N° 147 SEPT. 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 261
acheter, désirant un produit de première
qualité, préfère le thé en feuilles.
Pour la préparation des briquettes de thé
noir, la poudre est encore comprimée, mais
elle est soumise, en outre, pendant trois
minutes, à un courant de vapeur d'eau ; la
pression n'est que de 109'kg. par pouce
carré. Il peut entrer, dans cette fabrica-
tion de 5 à 50 0/0 de thés étrangers ; mais,
si forte que soit leur proportion, elle ne
suffit pas pour compenser la perte d'arome
due au traitement par l'eau. Le marché
des briquettes de thé noir mélangé est la
Russie d'Europe (Moscou); celui des bri-
quettes de thé noir simple est la Sibérie.
Les briquettes de thé vert sont obtenues
par la même méthode que celles de thé
noir, mais l'exposition à la vapeur d'eau
est plus prolongée.
Lorsque toutes ces briquettes ont été
mal comprimées ou sont de poids anormal,
une machine spéciale les brise et ramène
le thé à son état premier.
Les tablettes, dont le poids est le quart
d'une livre russe, soit 102 gr. 25, sont
emballées dans des caisses en bois doublées
de feuilles de plomb. Ces caisses sont trans-
portées par caravanes à travers la Mon-
golie, ou bien sont expédiées par mer vers
Odessa ou vers Londres, ou encore vers
Nicolaiewsk (où elles sont reprises par les
Messageries fluviales de l'Amour qui ap-
provisionnent les marchés de Sibérie), ou
Vladivostok (où elles sont reprises par le
Transsibérien). Lorsqu'elles doivent tra-
verser la Mongolie à dos de chameau,
chacune contient 408 ou 432 tablettes,
disposées en 17 ou 18 étages de 24. Lors-
qu'elles sont embarquées vers l'un des
ports que nous venons de citer, elles sont
de 504 tablettes, disposées en 21 rangées
de 24.
Les briquettes de thé noir pèsent d'une
demi-livre (205 grammes) à trois livres
russes (1 kg. 230). Elles n'ont pas été en-
veloppées dans du papier d'étain et sont
seulement recouvertes de papier blanc;
elles sont emballées dans des paniers en
bambou, garnis intérieurement de feuilles
de bambou. Ceux de ces paniers qui seront
emportés par les caravanes contiennent 24,
36, 40, 52, 56 ou 64 briquettes; ceux qui
suivront la voie de mer sont de 72 ou
80 briquettes.
Les briquettes de thé vert sont emballées
comme les précédentes; mais.il en est de
deux qualités. Celles de première qualité
pèfeent 1 livre 1/2 et sont en paniers de 36
à 92; la seconde sorte pèse 3 livres 1/2 et
il y en a 108 à 144 par panier.
Pour Londres, d'après un rapport du
consul de Belgique à Hankow, le fret de
la tonne de thé (40 pieds cubes) varie de
50 à 60 shillings; pour Odessa, c'est une
moyenne de 24 à 30 shillings.
La forte consommation russe et l'im-
portant commerce auquel elle donne lieu
expliquent que l'on se soit préoccupé de
voir si, dans le sud de l'Empire, la culture
de l'arbre à thé ne pourrait donner des
résultats satisfaisants. Et cette préoccu-
pation date dé longtemps déjà, car dès
1848, au Caucase, le prince VORONTZOFF
tentait cette culture avec quelques plants
de provenance chinoise. A vrai dire, les
premiers essais, faits à Soukhoum-Kaleh,
sur les -bords de la mer Noire, le furent
plutôt à titre de curiosité et au point de
vue ornemental; mais les arbustes résis-
tèrent, et c'était la preuve que cette région
de la Russie méridionale leur convenait. Si
les plantations faites de 1860 à 1870 furent
peu brillantes, on attribua surtout l'échec
à ce qu'il s'agissait d'individus mal choisis
et dont la culture n'avait peut-être pas été
suffisamment rationnelle; et, en 1890, le
colonel SOLOVTZEFF, reprenant les expé-
riences sur une plus grande échelle et
dans de meilleures conditions, fut plus
heureux. Son exemple fut suivi par un
grand marchand de thé de Moscou,
M. POPOFF, qui était allé étudier la question
sur place en Chine. C'est ainsi que se sont
peu à peu établis les champs de thé qu'on
trouve aujourd'hui au Caucase, surtout le
long de la côte Sud-Est de la mer Noire.
