bord du
tleuve des graines d'Hevea brasiliensis, et
rentra en France en juillet de la même
année.
Les graines rapportées, stratifiées, ger-
mèrent abondamment, et dès leur arrivée,
elles furent mises dans le commerce, mais
GODEFROy-LE8ŒUF conserva plusieurs années
dans son établissement de Montmartre, de
nombreux jeunes plants.
Le service des cultures du Muséum d'une
part, le Ministère des Colonies d'autre part,
s'entremirent dès les premières importa-
tions -de plants d'Hévéa faites par GODE-,
FROY-LEBŒUF, pour en faire profiter nos
colonies. -
C'est très vraisemblablement, en effet,
à l'établissement GODEFROY-LEBŒUF que
MAXIME CORNU, Professeur de Culture au
Muséum, s'était procuré les plants d'Hévéa
qu'il distribua en 1897 et en 1898 (1).
Les premiers plants parvinrent en Guinée
française en 1898, apportés par le Dr MAC-
LAND et mis en terre au Jardin de Camayenne,
dont l'emplacement venait d'être choisi par
le Gouverneur BALLAY lui-même.
C'est seulement en juillet 1898. que le
Ministère des Colonies prit l'initiative
d'envoyer des plants d'Hévéa dans nos
diverses colonies africaines.
Par décision ministérielle du 15 juin 1898,
M. PAUL BouRDARiEfut chargé de convoyer au
Congo français diverses plantes utiles, et en
particulier des plants d'Isonandra Guita,
rapportés de Malaisie par le pharmacien
principal RAOUL au commencement de 1898,
peu après son voyage agricole en Indo-
Malaisie.
M. P. BOURDARIE transportait aussi avec
lui quelques plants d'autres provenances.
« Arrivé à Bordeaux — écrit-il dans le
Rapport qu'il a eu l'obligeance de nous
communiquer — je trouvai sept autres
Serres Ward contenant des Hevea brasi-
liensis.
« Ces serres, provenant de l'Etablisse-
(t) M. CORNU : « Le Jardin des Plantes de Paris et les
Colonies françaises », 1893, p. 27.
ment horticole de M. GODEFROY-LEBŒUF,
étaient destinées comme suit aux colonies
de la Côte occidentale d'Afrique.
« 1re Dakar, 2e Saint-Louis, 3e Kayes,
4e Guinée française, 5e Côte d'Ivoire"
6e Dahomey, 7e Congo français.
« Les sept caisses d'Hévéa sont arrivées
dans le meilleur état à destination ».
M. BOURDARIE avait reçu de M. RAYNAL,
sous-chef de Bureau au Ministère des Colo-
nies, des instructions rédigées par GODE-
FROY-LEBŒUF et relatives aux soins à don-
ner aux jeunes plants en cours de route et
à leur arrivée. Nous les reproduisons en
entier :
Paris, le 6 juillet 1898.
« J'ai l'honneur de vous adresser les
divers colis de plantes destinés à la Côte
occidentale d'Afrique: Sénégal, Soudan,
Guinée française, Côte d'Ivoire, Congo,
Dahomey, caisses sur lesquelles M. BOUR-
DARIE, chargé de mission, veut bien veiller.
« Les caisses doivent être tenues sur le
pont à l'abri du soleil et des paquets de
mer. Les verres qui seraient accidentelle-
ment cassés doivent être remis en cours de
route; on pourra ouvrir le-panneau mar-
qué 0 en dévissant les vis avec soin, arro-
ser au besoin, mais surtout enlever les
feuilles moisies.
« A l'arrivée, bon nombre de plantes
n'auront pas de feuilles, certaines d'entre
elles n'auront plus qu'une partie de la tige,
mais il ne faut pas s'en inquiéter. Toutes
les jeunes plantes étant munies de la
graine qui les a produites doivent repous-
ser du pied.
« Il faudra donc à l'arrivée ouvrir les
caisses dans un endroit obscur, arracher
les plantes une à une et les repiquer en
pépinière à 0m,20 en tous sens, en n'enter-
rant que les graines, les plants ne doivent
pas être enterrés au delà de la base de la
graine.
« On coupera toutes les parties moisies,
et on recouvrira les pépinières de nattes
ou de feuilles, portées sur un cadre, de
façon à protéger les jeunes plants contre
partout où il put en trouver sur le bord du
tleuve des graines d'Hevea brasiliensis, et
rentra en France en juillet de la même
année.
