Titre : Journal d'agriculture tropicale : agricole, scientifique et commercial / dir. Jean Vilbouchevitch
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1913-06-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343782789
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 6892 Nombre total de vues : 6892
Description : 30 juin 1913 30 juin 1913
Description : 1913/06/30 (A13,N144). 1913/06/30 (A13,N144).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6418414b
Source : CIRAD, 2012-235759
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N° 144 –JUIN 1913 JOURNAL D'AGRICULTURE TROPICALE 189
La culture des Céréales en lignes espacées.
On sait que, parmi les procédés qui sont
préconisés comme faisant plus ou moins
partie de la technique du Dry Farming et
comme pouvant permettre d'obtenir de
meilleurs rendements dans les climats
secs, se trouve la culture en lignes espacées.
Les avantages de ce système ont été très
vivement contestés, et il n'est même pas
exagéré de parler d'une sorte de cabale
contre ceux qui le préconisaient. Nous
l'avons vu cependant nous-même appliquer
depuis plusieurs années par le distingué
Président du Syndicat Agricole d'Affreville,
M. CAMILLE MAHTlN, sur une superficie de
plus de 300 hectares.
M. SOULAT, le dévoué Secrétaire du Syn-
dicat Agricole de Sidi-bel-Abbès donne, de
son côté, dans le Bulletin de ce Syndicat,
des précisions sur les résultats obtenus par
M. JODELET, Gérant de la Société Agricole
à Prudon, qui confirment entièrement
l'excellence du procédé.
M. JODELET pratique l'espacement sui-
vant: il sème dru sur une largeur de
20 centimètres, puis il laisse un espace de
55 centimètres, et il sème à nouveau sur
20 centimètres et ainsi de suite. Les lignes
intercalaires subissent pendant la végéta-
tion trois binages à la houe achevai.
L'expérience a eu lieu dans la région de
Saïda (Uauts Plateaux) sur une étendue de
152 hectares ; le terrain avait reçu les
mêmes façons culturales de préparation; il
était homogène et a été ensemencé à la
même date en blé dur.
Les résultats obtenus ont été les suivants :
1° Parcelle semée en lignes espacées.
Superficie ensemencée, 85 hectares.
Quanlilé ensemencée à 1 hectare, 55 kg.
Récolte obtenue, 1.153 quintaux.
Rendement à l'hectare, 13 qx. 94.
2° Parcelle semée à la volée
Superficie ensemencée, 67 hectares.
Quantité semée à l'hectare, 85 kg.
Récolte obtenue, 800 quintaux.
Rendement à l'hectare, 11 qx. 94.
Si l'on compare la somme produite par
hectare en calculant sur le prix moyen de
22 fr. le quintal de grain, chiffre dépassé
de beaucoup cette année, et en tenant
compte également de l'économie de 30kgs.
de semence effectuée par hectare dans la
parcelle soumise à la culture en lignes, on
constate que le gain réalisé est de 42 fr., 25
par hectare ; si on déduit les frais des
3 binages à la houe que l'on évalue à
6 fr. 25 par hectare, le bénéfice se réduit à
36 fr. l'hectare, c'est-à-dire qu'il représente
approximalivement les frais de location du
terrain.
Enfin, M. JODELET affirme que le grain
de la parcelle semée en ligne était plus
gros, plus nourri et qu'il avait une plus-
value de 2 fr. par quintal.
Sur les 152 hectares, on a semé sur
chaume et à la volée, cette année, une
avoine; il sera très intéressant de comparer
en 1913 les résultats obtenus et tout porte
à croire que, grâce aux façons d'ameublis-
sement effectuées dans la parcelle de
85 hectares, la récolte sera supérieure à
celle ayant porté en 1912 du blé semé à la
volée.
Au cours de la dernière session de la
Chambre d'Agriculture du département
d'Oran, M. SOIPTEUR a apporté de nouveaux
renseignements sur d'intéressants essais,
effectués en 1912 dans l'arrondissement de
Tlemcen.
AlaZediga, un colon a consacré un tiers
de son emblavement à la culture en lignes
(20 hectares). Cette tentative avait pour
but, non seulement une augmentation de
rendement, mais aussi la disparition de la
folle avoine qui emplissait ses terres. Elle
a partiellement réussi, avec un léger sup-
plément de dépenses, mais la récolte a été
compromise par le siroco, aussi bien dans
la culture à la volée que dans la culture en
lignes: le rendement a été de 6 pour les
terres semées en plein et de 10 pour celles
semées en lignes.