Le climat est, là, chaud et humide; le
thermomètre descend rarement au-dessous
acheter, désirant un produit de première
qualité, préfère le thé en feuilles.
Pour la préparation des briquettes de thé
noir, la poudre est encore comprimée, mais
elle est soumise, en outre, pendant trois
minutes, à un courant de vapeur d'eau ; la
pression n'est que de 109'kg. par pouce
carré. Il peut entrer, dans cette fabrica-
tion de 5 à 50 0/0 de thés étrangers ; mais,
si forte que soit leur proportion, elle ne
suffit pas pour compenser la perte d'arome
due au traitement par l'eau. Le marché
des briquettes de thé noir mélangé est la
Russie d'Europe (Moscou); celui des bri-
quettes de thé noir simple est la Sibérie.
Les briquettes de thé vert sont obtenues
par la même méthode que celles de thé
noir, mais l'exposition à la vapeur d'eau
est plus prolongée.
Lorsque toutes ces briquettes ont été
mal comprimées ou sont de poids anormal,
une machine spéciale les brise et ramène
le thé à son état premier.
Les tablettes, dont le poids est le quart
d'une livre russe, soit 102 gr. 25, sont
emballées dans des caisses en bois doublées
de feuilles de plomb. Ces caisses sont trans-
portées par caravanes à travers la Mon-
golie, ou bien sont expédiées par mer vers
Odessa ou vers Londres, ou encore vers
Nicolaiewsk (où elles sont reprises par les
Messageries fluviales de l'Amour qui ap-
provisionnent les marchés de Sibérie), ou
Vladivostok (où elles sont reprises par le
Transsibérien). Lorsqu'elles doivent tra-
verser la Mongolie à dos de chameau,
chacune contient 408 ou 432 tablettes,
disposées en 17 ou 18 étages de 24. Lors-
qu'elles sont embarquées vers l'un des
ports que nous venons de citer, elles sont
de 504 tablettes, disposées en 21 rangées
de 24.
Les briquettes de thé noir pèsent d'une
demi-livre (205 grammes) à trois livres
russes (1 kg. 230). Elles n'ont pas été en-
veloppées dans du papier d'étain et sont
seulement recouvertes de papier blanc;
elles sont emballées dans des paniers en
bambou, garnis intérieurement de feuilles
de bambou. Ceux de ces paniers qui seront
emportés par les caravanes contiennent 24,
36, 40, 52, 56 ou 64 briquettes; ceux qui
suivront la voie de mer sont de 72 ou
80 briquettes.
Les briquettes de thé vert sont emballées
comme les précédentes; mais.il en est de
deux qualités. Celles de première qualité
pèfeent 1 livre 1/2 et sont en paniers de 36
à 92; la seconde sorte pèse 3 livres 1/2 et
il y en a 108 à 144 par panier.
Pour Londres, d'après un rapport du
consul de Belgique à Hankow, le fret de
la tonne de thé (40 pieds cubes) varie de
50 à 60 shillings; pour Odessa, c'est une
moyenne de 24 à 30 shillings.
La forte consommation russe et l'im-
portant commerce auquel elle donne lieu
expliquent que l'on se soit préoccupé de
voir si, dans le sud de l'Empire, la culture
de l'arbre à thé ne pourrait donner des
résultats satisfaisants. Et cette préoccu-
pation date dé longtemps déjà, car dès
1848, au Caucase, le prince VORONTZOFF
tentait cette culture avec quelques plants
de provenance chinoise. A vrai dire, les
premiers essais, faits à Soukhoum-Kaleh,
sur les -bords de la mer Noire, le furent
plutôt à titre de curiosité et au point de
vue ornemental; mais les arbustes résis-
tèrent, et c'était la preuve que cette région
de la Russie méridionale leur convenait. Si
les plantations faites de 1860 à 1870 furent
peu brillantes, on attribua surtout l'échec
à ce qu'il s'agissait d'individus mal choisis
et dont la culture n'avait peut-être pas été
suffisamment rationnelle; et, en 1890, le
colonel SOLOVTZEFF, reprenant les expé-
riences sur une plus grande échelle et
dans de meilleures conditions, fut plus
heureux. Son exemple fut suivi par un
grand marchand de thé de Moscou,
M. POPOFF, qui était allé étudier la question
sur place en Chine. C'est ainsi que se sont
peu à peu établis les champs de thé qu'on
trouve aujourd'hui au Caucase, surtout le
long de la côte Sud-Est de la mer Noire.
Le climat est, là, chaud et humide; le
thermomètre descend rarement au-dessous
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