Les graines rapportées, stratifiées, ger-
mèrent abondamment, et dès leur arrivée,
elles furent mises dans le commerce, mais
GODEFROy-LE8ŒUF conserva plusieurs années
dans son établissement de Montmartre, de
nombreux jeunes plants.
Le service des cultures du Muséum d'une
part, le Ministère des Colonies d'autre part,
s'entremirent dès les premières importa-
tions -de plants d'Hévéa faites par GODE-,
FROY-LEBŒUF, pour en faire profiter nos
colonies. -
C'est très vraisemblablement, en effet,
à l'établissement GODEFROY-LEBŒUF que
MAXIME CORNU, Professeur de Culture au
Muséum, s'était procuré les plants d'Hévéa
qu'il distribua en 1897 et en 1898 (1).
Les premiers plants parvinrent en Guinée
française en 1898, apportés par le Dr MAC-
LAND et mis en terre au Jardin de Camayenne,
dont l'emplacement venait d'être choisi par
le Gouverneur BALLAY lui-même.
C'est seulement en juillet 1898. que le
Ministère des Colonies prit l'initiative
d'envoyer des plants d'Hévéa dans nos
diverses colonies africaines.
Par décision ministérielle du 15 juin 1898,
M. PAUL BouRDARiEfut chargé de convoyer au
Congo français diverses plantes utiles, et en
particulier des plants d'Isonandra Guita,
rapportés de Malaisie par le pharmacien
principal RAOUL au commencement de 1898,
peu après son voyage agricole en Indo-
Malaisie.
M. P. BOURDARIE transportait aussi avec
lui quelques plants d'autres provenances.
« Arrivé à Bordeaux — écrit-il dans le
Rapport qu'il a eu l'obligeance de nous
communiquer — je trouvai sept autres
Serres Ward contenant des Hevea brasi-
liensis.
« Ces serres, provenant de l'Etablisse-
(t) M. CORNU : « Le Jardin des Plantes de Paris et les
Colonies françaises », 1893, p. 27.
ment horticole de M. GODEFROY-LEBŒUF,
étaient destinées comme suit aux colonies
de la Côte occidentale d'Afrique.
« 1re Dakar, 2e Saint-Louis, 3e Kayes,
4e Guinée française, 5e Côte d'Ivoire"
6e Dahomey, 7e Congo français.
« Les sept caisses d'Hévéa sont arrivées
dans le meilleur état à destination ».
M. BOURDARIE avait reçu de M. RAYNAL,
sous-chef de Bureau au Ministère des Colo-
nies, des instructions rédigées par GODE-
FROY-LEBŒUF et relatives aux soins à don-
ner aux jeunes plants en cours de route et
à leur arrivée. Nous les reproduisons en
entier :
Paris, le 6 juillet 1898.
« J'ai l'honneur de vous adresser les
divers colis de plantes destinés à la Côte
occidentale d'Afrique: Sénégal, Soudan,
Guinée française, Côte d'Ivoire, Congo,
Dahomey, caisses sur lesquelles M. BOUR-
DARIE, chargé de mission, veut bien veiller.
« Les caisses doivent être tenues sur le
pont à l'abri du soleil et des paquets de
mer. Les verres qui seraient accidentelle-
ment cassés doivent être remis en cours de
route; on pourra ouvrir le-panneau mar-
qué 0 en dévissant les vis avec soin, arro-
ser au besoin, mais surtout enlever les
feuilles moisies.
« A l'arrivée, bon nombre de plantes
n'auront pas de feuilles, certaines d'entre
elles n'auront plus qu'une partie de la tige,
mais il ne faut pas s'en inquiéter. Toutes
les jeunes plantes étant munies de la
graine qui les a produites doivent repous-
ser du pied.
« Il faudra donc à l'arrivée ouvrir les
caisses dans un endroit obscur, arracher
les plantes une à une et les repiquer en
pépinière à 0m,20 en tous sens, en n'enter-
rant que les graines, les plants ne doivent
pas être enterrés au delà de la base de la
graine.
« On coupera toutes les parties moisies,
et on recouvrira les pépinières de nattes
ou de feuilles, portées sur un cadre, de
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