En somme, la culture en lignes espacées
paraît pleinement répondre,dans les climats
appropriés, aux espérances qu'elle a fait
naître. E. B.
La culture des Céréales en lignes espacées.
On sait que, parmi les procédés qui sont
préconisés comme faisant plus ou moins
partie de la technique du Dry Farming et
comme pouvant permettre d'obtenir de
meilleurs rendements dans les climats
secs, se trouve la culture en lignes espacées.
Les avantages de ce système ont été très
vivement contestés, et il n'est même pas
exagéré de parler d'une sorte de cabale
contre ceux qui le préconisaient. Nous
l'avons vu cependant nous-même appliquer
depuis plusieurs années par le distingué
Président du Syndicat Agricole d'Affreville,
M. CAMILLE MAHTlN, sur une superficie de
plus de 300 hectares.
M. SOULAT, le dévoué Secrétaire du Syn-
dicat Agricole de Sidi-bel-Abbès donne, de
son côté, dans le Bulletin de ce Syndicat,
des précisions sur les résultats obtenus par
M. JODELET, Gérant de la Société Agricole
à Prudon, qui confirment entièrement
l'excellence du procédé.
M. JODELET pratique l'espacement sui-
vant: il sème dru sur une largeur de
20 centimètres, puis il laisse un espace de
55 centimètres, et il sème à nouveau sur
20 centimètres et ainsi de suite. Les lignes
intercalaires subissent pendant la végéta-
tion trois binages à la houe achevai.
L'expérience a eu lieu dans la région de
Saïda (Uauts Plateaux) sur une étendue de
152 hectares ; le terrain avait reçu les
mêmes façons culturales de préparation; il
était homogène et a été ensemencé à la
même date en blé dur.
Les résultats obtenus ont été les suivants :
1° Parcelle semée en lignes espacées.
Superficie ensemencée, 85 hectares.
Quanlilé ensemencée à 1 hectare, 55 kg.
Récolte obtenue, 1.153 quintaux.
Rendement à l'hectare, 13 qx. 94.
2° Parcelle semée à la volée
Superficie ensemencée, 67 hectares.
Quantité semée à l'hectare, 85 kg.
Récolte obtenue, 800 quintaux.
Rendement à l'hectare, 11 qx. 94.
Si l'on compare la somme produite par
hectare en calculant sur le prix moyen de
22 fr. le quintal de grain, chiffre dépassé
de beaucoup cette année, et en tenant
compte également de l'économie de 30kgs.
de semence effectuée par hectare dans la
parcelle soumise à la culture en lignes, on
constate que le gain réalisé est de 42 fr., 25
par hectare ; si on déduit les frais des
3 binages à la houe que l'on évalue à
6 fr. 25 par hectare, le bénéfice se réduit à
36 fr. l'hectare, c'est-à-dire qu'il représente
approximalivement les frais de location du
terrain.
Enfin, M. JODELET affirme que le grain
de la parcelle semée en ligne était plus
gros, plus nourri et qu'il avait une plus-
value de 2 fr. par quintal.
Sur les 152 hectares, on a semé sur
chaume et à la volée, cette année, une
avoine; il sera très intéressant de comparer
en 1913 les résultats obtenus et tout porte
à croire que, grâce aux façons d'ameublis-
sement effectuées dans la parcelle de
85 hectares, la récolte sera supérieure à
celle ayant porté en 1912 du blé semé à la
volée.
Au cours de la dernière session de la
Chambre d'Agriculture du département
d'Oran, M. SOIPTEUR a apporté de nouveaux
renseignements sur d'intéressants essais,
effectués en 1912 dans l'arrondissement de
Tlemcen.
AlaZediga, un colon a consacré un tiers
de son emblavement à la culture en lignes
(20 hectares). Cette tentative avait pour
but, non seulement une augmentation de
rendement, mais aussi la disparition de la
folle avoine qui emplissait ses terres. Elle
a partiellement réussi, avec un léger sup-
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compromise par le siroco, aussi bien dans
la culture à la volée que dans la culture en
lignes: le rendement a été de 6 pour les
terres semées en plein et de 10 pour celles
semées en lignes.
En somme, la culture en lignes espacées
paraît pleinement répondre,dans les climats
appropriés, aux espérances qu'elle a fait
naître. E. B.
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